Vous possédez une œuvre d’Othon Friesz et souhaitez connaître son estimation ? Quel est le prix de ses œuvres aujourd’hui ? Découvrez la valeur d’une œuvre d’Othon Friesz grâce à nos experts commissaires-priseurs. La cote d’Othon Friesz varie en fonction des résultats obtenus aux enchères, bien que les estimations fluctuent avec le temps.
Othon Friesz, né Achille-Émile Othon Friesz, voit le jour le 6 février 1879 au Havre, en France. Peintre post-impressionniste et fauve, il s’est distingué par ses paysages vibrants et ses compositions audacieuses. Friesz s’est formé aux côtés de Georges Braque à l’École des Beaux-Arts du Havre, puis à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il rencontre Henri Matisse et Raoul Dufy, figures marquantes du fauvisme. Ces rencontres influencent profondément sa carrière et le poussent à explorer des couleurs éclatantes et des formes expressives.
Othon Friesz, La Rampante, 1914
Tout d’abord, issu d’une famille d’armateurs du Havre, Friesz bénéficie d’un milieu favorable pour développer son talent artistique. Après des débuts marqués par l’académisme, il embrasse ainsi rapidement le fauvisme. Ce mouvement rejette notamment les conventions classiques au profit de couleurs pures et intenses. En 1905, il expose au Salon d’Automne aux côtés d’Henri Matisse et d’André Derain, par exemple. Cette exposition marque ainsi son entrée dans l’avant-garde parisienne.
Cependant, à partir de 1908, Friesz s’éloigne du fauvisme pour revenir à une peinture plus traditionnelle, influencée par les maîtres comme Poussin et Cézanne. Il recherche une harmonie plus subtile dans ses œuvres, préférant des compositions structurées et des tonalités plus douces. Il se consacre alors à des paysages, des marines et des scènes de la vie quotidienne. Othon Friesz parvient ainsi à capturer la beauté de la Normandie et du Sud de la France.
Par la suite, dans les années 1930, Friesz devient professeur à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris. Il y transmet son savoir et influence une nouvelle génération d’artistes. Friesz continue à peindre tout au long de sa vie, même si ses œuvres deviennent plus rares sur le marché à cette période. Il s’éloigne des tendances modernistes pour rester fidèle à un style classique, axé sur la simplicité et l’équilibre.
Enfin, Friesz décède à Paris le 10 janvier 1949. Son œuvre laisse ainsi un héritage marqué par la transition entre le fauvisme et un retour à la tradition, et ses tableaux continuent d’attirer l’attention des collectionneurs. Ses œuvres sont aujourd’hui présentes dans de nombreux musées, dont par exemple le Musée d’Orsay à Paris et la Tate Gallery à Londres.
Pour évaluer la valeur des œuvres d’Othon Friesz, plusieurs critères jouent un rôle essentiel. Le support et la technique utilisés sont déterminants : ses peintures à l’huile sur toile, par exemple, sont généralement plus recherchées que ses aquarelles ou dessins. La période de création influe également sur la valeur de l’œuvre. Les pièces issues de sa période fauve, en collaboration avec des figures comme Henri Matisse, suscitent un intérêt particulier. La provenance et l’état de conservation, comme pour toute œuvre d’art, sont également des éléments cruciaux pour les collectionneurs et experts. Les œuvres signées ou ayant appartenu à des collections prestigieuses peuvent voir leur prix considérablement augmenter.
Les œuvres d’Othon Friesz se vendent dans une gamme variée de prix, mais ses pièces majeures atteignent parfois des montants importants. Son record de vente a été atteint en 2007, avec la vente de sa toile Le port d’Anvers, pour près de 1,7 millions d’euros, par Christie’s.
| Catégorie | Estimation moyenne |
|---|---|
| Peintures | 10 000 – 1 500 000 € |
| Dessins | 500 – 50 000 € |
| Aquarelles et gouaches | 1 000 – 50 000 € |
| Gravures et lithographies | 100 – 1 000 € |
Ces prix sont issus des résultats de ventes aux enchères publiques accessibles en ligne, notamment sur Artprice.
Ils reflètent la réalité du marché sur les 10 dernières années.
Othon Friesz est principalement connu pour ses peintures à l’huile, qui incarnent son style caractéristique. Ses œuvres de la période fauve, reconnaissables à leurs couleurs vibrantes et audacieuses, sont particulièrement prisées. Une peinture issue de cette période peut atteindre des prix allant de 300 000 à 1 500 000 €. Les paysages de sa période plus tardive, bien que plus sobres, restent recherchés, avec des estimations autour de 50 000 à 300 000 € selon leur taille, leur composition et leur provenance.
Par exemple, en 2021, Christie’s a adjugé Automne à Honfleur, pour près de 200 000 euros. Cette toile fut notamment présentée lors de la rétrospective sur Othon Friesz en 1950 à la galerie Charpentier.
Les dessins d’Othon Friesz, souvent réalisés au fusain ou à l’encre, offrent un aperçu de son processus créatif. Les dessins préparatoires pour ses grandes toiles se vendent généralement entre 2 000 et 50 000 €. Par exemple, en 2028, une esquisse au crayon, Sketch a été adjugée pour 8 000 € chez Poly International Auction Co. Les œuvres réalisées au crayon ou au fusain, bien que moins élaborées, séduisent les collectionneurs par leur spontanéité, avec des prix allant de 500 à 5 000 €.
Les aquarelles et gouaches de Friesz, souvent utilisées pour capturer des paysages ou des marines, reflètent une approche plus légère et immédiate de son art. Les œuvres de grande qualité et bien conservées peuvent atteindre des prix élevés. Les aquarelles plus petites ou moins détaillées se vendent généralement entre 1 000 et 5 000 €.
Par exemple, en 2023, Millon a adjugé une gouache sur papier, Deux femmes nues au bord de l’eau, pour 5 000 euros, alors que l’estimation initiale atteignait 2 000 euros.
Friesz a également réalisé plusieurs œuvres graphiques, bien que ce soit une partie moins connue de son œuvre. Les lithographies en éditions limitées, en particulier celles de la période fauve, peuvent atteindre des prix allant jusqu’à 1 000 €. Cependant, de nombreuses gravures ou lithographies issues de tirages plus larges se vendent pour quelques centaines d’euros, rendant cette catégorie plus accessible aux collectionneurs. Par exemple, en 2024, Lots Road Auctions a adjugé une lithographie en couleur, La Ciotat, pour près de 1 000 euros.
Depuis le décès d’Othon Friesz en 1949, l’estimation des oeuvres d’Othon Friesz a connu des fluctuations marquées. Ses œuvres issues de la période fauve, notamment, continuent de susciter un fort engouement. Les tableaux de cette époque atteignent régulièrement des montants importants, comme en témoigne la vente de Le port d’Anvers pour près de 1,7 million d’euros chez Christie’s en 2007. Cependant, les périodes plus tardives de son œuvre connaissent des estimations plus modérées, bien qu’elles conservent une certaine attractivité auprès des amateurs de paysages et de marines.
Si les peintures majeures de Friesz conservent une valeur élevée, les dessins, aquarelles et lithographies présentent des prix plus accessibles. En 2023, Millon a vendu une gouache sur papier, Deux femmes nues au bord de l’eau, pour 5 000 euros, alors que l’estimation initiale était de 2 000 euros, montrant un intérêt constant pour ce type de médium.
L’authenticité est cruciale pour estimer une œuvre d’Othon Friesz. Les tableaux signés, souvent dans un coin discret, sont particulièrement recherchés. Les œuvres documentées dans des catalogues raisonnés ou ayant une provenance vérifiable gagnent également en valeur.
Les œuvres originales, telles que les peintures fauves, sont très prisées. Par exemple, Automne à Honfleur, adjugé à 200 000 euros chez Christie’s en 2021, démontre l’attrait des paysages vibrants et audacieux de l’artiste. Les aquarelles et dessins préparatoires, bien que plus modestes, restent recherchés pour leur spontanéité et leur lien direct avec le processus créatif de l’artiste.
Une provenance prestigieuse ou une inclusion dans des expositions reconnues peut augmenter considérablement la valeur d’une œuvre. Par exemple, des pièces ayant figuré dans des rétrospectives ou provenant de collections renommées attirent davantage les collectionneurs.
L’état de conservation est essentiel pour déterminer la valeur d’une œuvre. Un tableau restauré ou endommagé verra souvent sa cote diminuer. À l’inverse, des œuvres en excellent état, comme une gouache bien conservée vendue à 5 000 euros en 2023, atteignent facilement leur estimation maximale, voire la surpassent.
Le genre et le format jouent un rôle important. Les peintures à l’huile de grande taille issues de la période fauve, comme Le port d’Anvers, sont les plus cotées. Les dessins et esquisses, bien que plus abordables, témoignent d’un attrait constant pour les créations intimes de l’artiste.
La rareté est un critère déterminant. Une œuvre unique ou issue d’une petite série, notamment de la période fauve, est beaucoup plus recherchée. Les lithographies et gravures, souvent produites en tirages plus larges, présentent des prix plus modestes, bien qu’elles soient accessibles à un plus large public.
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