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Combien vaut un lavis ?
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Le lavis désigne une technique de dessin consistant en l’emploi d’une seule couleur issue de l’encre de Chine ou de l’aquarelle, plus ou moins diluée afin d’obtenir des tons de différente intensité. Par extension, on appelle « un lavis » un dessin réalisé avec cette technique. Il existe des lavis bruns, des lavis gris, des lavis sépia ou encore des lavis bistres. Un tel type de dessin peut en outre comporter des rehauts de craie ou de gouache. Créée en Chine au VIe siècle, la technique du lavis a été abondamment utilisée dans les arts graphiques et calligraphiques en Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée et Viet Nam). Au sein de cette tradition, certains artistes ont exploré avec bonheur ses possibilités, de Dai Jing au XVe siècle à Lin Fengmian au XXe siècle. Les lavis réalisés par certains artistes asiatiques peuvent présenter des estimations et des prix d’achat très intéressants.
Elle s’est par la suite diffusée en Europe au moment de la Renaissance et constitue aujourd’hui un type récurrent de dessin ancien. Le lavis, permettant un travail approfondi du clair-obscur, a été adopté par de nombreux peintres à des fins de croquis ou d’esquisse. Parmi les exemples les plus illustres, notons Rembrandt et Poussin au XVIIe siècle, Fragonard et Boucher au XVIIIe siècle, ou encore Géricault et Delacroix au XIXe siècle. Le lavis reste très présent dans les dessins modernes et les contemporains.
Sur le marché de l’art, les dessins au lavis disposent d’une cote et d’estimations généralement supérieures aux dessins au crayon et au fusain et inférieures à celles des gouaches, aquarelles et pastels. Au-delà de ce constat global, la valeur d’un lavis dépendra en grande partie de l’artiste qui l’a réalisé. En 2013 par exemple, un dessin signé Fragonard au lavis brun et au fusain a été adjugé 536 130 € en vente aux enchères (Sotheby’s Londres). L’état de conservation peut également jouer sur le prix d’achat d’un lavis. De telles œuvres peuvent de fait être soumises à des problématiques d’encre métallo-gallique.
Si vous possédez un dessin au lavis, nous vous recommandons vivement de recourir à une expertise effectuée par un expert d’art afin d’en établir l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché.
Paul Delvaux, « Femmes et ruines », Lavis sur papier, 23,8 x 33 cm, adjugée 19 500 € en 2019 (De Baecque Lyon)