Estimation Tableau Portrait

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On appelle « peinture de portrait » une peinture visant à montrer l’apparence visuelle d’un modèle. Le portrait s’est développé comme un genre pictural à part entière, à l’instar du paysage ou de la nature morte. Il se décline en de nombreux sous-genres, tels que l’autoportrait, le portrait de groupe ou encore le portrait équestre.

Le genre du portrait s’impose, dans son acception moderne, pendant la Renaissance. Au XVe et au XVIe siècle, un nombre croissant de portraits est commandé par des personnalités puissantes ou riches. En Flandres, aux Pays-Bas et en Allemagne, Jan van Eyck, Hans Holbein ou encore Lucas Cranach excellent dans le genre. En Italie, Raphaël et Léonard de Vinci s’imposent comme des références par leurs portraits des noblesses florentine et milanaise. A Venise, Titien, Tintoret et Véronèse peignent l’aristocratie locale dans une facture plus libre. D’une grande rareté, les tableaux de grands maîtres de la Renaissance représentant un portrait voient régulièrement leur valeur s’envoler en vente aux enchères. En 2018 par exemple, une huile sur panneau de Lucas Cranach représentant le portrait de Jean-Frédéric I, électeur de Saxe, a été adjugée au prix de 5 347 326 € (Christie’s New York).

Le XVIIe siècle marque la suprématie d’école hollandaise du portrait, dont les figures de proue sont Rubens et Van Dyck, puis Rembrandt et Frans Hals. Le portrait de cour domine; l’art du portraitiste est en effet très demandé pour représenter les puissants. Se développe également le portrait de groupe, dont « Le Syndic des drapiers » de Rembrandt (1662) constitue l’un des exemples les plus emblématiques. Les estimations et prix d’achat des portraits du XVIIe siècle sont généralement très élevés, du fait de leur rareté sur le marché de l’art. Les résultats de vente confirment le dynamisme de leur cote. En 2018, un lot de deux huiles sur toile de Frans Hals représentant un portrait d’homme et un portrait de femme a été adjugé au prix de 9 769 638 € (Christie’s Londres).

Au XVIIIe siècle, le portrait devient une pratique courante au sein des couches aisées des sociétés européennes. Plusieurs écoles se distinguent. Citons notamment l’école française, avec Hyacinthe Rigaud, puis Jean-Honoré Fragonard et Élisabeth Vigée-Lebrun ; et l’école anglaise, avec Thomas Gainsborough et Sir Joshua Reynolds. Bien que plus répandus que les tableaux antérieurs, les portraits du XVIIIe siècle disposent d’une excellente cote, notamment lorsqu’ils portent une belle signature. En 2016, le portrait d’un page bleu, peint à l’huile sur toile par Thomas Gainsborough, a été vendu 2 489 670 € aux enchères (Sotheby’s New York).

Le XIXe siècle voit la diffusion du portrait. Quasiment tous les peintres, des romantiques Delacroix et Géricault aux impressionnistes Degas et Renoir, en passant par le réaliste Courbet, s’emparent du genre. Les modèles ne sont plus toujours des personnes de la haute société. L’estimation et le prix d’achat d’une peinture de portrait du XIXe siècle dépendra en grande partie de la cote de son auteur.

Le XXe siècle est le siècle des avant-gardes. Les peintres s’approprient le genre du portrait, mais se détournent de l’intention réaliste. Picasso, Modigliani ou Foujita comptent parmi les plus grands portraitistes de l’art moderne.

Si vous possédez une tableau représentant un portrait et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons vivement de recourir à une expertise effectuée par un expert en peinture afin d’en établir l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché.