Estimation Tableau Religieux

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Les tableaux religieux dominent la production artistique du Haut Moyen Âge et de la Renaissance. Ils présentent une grande diversité stylistique et iconographique en fonction des régions. Le Nouveau Testament ont fourni aux peintres une myriades de sujets, auxquels s’ajoutent de nombreux écrits apocryphes comme La Légende dorée de Jacques de Voragine. Parmi ces sujets, les plus courants sont l’Annonciation, la Sainte Famille, l’Adoration des mages, la Vierge à l’Enfant ou encore la Crucifixion. Les thèmes de l’Ancien Testament, un peu plus rares, ont également inspiré nombre de créateurs. Citons par exemple Judith et Holopherne, la Traversée de la mer Rouge, ou encore Suzanne et les vieillards. Aux côtés de ces scènes décrites dans la Bible, voient le jour de nombreux tableaux représentant des saints et des martyres, ou, plus tard, des moines.

On fait généralement remonter les premiers tableaux religieux à la fin du Moyen Âge. Souvent utilisés dans la liturgie chrétienne, ils étaient souvent voués à intégrer l’intérieur d’un édifice religieux. Les tableaux anciens religieux prennent ainsi différentes formes, comme un polyptyque ou tableau d’autel. La tradition de ce dernier se développe en Italie au XIIIe siècle, en même temps que celle des tableaux de dévotion privée. Parallèlement à l’Italie, les Flandres et les Pays-Bas constituent un autre pôle important de production de peintures religieuses. Au XVIe siècle, en réaction à la Réforme (qui proscrit les images), les autorités d’obédience catholique aux Pays-Bas et en Espagne commandent de nombreuses peintures religieuses. Les toiles de Rubens en sont la manifestation la plus éclatante.

La production de tableaux religieux s’essouffle à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, même si elle demeure quantitativement importante. Elle connaît un renouveau, teinté de mysticisme, à la fin du XIXe avec des peintres symbolistes comme Pierre Puvis de Chavanne ou Maurice Denis.

La cote des peintures religieuses n’est pas unifiée sur le marché de l’art. Les estimations et prix d’achat peuvent varier fortement en fonction de la cote de leur auteur, de leur état de conservation, de leur sujet et de leur provenance. Afin qu’un tableau religieux atteigne sa pleine valeur, il est important d’authentifier le plus précisément possible son auteur et d’identifier son sujet. Les peintures religieuses de belle facture et signées d’un grand nom de l’art ont toutes leurs chances de réaliser d’excellents prix d’achat. En 2014 par exemple, une huile sur toile du peintre napolitain Luca Giordano, intitulée « Le Martyre de Saint Barthélémy », a été adjugée plus d’un millions d’euros en vente aux enchères (Christie’s Londres).

Si vous possédez une tableau religieux et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons vivement de recourir à une expertise effectuée par un expert en peinture, ou à un commissaire-priseur, afin d’en établir l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché.

Sandro Botticelli et son atelier, « La Vierge à la grenade », Huile et rehauts d’or sur panneau de peuplier, 90,5 x 59 cm, adjugé 500 000 € frais compris en 2017 (Audap & Mirabaud)