Vous possédez un daguerréotype et vous souhaitez connaître
sa valeur ?

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Inventé par Louis Daguerre (1787-1851) qui le découvre en 1835 et en dépose le brevet en 1839, le daguerréotype est un procédé photographique produisant une image sans négatif sur une surface polie d’argent pur, exposée ensuite à la lumière. Ce type de photographie se distingue par une plus grande vitesse d’exécution que ses prédécesseurs. Il est un jalon essentiel dans le développement de la photographie et donne lieu surtout à des portraits et des vues urbaines (citons la vue du boulevard du Temple faite par Daguerre en 1838, constituant l’un des premiers exemples de daguerréotype).

Au vu de sa forte valeur historique, mais aussi esthétique, le daguerréotype dispose globalement d’une bonne cote sur le marché de l’art, comme en témoignent les récents records en vente aux enchères. Les estimations et prix d’achat des daguerréotypes dépendent néanmoins, au cas par cas, du sujet représenté et de l’état de conservation. L’auteur du cliché peut également influer considérablement sur son prix de vente : le nom de Louis Daguerre, bien sûr, mais aussi ceux de Camille Dolard, Georges Choiselat, Stanislas Ratel ou Alfred Donné, accolés à un daguerréotype en augmenteront significativement sa valeur.

En guise d’exemple, en 2016, un daguerréotype daté de 1845 de Camille Dolard intitulé « Autoportrait en fumeur de narguilé dans un décor oriental » a été adjugé 196 000 € (Million & Associés), loin cependant du record détenu par un daguerréotype de 1839 signé Louis Daguerre, vendu 732 000 € aux enchères (Galerie Westlicht Vienne). Cependant, nombre de daguerréotypes anonymes représentant portraits, scènes de genre ou vues de villes (Paris, Athènes…), peuvent atteindre de beaux montants. Notons également le relatif engouement des collectionneurs pour les clichés érotiques, dont les estimations et les prix de vente peuvent être très intéressants.

Si vous souhaitez vendre votre daguerréotype, il est vivement conseillé de procéder à une expertise par un expert en photographie ancienne, qui permettra d’en établir la valeur.

Daguerréotype attribué à Louis-Auguste Bisson, « Race limousine, Nîmes », vers 1850, adjugé 25 790 € frais compris en 2016 (Million & Associés)

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