Eileen Gray Mobilier : cote sur le marché de l’art
Designer et architecte irlandaise, Eileen Gray (1878-1976) a fortement marqué de son empreinte les arts décoratifs des années 1920. Formée à la Slade School of Fine Art de Londres, puis aux académies Colarossi et Julian, elle s’installe à Paris en 1907. Elle y ouvre deux ateliers, l’un consacré au laque, l’autre au tissage de tapis. Dans les années 1910, le collectionneur Jacques Doucet lui passe plusieurs commandes. Elle crée notamment le paravent « le Destin » et la table « Lotus », combinant laques et bois rares, aux motifs d’inspiration japonaise. Entre 1919 et 1924, Eileen Gray décore l’appartement de Mme Lévy. Pour l’occasion, elle réalise le « Fauteuil aux dragons », la chaise « Pirogue » ainsi que le « Canapé Lota ». Cette période de création se caractérise par un style Art Déco s’inspirant d’esthétiques exotiques (africaine ou japonaise), recourant au bois laqué. Dans la seconde moitié des années 1920, le mobilier d’Eileen Gray prend une tout autre orientation. La designer s’inscrit alors dans le Style International et conçoit des meubles en tubes d’acier, privilégiant la fonctionnalité. La « table ajustable » et le fauteuil « Bibendum » constituent des exemples représentatifs de cette période. Les meubles d’Eileen Gray sont assez rapidement tombés dans l’oubli après que l’artiste s’est consacré à l’architecture dans les années 1930. Peu avant sa mort, son travail de designer regagne en notoriété. Sur le marché de l’art actuel, les fauteuils, canapés, chaises ou tables signées Eileen Gray présentent une excellente cote. Les estimations sont soutenues et rarement trahies par les prix. Les derniers résultats de vente témoignent de la valeur croissante du mobilier d’Eileen Gray. Les maisons de ventes aux enchères américaines, britanniques et françaises sont particulièrement active sur ce marché.
Eileen Gray Mobilier : prix, achat, vente et enchère
Les meubles d’Eileen Gray sont très prisés des collectionneurs. Afin d’établir leur estimation, l’expert en design examinera tout d’abord la date de production du meuble. Plus celle-ci est proche de la date de création, plus la valeur du meuble sera élevée. Les fauteuils, canapés, chaises ou paravents créés par Eileen Gray et édités dans les années 1920 disposent d’une excellente cote. Certains modèles sont particulièrement recherchés. Les estimations et prix d’achat dépassent régulièrement 100 000 euros, voire un million d’euros. En 2018, un fauteuil « Transat » de 1927-1930 a été adjugée au prix de 1 138 766 € (Christie’s New York). En 2016, un lit persan de 1924 a été adjugé un million d’euros (Christie’s Paris). En 2016, une table-bureau en chêne de 1919-1922 a été adjugée 957 350 € (Sotheby’s Londres). En 2018, un fauteuil Bibendum de 1926-1928 en acier et toile enduite a été adjugé 500 000 € en vente aux enchères (Artcurial Paris). Les paravents conçus par Eileen Gray voient leurs estimations et prix d’achat débuter autour de 70 000 euros. En vente aux enchères, certains modèles excèdent ce montant. En 2016, un paravent dit « Brick » en bois laqué, acier et cuivre, de 1922-1923, a été adjugé au prix de 366 483 € (Phillips New York). Les meubles d’Eileen Gray édités dans les années 1980 sont généralement estimés par les experts entre 1 000 et 3 000 euros. En 2018, une paire de fauteuils Bibendum en métal chromé a été adjugée 6 000 € (Pierre Bergé & Associés Bruxelles). Si vous avez un meuble d’Eileen Gray et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons de procéder à une expertise par un expert en design afin de l’estimer au plus près de sa valeur réelle. Fauteuil « Transat » du Maharadjah d’Indore, du Palace Manik Bagh, bois laqué, nickel, cuir, textile, 1930, 73,7 x 53 x 89,5 cm, Eileen Gray, adjugé 1 027 000 euros en 2014 (Phillips New York)