Tableau Louis-Léopold Boilly : sa cote sur le marché de l’art
Peintre, miniaturiste, graveur français, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) est principalement connu pour ses tableaux illustrant la vie parisienne après la Révolution française. Élève de Charles Caullet, il apprend par la suite la technique du trompe-l’œil auprès de Dominique Doncre. Il s’établit à Paris en 1785 et réalise des portraits à la manière de Greuze et Fragonard. Louis-Léopold Boilly participe à son premier Salon en 1791 et se fait remarquer pour ses peintures en trompe-l’œil et ses scènes galantes aux accents parfois grivois. Entre la Révolution et la Restauration, il acquiert une grande notoriété, notamment pour la justesse des représentations de la haute société de l’époque. Boilly laisse de nombreux tableaux, comme « Réunion des artistes dans l’atelier d’Isabey » (1798), conservé au Musée du Louvre, ou « Le Jeu de billard » (1807), conservé au musée de l’Ermitage. Les tableaux de Louis-Léopold Boilly permettent à l’artiste d’être reconnu de son vivant. Tombés dans une relative désuétude après la Restauration, ils continuent d’être montrés pour leur indéniable valeur documentaire. Sur le marché de l’art actuel, la cote et les estimations des peintures de Louis-Léopold Boilly sont élevées et soutenues. Ces dernières s’échangent parfois des prix très importants en vente aux enchères du fait de leur rareté et de leur aspect historique. Les montants d’adjudication des tableaux de Boilly sont généralement en accord avec les estimations fournies par l’expertise. Ils doivent la stabilité de leur cote à la forte légitimité institutionnelle de l’artiste et au dynamisme des maisons de ventes françaises, américaines et britanniques.
Peinture Louis-Léopold Boilly : prix, achat, vente et enchère
La valeur d’une peinture de Louis-Léopold Boilly dépend fortement de son sujet. Son format et sa provenance peuvent, à la marge, jouer sur l’estimation de l’expert. Parmi les tableaux de Louis-Léopold Boilly, les trompe-l’œil disposent de la cote la plus élevée. Rares sur le marché de l’art, ils suscitent l’engouement des collectionneurs lors de leur passage en vente aux enchères. Les estimations et les prix d’achat sont en effet régulièrement supérieurs à 500 000 euros. En 2017, un trompe-l’œil à l’huile sur toile représentant un crucifix en ivoire et en bois a été adjugé 624 308 € (Christie’s New York). Les peintures de Boilly représentant une scène de genre ou une scène galante, plus courantes, sont également très recherchées. Les estimations oscillent généralement entre 50 000 et 100 000 euros en fonction du format et du sujet. Les scènes galantes ou les sujets féminins (« La Jarretière », « La Tendresse conjugale », « Rêverie pendant la toilette ») occupent le haut de la fourchette. En 2011, une huile sur toile intitulée « Suite de la douce impression de l’harmonie » a même été adjugée au prix de 310 000 € (Doutrebente). Pour un tableau de Louis-Léopold Boilly représentant un portrait, comptez sur une estimation variant généralement entre 2 000 et 5 000 euros. Si le sujet de la peinture est identifié, ou la manière appliquée, alors la valeur peut s’envoler. En 2012 par exemple, une huile sur toile représentant un portrait particulièrement abouti d’homme aux cheveux blancs a été adjugée au prix de 84 524 € (Sotheby’s New York). Si vous possédez une peinture de Louis-Léopold Boilly que vous souhaitez vendre, nous vous recommandons de procéder à une expertise par un expert en tableaux anciens, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. « La Jarretière », Huile sur toile, 27,6 x 21,9 cm, Louis-Léopold Boilly, adjugé 106 661 euros en 2018 (Bonhams Londres)