Thomire Bronze : cote sur le marché de l’art
Sculpteur, fondeur, bronzier, ciseleur et doreur, Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) a marqué de son empreinte les arts décoratifs français de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles. Formé à la sculpture par Augustin Pajou et Jean-Antoine Houdon, il poursuit son apprentissage dans l’atelier du bronzier Pierre Gouthière. Il fonde sa fabrique en 1776 et s’impose rapidement comme un bronzier de référence. En 1783, Pierre-Philippe Thomire devient bronzier pour la manufacture de Sèvres. Ses créations – candélabres, jardinières, pendules – intègrent le château de Versailles ou le palais de Compiègne.
Au tournant du XIXe siècle, après la Révolution, Thomire transforme son activité en industrie. Il est notamment le premier bronzier à participer à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1806. Ses candélabres, pendules, garnitures de cheminée ou guéridons en bronze, ciselé et doré, contribuent fortement à l’émergence du style Empire.
Les bronzes signés Pierre-Philippe Thomire disposent d’une cote solide, malgré la déshérence du marché du mobilier et des objets d’art anciens. Les candélabres, pendules, garnitures, guéridons et jardinières de Thomire en bronze, véritables « classiques » du style Empire, constituent des valeurs sûres sur le marché de l’art. Preuve de l’intact intérêt des collectionneurs pour les bronzes de Thomire, les prix d’achat s’accordent généralement avec les estimations. Les ouvrages ciselés et dorés en bon état de conservation réalisent les meilleurs résultats de vente. Les maisons de ventes aux enchères françaises, allemandes et suisses sont particulièrement actives dans l’échange de bronzes de Pierre-Philippe Thomire.
Thomire Bronze : prix, achat, vente et enchère
Seuls les bronzes de Pierre-Philippe Thomire ultérieurs à 1800 circulent sur le marché de l’art actuel. Afin d’en déterminer l’estimation, l’expert examinera leur rareté, la finesse de leur ciselure et de leur dorure, et leur état de conservation.
Les pendules et garnitures de cheminée signées Thomire revêtent une très bonne cote. Les estimations et prix d’achat débutent autour de 10 000 euros pour les modèles de format réduit (environ 50 cm). Les pendules et garnitures de cheminée exceptionnelles par leur rareté et la finesse de leur ciselure peuvent dépasser 100 000 euros. En 2013, une pendule de 1805 intitulée « Le Char de Phaéton » ou « Le Char d’Apollon », en bronze doré et patiné et marbre vert-de-mer, a été adjugée au prix de 185 000 €* (Kohn).
Les candélabres de Thomire d’époque Empire voient leurs estimations et prix d’achat commencer autour de 10 000 euros. Les pièces exceptionnelles peuvent voir leur valeur s’envoler. En 2014 par exemple, une paire de candélabres « Aux Victoires », en bronze ciselé et doré, a été adjugée 140 000 €* en vente aux enchères (Kohn). Les candélabres d’époque Restauration (années 1820) trouvent, quant à eux, acquéreur entre 3 000 et 6 000 euros en moyenne.
Pierre-Philippe Thomire a aussi conçu l’aigle du drapeau impérial. Ce multiple en bronze, convoité par des collectionneurs exigeants, est généralement estimé entre 50 000 et 80 000 euros par les experts. En 2014, un modèle d’aigle de drapeau en bronze doré a même été adjugé au prix de 101 000 €* (Osenat).
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Candélabre à douze bras, vers 1810, Bronze doré, Pierre-Philippe Thomire, 81 x 45 cm, adjugé 102 918 euros en 2014 (Christie’s, Paris)
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