Enki Bilal (1951) est l’un des grands dessinateurs et scénaristes français de bande-dessinée actuelle.
Après un court passage à l’École des Beaux-Arts, il gagne un concours de bande-dessinée, et publie ses premières planches en 1971. À partir des années 1980, l’artiste publie de nombreux albums en solitaire ou en collaboration avec le scénariste Pierre Christin. Sept ans plus tard, il reçoit le grand prix du festival d’Angoulême.
La France et l’ex-Yougoslavie natale d’Enki Bilal sont les deux paysages culturels qui composent les univers envoûtant, poétique et surréaliste de ses albums. Souvent de science-fiction, les narrations se déroulent dans différentes temporalités, parfois entremêlées, pour explorer de multiples sujets de société tels que la fin du communisme des années 1980 ou le changement climatique depuis les années 2010.
Côté style, Enki Bilal inaugure la technique de la « couleur directe ». À la gouache ou à l’acrylique, la couleur est déposée directement sur le dessin réaliste et expressif. Les vignettes sont travaillées individuellement, et donnent l’impression d’être juxtaposées sur la planche. Les couleurs opaques, l’expressivité troublante et réaliste des figures ainsi que la décomposition graphique sont quelques-unes des caractéristiques du travail d’Enki Bilal.
Enki Bilal rencontre un grand succès culturel. Son travail a déjà fait l’objet d’expositions, par exemple au Musée des arts et métiers de Paris. Sur le marché de l’art, l’artiste obtient une cote admirable.
Les planches originales en couleur éblouissent les collectionneurs. On constate que les planches tirées de La trilogie de Nikopol, notamment du deuxième tome « La femme piège », et celles issues de « Partie de chasse » sont particulièrement recherchées.
Généralement, les planches originales d’Enki Bilal sont une valeur sûre du marché de l’art.
Pour une planche originale de bande-dessinée d’Enki Bilal, les estimations et les prix à l’achat varient en moyenne entre 3 000 et 75 000 euros.
Ils débutent timidement, pour une planche en noir et blanc, à partir de 3 000 euros, et s’établissent entre 6 000 et 12 000 €. Les éblouissantes planches en couleur d’Enki Bilal réalisent de bien meilleurs résultats. Les prix oscillent entre 6 000 et 14 000 euros.
Les planches de la trilogie de Nikopol et de « Partie de chasse » ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs, et font donc exception à ces estimations à l’expertise. Pour l’une d’entre elles, il faut compter davantage entre 20 000 et 50 000 euros.
Pour certaines planches originales d’Enki Bilal tirées de ces albums de bande-dessinée, avec les personnages principaux en action, les prix augmentent encore. S’ils s’étalent entre 50 000 et 80 000 euros pour une planche de la trilogie, ils stagnent autour de 75 000 euros pour une planche de « La partie de chasse ».
En 2015, « La foire aux immortels », premier volume de la trilogie, est adjugée à 115 500 €* lors d’une vente aux enchères en 2015 (Christie’s, Paris) tandis que, la même année, « Parte de chasse » est acquise à la somme de 163 878 €* (Artcurial, Paris).
Les très belles planches à la gouache et aquarelle d’Enki Bilal issues de la bande-dessinée « La femme piège », deuxième volume de la trilogie, dépassent largement les estimations des experts.
L’une d’entre elles est vendue au prix de 340 054 €* en 2015 (Artcurial, Hong Kong). * Frais compris
« Nikopol – Tome 2 – La femme piège », Acrylique, Encre de chine et Gouache sur papier, Enki Bilal, adjugé à 340 054 en 2015 (Artcurial, Hong Kong)
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