Peinture Gustave Courbet : sa cote sur le marché de l’art
« Le désespéré » (1841), « Un enterrement à Ornans » (1850-1851), « L’atelier du peintre » (1854-1855), « L’origine du monde » (1866)… Nous devons à Gustave Courbet (1819-1877) certains des plus grands chefs-d’œuvre de la peinture française du XIXe siècle. S’installant à Paris à 20 ans, il étudie auprès de Charles de Steuben et devient copiste au Louvre. Ses premiers tableaux sont emprunts de romantisme. Gustave Courbet s’oriente ensuite vers un réalisme singulier qui bouleverse la hiérarchie des genres et crée de nombreux scandales. Ses autoportraits, ses nus féminins, ses paysages et ses scènes de chasse ont par la suite inspiré de nombreux artistes.
Les peintures de Gustave Courbet ont attiré à l’artiste autant d’admirateurs que de détracteurs. Elles ont, par la suite, fait consensus parmi les peintres, la critique et le public, pour leur puissance et leur aspect novateur. Sur le marché de l’art, les tableaux de Courbet connaissent un nouvel engouement à partir des années 1970. Leur cote et leurs estimations sont depuis soutenues, et il n’est pas rare que certains d’entre eux réalisent des prix exceptionnels en vente aux enchères. Si les valeurs sont relativement stables pour les paysages de format moyen, les marines et, surtout, les nus féminins, atteignent régulièrement des montants supérieurs aux estimations fournies par l’expertise. La cote des tableaux de Gustave Courbet peut en outre s’appuyer sur une importante exposition des œuvres de l’artiste dans les plus grands musées internationaux. Elle est également entretenue par le dynamisme des marchés américain, anglais et français.
Tableau Gustave Courbet : prix, achat, vente et enchère
Les grands chefs-d’œuvre de la peinture de Gustave Courbet sont aujourd’hui, pour la plupart, dans les musées. Les tableaux de l’artiste circulant sur le marché de l’art sont par conséquent des œuvres de moindre importance, dont la cote est relativement stable.
Les peintures de Gustave Courbet représentant un nu féminin dérogent à cette règle. Rares, elles ont toutes leurs chances de dépasser 500 000 euros, voire le million d’euros, en vente aux enchères. En 2015, une huile sur toile de 1862 intitulée « Femme nue couchée » a été adjugée 12 753 900 € (Christie’s New York), un record pour une œuvre de l’artiste.
Les peintures marines de Gustave Courbet sont également très recherchées. Les estimations et prix d’achat excèdent souvent 150 000 euros pour les représentations des côtes normandes (Deauville, Trouville, Etretat) ou du Sud (Palavas). Les tableaux d’Etretat, en particulier, atteignent les plus hauts montants. En 2013 par exemple, une huile sur toile de 1870 intitulée « Etretat : les falaises » a été adjugée 2 371 840 € (Sotheby’s New York) aux enchères.
Les estimations et prix d’achat varient généralement entre 50 000 et 80 000 euros pour les tableaux de forêt et les scènes de chasse des années 1860. Certaines peintures dépassent cette fourchette estimative. En 2016, une huile sur toile de 1862 intitulée « Le parc de Rochemont » a été adjugée 269 721 € (Christie’s Londres). Pour un paysage du Jura suisse des années 1870, comptez sur une valeur moyenne comprise entre 10 000 et 15 000 euros.
Les tableaux de Gustave Courbet illustrant une nature morte voient leur estimation osciller entre 40 000 et 70 000 euros selon leur degré de finition. En 2016, une huile sur toile de 1871 représentant des « Pommes » a été adjugée 68 947 € (Christie’s New York).
Si vous avez un tableau de Gustave Courbet et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons donc de recourir à une expertise par un expert d’art qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché.
« Vue de Saintes, prise de Lormont », Huile sur toile, 1865, 32 x 46 cm, Gustave Courbet, adjugée 198 000 euros en 2017 (Artcurial Paris)