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Dans les arts d’Afrique occidentale et centrale, le masque occupe une place prépondérante. Véritables sculptures aux fonctions très diverses (religieuse, sociale ou encore ludique), les masques, généralement en bois et parfois en ivoire, sont présents dans de nombreuses ethnies de la région et sont liés au phénomène des sociétés secrètes : ils ne doivent pas être vus de tous. Leur grande valeur esthétique et symbolique attire un fort attrait chez les collectionneurs, qui sont parfois prêts à mettre le prix pour s’emparer d’une pièce d’exception.
Sur le marché de l’art, la cote et les estimations des masques africains sont très variables. Cependant, certaines productions sont particulièrement recherchées et peuvent voir leur valeur s’envoler. Tel est le cas par exemple des masques ngil Fang (Gabon), les masques kanaga dogons (Mali) les masques lega (Congo) ou encore les masques Baoulé (Côte d’Ivoire), qui réalisent fréquemment d’importants résultats en vente aux enchères. L’une des variantes possibles du masque réside dans le gardien de reliquaire, dont il existe d’édifiants exemples parmi les ethnies Fang, Mahongwe et Kota (Gabon et Cameroun). Récemment, en 2014, un masque muminia Lega a été vendu plus de 3,5 millions d’euros, approchant le record détenu par le masque ngil Fang adjugé à 7,5 millions d’euros lors de la vente Vérité en 2006.
Si vous possédez un masque africain et souhaitez le vendre, il est indispensable de recourir à une expertise afin d’en donner la plus juste estimation. Une telle expertise permettra également de l’authentifier, point d’une extrême importance compte tenu des nombreux faux circulant sur le marché.
Masque en ivoire, Lega, République Démocratique du Congo, adjugé 3 675 000 € frais compris en 2016 (Sotheby’s Paris)