Comment estimer vos céramiques modernes ?

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Le XXe siècle marque un renouveau dans l’art de la céramique. Amorcé par des figures comme Théodore Deck ou Robj, il s’amplifie avec l’Art Nouveau puis l’Art Déco. L’Ecole de Nancy, notamment représentée par les frères Daum et Ernest Bussière, émane également une large influence. A partir des années 1930, l’apparition de l’inox et l’aluminium et dans les années 1950 du plastique entraînent un désintérêt pour la céramique utilitaire. Les artistes, les designers, et certains ateliers s’emparent de ce problème et élèvent la céramique à l’état d’œuvre d’art. Ce phénomène prend toute sa dimension à Vallauris, l’un des foyers de la céramique moderne, notamment à travers le travail de Pablo Picasso.

Sur le marché de l’art, la cote des plats, vases, coupes ou assiettes en céramique peut varier fortement en fonction de leur créateur, de leur rareté et de leur état de conservation. Les objets signés par de grands noms de l’art moderne ont toutes leurs chances de réaliser des prix d’achat importants. Tel est le cas de Pablo Picasso, tant pour les modèles uniques que pour les éditions dites Madoura, mais aussi de Jean Cocteau et Jean Lurçat. Dans les années 1950 et 1960, plusieurs artistes se distinguent par ce médium y apposent un regard singulier. Citons par exemple les tables ou vases de Roger Capron en grès à grand feu, les poteries « pré-colombiennes » de Claude Conover aux Etats-Unis, ou les totems de céramique polychrome émaillée du designer italien Ettore Sottsass. Parallèlement, des ateliers allient tradition et modernité, à l’instar des faïenceries et émaux de Longwy.

L’authenticité et la rareté d’une assiette, d’un plat, d’un vase, d’une coupe ou d’un pichet en céramique sont cruciales dans l’établissement de leur valeur. Il est donc nécessaire de procéder à une expertise par un expert spécialisé en objets d’art afin d’en donner l’estimation la plus juste.

Jacques et Dani Ruelland, Lot de sept vases, vers 1960, adjugé 7 213 € frais compris en 2016 (Sotheby’s Londres)