Gravure Paul Gauguin : sa cote dans le marché de l’art
Paul Gauguin (1848-1903) est considéré comme l’un des plus grands précurseurs de l’art moderne. Ancien banquier, l’artiste apprend la peinture tardivement, en autodidacte et avec succès. Chef de fil de l’École de Pont-Aven, l’artiste influence des générations d’artistes avec son synthétisme, son expérimentation constante des matériaux et son goût pour l’ailleurs. La pratique de la gravure permet à l’artiste une diffusion de son œuvre prolifique.
Les gravures, sur bois ou à l’eau-forte, les lithographies et les monotypes, offrent à l’artiste de nombreuses possibilités plastiques. Le détail, la ligne, les contrastes colorés et la matérialité constituent les protagonistes de ces œuvres imprimées. Les voyages en Bretagne, en Martinique, à Arles ou encore en Polynésie, en composent le contenu flamboyant. Les gravures représentent principalement des scènes rurales de ces paysages côtiers, et des portraits de leurs habitants. Les figures surgissent de surfaces colorées et d’épais cernes noirs, et se dessinent au travers de formes volumineuses et synthétiques. À travers les gravures, les lithographies et les monotypes, Paul Gauguin traduit les impressions mystiques, léguées par les environnements poétiques de ces régions.
Dans l’actualité, Paul Gauguin demeure une figure incontournable de l’histoire de l’art. En 2017, le Grand Palais lui consacre une grande rétrospective, qui éclaire sa prolifique œuvre gravée. Dans le marché de l’art, l’artiste obtient une cote à la hauteur de sa renommée. Les collectionneurs recherchent particulièrement les monotypes colorés, des années 1890-1900, représentant des scènes tahitiennes. De manière générale, Paul Gauguin est, bien entendu, une valeur sûre du marché.
Gravure Paul Gauguin : prix, achat, vente et enchère
Les estimations et les prix à l’achat varient en moyenne entre 500 et 25 000 euros pour une lithographie de Paul Gauguin. Les lithographies figurant la Bretagne, Tahiti ou la Martinique ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour l’une d’entre elles, les prix s’élèvent entre 100 000 et 200 000 euros. En 2001, « Les cigales et les fourmis, souvenir de la Martinique », une lithographie rehaussée à l’aquarelle et la gouache, est adjugée à la jolie somme de 220 810 € lors d’une vente aux enchères (Sotheby’s, New York).
Pour une gravure de Paul Gauguin, les prix débutent entre 500 et 20 000 euros pour des eaux-fortes, et s’élèvent jusqu’à 80 000 euros pour les gravures sur bois. Pour une gravure sur bois en couleur représentant Tahiti ou des portraits de personnalités, les prix augmentent considérablement entre 100 000 et 280 000 euros. En 2011, « Le pêcheur buvant auprès de sa pirogue », une gravure sur bois en couleur, dépasse les estimations des experts. Elle est adjugée à 340 560 € au cours d’une vente aux enchères (Sotheby’s, Londres).
Les monotypes de Paul Gauguin sont très recherchés par les collectionneurs, et obtiennent les meilleurs résultats de vente. Les prix débutent entre 2 000 et 100 000 euros pour des petits formats peu colorés, et s’élèvent jusqu’à 250 000 euros pour les natures mortes et les portraits. Pour les scènes tahitiennes et religieuses, réalisées entre 1890 et 1900, il faut compter en moyenne entre 250 000 et 450 000 euros. En 2011, l’une d’entre elles dépasse largement les estimations à l’expertise. « Crouching Tahitian Woman Seen from the Back » est acquise à la somme de 544 896 € lors d’une vente (Sotheby’s, Londres).
« Le pêcheur buvant auprès de sa pirogue », Gravure sur bois couleur, Paul Gauguin, adjugé 340 560 € en 2011 (Sotheby’s, Paris)