William Anthony est un maître-horloger anglais spécialisé dans la fabrication de montres élaborée pour le marché chinois. Il aurait travaillé au Red Lion Street et au St. John’s Square à Londres. En 1815, il participe activement à la fondation de la Watch and Clock Makers.
Les montres fabriquées à Londres sont alors particulièrement appréciées à la cour impériale de Pékin. Dites « chinoises », elles témoignent de l’extraordinaire savoir-faire des horlogers, orfèvres, émailleurs et graveurs européens. Ses cadrans sont richement décorés, émaillés, sertis de perles, symbole de bonheur. Les motifs religieux comme la Vierge ou l’auréole disparaissent au profit de scènes mythologiques ou inspirées par des tableaux de peintres comme Vigée-Lebrun. Ils sont intégrés dans des boîtiers en forme de fleurs, des flacons à parfum en or, argent, diamant et en agate herborisée. Certaines montres sont dotées de carillons ou d’automates.
La plupart de ces montres vont par deux. Elles sont identiques ou à décor inversé. Certains estiment qu’il s’agit d’une simple attirance pour la symétrie. D’autres pensent qu’il s’agissait de remplacer l’une par l’autre au cas où il faudrait la renvoyer pour réparation. Car à l’époque, il faut des mois, voire des années, pour faire un aller-retour de l’Asie vers l’Europe.
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Il ne reste plus beaucoup de montres de William Anthony. En regardant les collections privées et le marché des enchères au cours des 50 dernières années, seules 17 horloges ovales (dont 6 à aiguilles télescopiques) et 15 horloges rondes sont connues. La plupart des pendules ont fait ou font encore partie de collections célèbres telles que la collection du roi Farouk d’Egypte (2 pièces), la collection Sir David Salomon (1 pièce) ou encore du Musée Patek Philippe (6 pièces).
Aujourd’hui, ces montres « chinoises » font figure de trésors : à partir du milieu du XIXe siècle, avec les guerres de l’opium, le sac du palais d’Été ou encore la révolte des Boxers, les montres sont vendues séparément, perdues, abîmées ou volées. Plus d’un siècle plus tard, elles font incroyablement écho aux modèles contemporains destinés aux clients asiatiques.
Les pièces présentes sur le marché sont toutes rares et exceptionnelles. Une montre en or émaillée avec secondes centrales de la fin du XVIIIe siècle, destinée au marché chinois et ayant perdu son pendant, s’est vendue près de 60 000 euros en 2019. De même, une magnifique montre en or, émail, perle et diamant aux aiguilles extensibles datant de 1800, a été vendue plus de 100 000 euros.