Les paysages bretons d’Emile Bernard : leur cote sur le marché de l’art
En 1886, Emile Bernard initie, avec Louis Anquetin, le cloisonnisme. Il abandonne ce courant en 1888 pour le synthétisme, qu’il élabore avec Paul Gauguin. Membre de l’école de Pont-Aven, ses recherches picturales véritablement avant-gardistes prennent pour terrain d’expérimentation la Bretagne, ses paysages et ses personnages. Si l’on reconnaît l’émulation entre Gauguin et Bernard, les toiles de ce dernier n’en demeurent pas moins singulières et d’une grande puissance symbolique.
Les peintures d’Emile Bernard s’inscrivant dans la période de l’Ecole de Pont-Aven constituent la partie de son œuvre de loin la plus valorisée sur le marché de l’art. Si elles sont moins spéculatives que celles de Paul Gauguin, leur cote reste très élevée, ainsi que les estimations et les prix de vente. Les valeurs culminent pour les peintures d’Emile Bernard représentant la campagne bretonne, en particulier dans les ventes aux enchères françaises et américaines. La cote des représentations de la Bretagne plus tardives, en revanche, est moindre.
Les paysages bretons d’Emile Bernard : prix, achat, vente et enchère
Parmi les œuvres d’Emile Bernard représentant la Bretagne, les peintures exécutées entre 1886 et 1893 sont les plus recherchées. Les estimations et les prix d’achat débutent autour de 150 000 euros et peuvent dépasser 300 000 euros depuis une dizaine d’années. En 2013, une huile sur toile de 1888 intitulée « Les cueilleuses de pommes à Pont-Aven », de 75,5 sur 61,5 cm, a été adjugée 331 649 €* aux enchères (Christie’s New York), s’approchant du record de 2005 pour cette catégorie. Pour toiles ultérieures d’Emile Bernard de plus de 80 sur 80 cm prenant pour sujet la Bretagne, comptez en moyenne entre 3 000 et 5 000 euros aux enchères.
Les dessins d’Emile Bernard prenant pour thème la Bretagne sont rares sur le marché. Parmi ceux-ci, on compte essentiellement des gouaches réalisées entre 1886 et 1893, lesquelles comprennent des estimations et des prix de vente débutant à 3 000 euros. En 2014, une aquarelle, gouache et crayon sur papier japon intitulée « La campagne à Pont-Aven » a été adjugée 64 878 €* aux enchères (Christie’s New York), un record pour une gouache d’Emile Bernard.
* frais compris
« Les faneuses dans un pré », Huile sur toile, 1887, 35,5 x 43,5 cm, Emile Bernard, adjugé 289 500 euros frais compris en 2017 (Sotheby’s Paris)