Tableau Charles Lapicque : leur cote sur le marché de l’art
Charles Lapicque (1898-1988) réalise ses premières peintures à Caen, où il exécute des paysages à l’huile de la ville normande et des marines. L’artiste s’intéresse tout d’abord au cubisme et à la peinture non figurative jusqu’en 1946. Il fait des recherches sur la couleur et l’espace et met en scène des animaux, des ports bretons (Pointe de l’Arcouest, île de Bréhat) avec leurs pêcheurs, leurs régates et leurs phares. En 1948, Charles Lapicque est nommé peintre de la Marine et il amorce une large série de peintures représentant des bateaux en mouvement. Il explore également la couleur au travers de l’huile sur toile et sur panneau puis atteint sa maturité artistique entre la fin des années 1940 et le début des années 1950. Charles Lapicque emploie surtout l’huile sur toile et sur papier. Il se tournera toutefois vers l’acrylique à la fin de sa vie.
Charles Lapicque expose pour la première fois ses peintures à la galerie Jeanne Bucher en 1929. Puis, dans les années 1940, d’autres marchands d’art s’intéressent à ses tableaux, tels que Louis Carré ou encore le galeriste belge Van Geluwe. Il devient ainsi une valeur incontournable du marché de l’art européen. La cote des tableaux de Charles Lapicque affiche une progression stable depuis le siècle dernier. Les prix ont explosé dans les années 1990, puis ont baissé au début des années 2000 pour enfin se stabiliser à partir de 2010. Aujourd’hui, les marines monumentales à l’huile sur toile de Charles Lapicque exécutées dans les années 1940-1950 figurent parmi les plus recherchées du marché de l’art français. Les paysages méditerranéens et les tableaux abstraits signés Lapicque ont également la cote.
Tableau Charles Lapicque : prix, achat, vente et enchère
Les peintures marines de Bretagne exécutées par Charles Lapicque à l’huile sur toile affichent des prix et estimations allant de 10 000 euros, pour les petits formats à 30 000 euros, pour les grands tableaux les plus emblématiques. En 2018, « Au paddock », une huile sur toile représentant une scène de course hippique composée d’hommes, de femmes et de chevaux dans un hippodrome, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 10 000 € (Christie’s). La même année, « L’orage sur Bréhat », une huile sur toile représentant l’île bretonne dont l’authenticité a été confirmée par l’expert de l’œuvre de Charles Lapicque, trouve acquéreur pour un prix d’achat équivalent à son estimation haute, soit 30 000 € (Prunier).
Certaines marines monumentales de Charles Lapicque peuvent atteindre des records d’enchères, comme « Le canon-but », un tableau de près de deux mètres de long, dont les enchères ont plus que quintuplé les estimations à la hausse de l’expertise pour atteindre le prix d’achat de 173 500 € (Millon & Associés).
Les tableaux abstraits de Charles Lapicque ont également la cote, leurs prix et estimations se situent en moyenne entre 8 000 et 30 000 euros, pour celles réalisées dans les années 1940. En 2018, « La tempête », une peinture abstraite à l’acrylique sur toile, est adjugée au prix d’achat de 8 500 € (Thierry-Lannon & Associés).
Les prix et estimations des tableaux de paysages méditerranéens signés Charles Lapicque oscillent principalement entre 3 000 et 15 000 euros, pour les plus colorées et représentatives. En 2017, une peinture représentant une vue de l’île vénitienne Burano, est adjugée au prix de vente de 7 400 € (Tajan). L’année suivante, « Nuit Romaine », une vue de Rome exécutée à l’huile sur toile par Charles Lapicque, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 14 500 € (Société Coutau-Begarie).
« Le canot-but », huile sur toile de 1952, Charles Lapicque, adjugée 173 500 € en 2017 (Millon & Associés)