Peinture Dado : expertise et estimation

Peinture Dado : cote sur le marché de l’art

Les peintures de Miodrag Djuric, dit Dado (1933-2010), sont immédiatement reconnaissables de par leur caractère onirique et leur étonnant sens du détail. D’abord réalistes voire macabres lors de la période yougoslave de l’artiste, elles prennent une dimension tout autre à partir de 1956, date à laquelle Dado s’installe à Paris. Créatures chimériques évoluent dans des paysages fantasmatiques, qui ne sont pas sans rappeler le travail des dadaïstes (Francis Picabia) et des surréalistes (Dali). Souvent sans titre, les tableaux de Dado proposent une mythologie foisonnante et fantastique, dont l’aspect grandiose est souligné par l’emploi régulier de formats monumentaux.

Remarquées par Jean Dubuffet et prises en charge par le marchand Daniel Cordier, les peintures de Dado sont fréquemment exposées à Paris dès la fin des années 1950. Du vivant de l’artiste, ses tableaux disposent déjà d’une cote bien établie sur le marché de l’art. Aujourd’hui, les estimations et prix d’achat des peintures de Dado augmentent régulièrement, comme en témoignent les récents records battus en vente aux enchères. Du fait de leur caractère à la fois subversif et graphique, les tableaux de Dado suscitent un public de collectionneurs de plus en plus large, rassuré par ailleurs par la bonne légitimité institutionnelle de l’artiste. Cet engouement se traduit notamment par un faible taux d’invendus et des prix souvent supérieurs aux estimations définies par l’expertise.

Tableau Dado : prix, achat, vente et enchère

De manière générale, les tableaux de Dado aux compositions lisibles et aux contrastes marqués sont privilégiés par les collectionneurs.

Les peintures de Dado du début de sa période parisienne (fin des années 1950 et années 1960) sont les plus prisées sur le marché de l’art. Celles-ci présentent des estimations et prix d’achat généralement compris entre 20 000 et 30 000 euros. Certaines pièces exceptionnelles par leur format ou leur graphisme excèdent ces valeurs. En 2016, une huile sur toile de 1962, de 190 sur 444 cm, a été adjugée 80 000 € (Christie’s Paris), un record pour un tableau de Dado vendu aux enchères.

Les peintures de Dado des années 1970, suivant un même cheminement iconographique, voient leurs estimations et prix d’achat osciller en moyenne entre 15 000 et 20 000 euros. En 2018, une huile sur toile intitulée « Maison natale » a même été adjugée 30 000 euros à l’occasion de la vente aux enchères de la collection de Daniel Cordier (Sotheby’s Paris).

Les tableaux de Dado des années 1980 et ultérieures revêtent une cote plus volatile. Les estimations et prix d’achat débutent à 5 000 euros pour les formats inférieurs à 1 m, tandis que les formats supérieurs dépassent souvent 10 000 euros. Cette tendance devrait se confirmer à l’avenir. En 2017, une huile sur toile de 1992 intitulée « Tamerlano » a été vendue 20 000 € aux enchères (Millon & Associés).

Nous ne disposons, à ce jour, que d’un résultat pour une peinture de Dado antérieure à 1956. Une huile sur toile de 1954 issue du « Cycle de la série bleue » a ainsi été vendue 8 800 € en 2018 (Madlart Belgrade).

Si vous possédez un tableau de Dado et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons vivement de procéder à une expertise par un expert d’art, qui en donnera l’estimation la plus juste.

« Sans titre », Huile sur toile, 113,5 x 145,5 cm, Dado, adjugée 30 000 euros en 2018 (Sotheby’s Paris)