Formé par Albert-Charles Wallet et Raphaël Collin, Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953) débute sa carrière de peintre par l’envoi d’une copie de La Naissance de Vénus d’Alexandre Cabanel au Salon des artistes français de 1882. Dans les années 1890, sa production de tableaux prend un virage symboliste, qui l’amène à exposer parmi les « Peintres de l’âme » en 1896. A partir de 1900, il recourt à profusion du sfumato et de coloris bleutés et rosés, rendant ses peintures esthétiquement proches de ses pastels. Tout au long de sa carrière, Lucien Lévy-Dhurmer alterne entre sujets féminins (nus, portraits, allégories), scènes orientalistes et paysages, peuplant un univers pluriel et onirique.
Lucien Lévy-Dhurmer a eu l’occasion, de son vivant, d’exposer et vendre ses peintures dans de bonnes conditions. Prises en charge par les meilleurs galeristes parisiens, elles font également l’objet, avec les pastels, d’une rétrospective au musée des arts décoratifs en 1952. Consacrés du vivant de l’artiste, les tableaux de Lucien Lévy-Dhurmer sont ensuite tombés dans une relative désuétude. Leur cote et leurs estimations retrouvent un dynamisme certain depuis une quinzaine d’années. Elles peuvent de plus s’appuyer sur bonne exposition muséale. Preuve de l’engouement des collectionneurs pour les tableaux de l’artiste, leur taux d’invendu est faible et les prix d’achat dépassent régulièrement les estimations établies par l’expertise. Les peintures de Lucien Lévy-Dhurmer rencontrent un public particulièrement réceptif dans les salles de vente aux enchères parisiennes, new-yorkaises et londoniennes.
Le record pour une peinture de Lucien Lévy-Dhurmer en vente aux enchères a été battu en 2017. Une huile et rehauts d’or sur toile de 1896 intitulée « Il était une fois une princesse » a été adjugée 160 000 € (Christie’s Paris), du fait notamment de son importance historique et de sa rareté iconographique. Outre cet exemple hors-catégorie, trois types de tableaux se dégagent.
Les scènes orientalistes, paysages et vues urbaines des années 1920 présentent des estimations et prix d’achat généralement compris entre 10 000 et 30 000 euros. Les peintures de Lucien Lévy-Dhurmer dans lesquelles les effets d’eau tiennent une place prépondérante ont toutes leurs chances de voir leur valeur s’envoler. En 2016 par exemple, une huile sur toile de 1924 intitulée « Le bassin d’Apollon, Versailles », a été adjugée 105 719 € (Christie’s New York) aux enchères.
Les sujets féminins, en particulier les nus, sont relativement rares parmi les tableaux de Lucien Lévy-Dhurmer. Les estimations et prix d’achat gravitent généralement autour de 10 000 euros. Il n’est cependant pas rare qu’une telle peinture dépasse ce montant. En 2017 par exemple, une huile sur toile représentant un portrait présumé de Marguerite Moreno a été adjugée 68 000 € (Sotheby’s Paris).
Lucien Lévy-Dhurmer a également produit une série de portraits masculins, dans une esthétique plus sévère et moins colorée. Pour de tels tableaux, comptez sur une estimation et un prix d’achat compris entre 3 000 et 6 000 euros. En 2015, un « Portrait de Ludwig van Beethoven » à l’huile sur toile a été adjugé 8 000 € (Jakobowicz & Associés).
Si vous avez un tableau de Lucien Lévy-Dhurmer et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons donc de recourir à une expertise par un expert d’art qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché.
« Le bassin d’Apollon, Versailles », Huile sur toile, 1924, 172,1 x 122 cm, Lucien Lévy-Dhurmer, adjugé 105 719 euros en 2016 (Christie’s New York)