A partir des 1907, René Lalique (1860-1945) délaisse la joaillerie qui la rendu célèbre dans le monde entier pour se consacrer au verre. Créateur de génie, il met au point la technique du verre pressé moulé qui permet la création en plusieurs exemplaires d’objets en verre blanc ou coloré avec un décor en relief. Les vases vont devenir un support privilégié pour cette technique et accueillir les nouveaux motifs Art déco à la mode dans les années 1920.
Après quelques décennies d’oubli, le marché de l’Art déco est véritablement lancé à partir des années 1970 avec la fameuse vente du couturier Jacques Doucet. Les créations de René Lalique deviennent une valeur sûre du marché. La cote de ses vases reste soutenue notamment pour les modèles plus rares, exécutés à peu d’exemplaires dans des verres colorés ou opalescent, et dans un état parfait de conservation.
Sur le marché des ventes aux enchères, les estimations pour un vase en verre blanc relativement courant à décor géométrique commencent entre 1 000 € et 3 000 €.
Cependant même les modèles de vase produits en plusieurs exemplaires peuvent bénéficier d’une cote solide et faire de très jolis prix aux enchères. Il s’agit notamment de modèles décorés de corps d’homme ou de femmes comme les célèbres vases « palestres » ou « athlète grecs » (prix entre 50 000 € et 80 000 €), ou les vases « bacchante » (prix entre 15 000 € et 25 000 € pour un modèle en verre opalescent). Les animaux ont également la cote comme le vase « perruche » (prix entre 8 000 € et 13 000 € pour un modèle en verre coloré) ou l’amusant vase « serpent » (prix entre 10 000 € et 20 000 €).
Les vases exceptionnels par leur décor, leur technique ou leur provenance peuvent dépasser les 100 000 €. En 2010, un vase aux trois visages, pièce unique présenté au musée des Arts Décoratifs à Paris en 1933 a vu son estimation tripler pour être adjugé en salle des ventes aux enchères 272 500 € (Artcurial).
Vase « Luxembourg », René Lalique, 1929, adjugé 85 000£ le 26 octobre 2016 chez Christies London.