Le designer français André Dubreuil (né en 1951) étudie à l’Inchbald School of Design à Londres où il rencontre les designers britanniques et néo-zélandais Tom Dixon et Mark Brazier-Jones. Ils font partie ensemble de la nouvelle génération iconique du design anglais des années 1980. Séduit par l’esthétique plus que par la fonction, André Dubreuil s’attache aux formes et aux matériaux, qu’il mélange de façon originale et inventive. Il s’intéresse notamment au fer forgé, à l’acier ou encore à l’émail et au cuivre. Parmi sa création se trouvent de nombreuses pièces de luminaires : lampes, appliques, photophores, lampadaires ou lanternes. Certaines pièces du luminaire d’André Dubreuil sont éditées en série. Certains modèles très célèbres connaissent plusieurs versions, comme les modèles « Perles », existant en lampes, bougeoirs, lanternes, etc.
André Dubreuil est un artiste très reconnu. Son exposition à la galerie Néotu en 1978 lui permet de rencontrer Gladys Mougin, qui devient son agente. Il expose par la suite dans sa galerie. Ses pièces sont également exposées dans le monde entier : en Europe (Paris, Bruxelles, Londres), aux États-Unis (New York), ou encore en Asie (Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Pékin). Sa réputation est ainsi internationale, et on retrouve ses œuvres dans de grands musées comme le Victoria and Albert Museum de Londres, le Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam ou le Museum of Fine Arts de Boston. Ses pièces sont également largement conservées dans des collections particulières, les collectionneurs étant très amateurs du design singulier d’André Dubreuil. Le luminaire d’André Dubreuil est relativement fréquent sur le marché de l’art avec une cote globale très bonne. Les pièces uniques affichent souvent les meilleures valeurs et les meilleurs résultats de vente aux enchères. Les modèles « Perles » ont également beaucoup de succès auprès des collectionneurs.
Les estimations pour le luminaire d’André Dubreuil s’échelonnent entre 1 500 et 25 000 euros en moyenne. Les pièces uniques qui n’ont pas connu d’éditions en série affichent généralement une meilleure cote à l’expertise que le luminaire édité. Un « Lampadaire Cordnet » en acier, de 1989, a ainsi été vendu au prix de 7 500 € (frais compris), en mai 2019, à Paris (Sotheby’s). Une unique lampe de table de 2008 a été adjugée au prix d’achat de 13 579 € (frais compris), plus du double de son estimation basse, en juin 2018 à New York (Phillips).
Les modèles de luminaire « Perles », photophore, lampe ou lanterne, affichent généralement de très bons résultats en salle des ventes. Une paire de bougeoirs photophores « Perles » de 1997 a ainsi été adjugée au prix de 36 329 € (frais compris), plus du double de son estimation basse, en avril 2015 à Londres (Phillips).
Exceptionnellement, certaines pièces sont estimées par les experts jusqu’à 60 000 euros. Elles peuvent même largement dépasser ces estimations aux enchères, comme la paire unique de Lanternes « Perles » de 2012, en fer forgé, adjugée au prix de 128 190 euros (frais compris), plus du double de son estimation haute, en mai 2018 à New York (Sotheby’s).
Bougeoir photophore « Perles », acier et perles de verre, vers 1988, adjugé au prix de 14 375 € à Paris en 2018 (Sotheby’s)