Mobilier Louis Cane : sa cote sur le marché de l’art
Le peintre et sculpteur abstrait Louis Cane (né en 1943) est également un grand créateur de mobilier. Comme en peinture et en sculpture, le mobilier de Louis Cane s’inspire de l’histoire de l’art, en l’occurrence du mobilier ancien dans les formes et les techniques, et est attentif à la figuration et au travail de la couleur en mêlant différents matériaux et techniques (bronze, bois, albâtre, laque, laiton, dorure). Louis Cane réalise tout type de mobilier : des tables (basses, hautes, de chevet, à jeux, bureaux, tables gigognes), des chariots, des bibliothèques, des commodes, des consoles, des coiffeuses, des cabinets, du luminaire (lampes, appliques, plafonnier, lustre, lampadaires, lanternes), et aussi des chaises, des fauteuils, des tabourets et des banquettes. Ses meubles sont assez sobres, parfois décorés de fleurs ou de petits personnages, reprenant son goût pour la figuration.
Louis Cane gagne rapidement en notoriété dès sa première exposition en 1969 à la Galerie Givaudan et avec Supports/Surfaces au début des années 1970. Il expose sculptures et peintures dans le monde entier, en France, en Angleterre ou en Allemagne, comme au Japon, au Canada ou en Israël. Assez tardif dans sa production, par rapport à la peinture qu’il explore dès 1962, le mobilier de Louis Cane est exposé à partir de 1993 au Salon de Mars à Paris, puis à New York en 1995 à la Galerie 29. Sur le marché de l’art, les meubles de Louis Cane, comme les peintures et les sculptures, demeurent assez rares, avec une cote moyenne stable et peu élevée. Les lanternes ou des objets issus d’une collection renommée peuvent néanmoins révéler beaucoup de succès auprès des collectionneurs, augmentant ainsi leur valeur sur le marché.
Meuble Louis Cane : prix, achat, vente et enchère
En moyenne, les estimations pour le mobilier de Louis Cane varient à l’expertise entre 1 000 €, pour des tables ou des banquettes par exemple, jusqu’à 15 000 €, pour des lanternes en bronze notamment. Un semainier en bronze, laiton et laque du Shanxi, a ainsi été adjugé au prix de 7 800 € (frais compris) en avril 2018 à Paris (TAJAN). Les lanternes ont souvent des cotes plus élevées, parfois dépassées aux enchères, comme cette lanterne de 2005 en bronze patiné (2/8) adjugée au prix de 27 500 € (frais compris), plus du double de son estimation haute, en novembre 2018 à Paris (Sotheby’s).
A l’achat, les estimations données par les experts peuvent aussi être aisément dépassées en salle des ventes pour des objets de mobilier issus d’une collection renommée, comme celle du mécène Pierre Bergé, dont les collectionneurs sont amateurs. Une table mosaïque en bronze de Louis Cane de 1996 (1/8) issue de cette collection a ainsi été vendue au prix de 30 000 euros (frais compris), près de dix fois son estimation haute, en octobre 2018 à Paris (Sotheby’s). Lors de la même vente, quatre lampadaires de 2003 de Louis Cane, en bronze patiné et albâtre, toujours issus de cette collection Pierre Bergé, ont été vendus au prix de 56 250 euros (frais compris), environ sept fois leur estimation haute (Sotheby’s, Paris, 2018).
« Lanterne », bronze patiné, 2/8, 2005, Louis Cane, adjugé au prix de 27 500 € à Paris en 2018 (Sotheby’s)