Vous possédez une œuvre de Marie Laurencin et souhaitez en connaître l’estimation ? Quel est le prix de ses créations ? Découvrez la valeur d’une œuvre de Marie Laurencin grâce à nos experts commissaires-priseurs. La cote de cette artiste sur le marché de l’art évolue en fonction des prix obtenus aux ventes aux enchères, même si une estimation peut varier au fil des ans.
Marie Laurencin, née le 31 octobre 1883 à Paris, est une peintre et graveuse française emblématique de l’art moderne. Figure singulière du début du XXe siècle, elle s’illustre comme l’une des rares femmes à s’imposer dans le cercle des artistes avant-gardistes parisiens. Elle est surtout reconnue pour ses portraits délicats, ses scènes poétiques, et ses représentations féminines empreintes de douceur et de mystère.
Marie Laurencin, Femmes à la colombe, 1919
Tout d’abord, née d’une mère célibataire, Laurencin a grandi dans une famille modeste. Dès son jeune âge, Marie Laurencin estime ainsi les arts et intègre l’École des Arts Décoratifs de Paris. Initialement formée à la peinture sur porcelaine, elle s’oriente rapidement vers la peinture à l’huile, influencée notamment par ses rencontres avec les artistes avant-gardistes parisiens.
Sa carrière artistique prend un tournant décisif lorsqu’elle rejoint le groupe des artistes cubistes, notamment par sa proximité avec Pablo Picasso et Guillaume Apollinaire. Elle devient sa muse et sa compagne pendant plusieurs années. Cette relation amoureuse, bien que tumultueuse, influence profondément son style artistique. Pourtant, Laurencin préfère adoucir les formes géométriques du cubisme. Elle développe un style plus lyrique, caractérisé par des teintes pastel et des contours flous.
Par ailleurs, l’œuvre de Marie Laurencin se distingue par ses représentations de femmes gracieuses. Celles-ci sont souvent entourées de fleurs, d’animaux, et plongées dans des paysages oniriques. À travers une palette douce de roses, de gris, et de bleus, elle crée ainsi un univers intimiste et poétique, qui contraste avec les tendances plus radicales de l’époque. Ses peintures comme par exemple Les jeunes filles et Femme à la colombe incarnent ce style délicat, où la féminité et le rêve se mêlent harmonieusement.
Outre la peinture, Laurencin s’illustre aussi comme illustratrice et décoratrice. Dans les années 1920, elle réalise des illustrations pour des éditions de luxe de poèmes d’Apollinaire et de Paul Verlaine. Elle collabore également avec le monde du théâtre. Elle crée des décors et costumes pour des ballets, dont celui pour les Ballets Russes de Serge Diaghilev en 1924. Ces collaborations marquent l’apogée de sa carrière et consolident sa notoriété.
Dans les années 1930, Marie Laurencin se détache quelque peu des avant-gardes pour se concentrer sur des commandes de portraits. Elle devient une artiste recherchée par la haute société, peignant des figures comme Coco Chanel et la duchesse de Noailles. Bien que son style reste fidèle à sa touche délicate, ses œuvres de cette période montrent une maturité artistique.
Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Laurencin traverse une période difficile. Forcée de quitter Paris lors de l’Occupation, elle se réfugie à Montpellier. Après la guerre, elle retourne dans la capitale, mais sa santé commence à décliner. Malgré des expositions régulières et un soutien du public, son influence sur la scène artistique s’atténue au fil des années.
Marie Laurencin s’éteint le 8 juin 1956 à Paris, à l’âge de 72 ans. Elle laisse derrière elle un héritage artistique empreint de grâce et de subtilité. Aujourd’hui, ses œuvres continuent de figurer dans de nombreuses collections prestigieuses, notamment au Musée Marmottan Monet à Paris.
L’œuvre de Marie Laurencin a marqué son époque et continue d’inspirer les générations suivantes. Bien que souvent éclipsée par ses contemporains masculins, son style unique lui a permis de se faire une place à part dans l’histoire de l’art moderne. Ses toiles se vendent régulièrement aux enchères à des prix élevés, témoignant de la reconnaissance posthume dont jouit son œuvre.
Pour évaluer la valeur d’une œuvre de Marie Laurencin, plusieurs critères sont à prendre en compte. Le support de l’œuvre joue un rôle fondamental. Les peintures sur toile, souvent prisées pour leur intensité et leur finesse, se vendent généralement à des prix plus élevés que les œuvres sur papier ou les gravures. La thématique (scènes féminines, portraits, scènes mythologiques) et la période de création influencent aussi la cote, les œuvres réalisées pendant les années 1910-1920, période phare de Laurencin, étant particulièrement recherchées.
La provenance, l’état de conservation, et la présence d’une signature authentifiée sont des éléments déterminants dans l’estimation d’une œuvre. Les œuvres créées pour des commandes spécifiques, telles que les illustrations, peuvent également avoir une valeur historique et culturelle additionnelle.
Les œuvres de Marie Laurencin varient considérablement en prix selon leur typologie et leur rareté. Des ventes récentes confirment son attrait durable sur le marché de l’art. Son record de vente a été atteint en 1988 avec des illustrations pour La Dame aux Camélias, pour près d’un million d’euros, par Christie’s.
| Catégorie | Estimation moyenne |
|---|---|
| Peintures | 20 000 – 800 000 € |
| Dessins | 5 000 – 150 000 € |
| Aquarelles | 3 000 – 500 000 € |
| Lithographies et estampes | 300 – 10 000 € |
| Illustrations de livres | 200 – 1 000 000 € |
Ces prix sont basés sur les résultats de ventes aux enchères des dix dernières années, accessibles sur des plateformes comme Artprice.
Les peintures de Marie Laurencin, souvent réalisées à l’huile sur toile, représentent ses thèmes de prédilection : portraits féminins, scènes poétiques et compositions délicates aux couleurs pastel. Les œuvres majeures des années 1910 à 1920, où elle s’affirme comme figure du cubisme et de l’avant-garde parisienne, sont particulièrement prisées, avec des estimations variant de 100 000 à 800 000 €.
Certaines ventes records témoignent de l’intérêt pour cette période. Par exemple, en 2023, Sotheby’s a adjugé le tableau La réception des jeunes filles pour 240 000 euros. Ce tableau témoigne de l’appréciation de ses portraits féminins par les collectionneurs, avec des teintes pastels.
Marie Laurencin a produit de nombreux dessins à l’encre et aquarelles, qui se distinguent par leur finesse et leur spontanéité. Les dessins au crayon ou au fusain peuvent atteindre 20 000 à 150 000 € pour des œuvres particulièrement soignées. En revanche, les aquarelles, plus colorées, se vendent entre 5 000 et 500 000 €.
Par exemple, en 2021, Sotheby’s a vendu une aquarelle de 1908, pour 40 000 euros. L’oeuvre s’intitulait La sœur de Narcisse et s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’avant-garde parisienne de l’époque.
Les œuvres graphiques de Marie Laurencin, telles que les lithographies et gravures, sont largement accessibles pour les collectionneurs. Les tirages originaux limités, souvent numérotés et signés, atteignent des prix allant de 1 000 à 10 000 €, selon la rareté et l’état de conservation.
Les lithographies représentant des scènes mythologiques ou des portraits stylisés, comme la série Diane et Actéon, sont particulièrement recherchées. En 2018, Christie’s a adjugé une eau-forte Le ballet pour plus de 5 000 euros, alors que celle-ci est signée et dédicacée pour l’une de ses amies.
Enfin, Laurencin a collaboré avec des écrivains de renom pour illustrer des livres de poésie. Ses illustrations en couleurs, réalisées pour des éditions limitées, sont prisées par les amateurs d’art et de littérature. Les prix varient ainsi de 200 à 1 000 000 €, en fonction de la rareté de l’édition.
Par exemple, une édition du recueil Les Biches, illustré par Laurencin pour le poète Paul-Jean Toulet, a été vendue pour 5 500 € chez Artcurial en 2022.
D’autre part, son record de vente a même été atteint en 1988 avec des illustrations pour La Dame aux Camélias, pour près d’un million d’euros.
L’estimation des oeuvres de Marie Laurencin a connu des fluctuations marquées au fil des décennies. Après son décès en 1956, son œuvre a rapidement suscité un vif intérêt, notamment dans les années 1990, lorsque les enchères ont atteint des sommets. En 1988, une série d’illustrations pour La Dame aux Camélias a été vendue pour près d’un million d’euros chez Christie’s, marquant son record absolu.
Aujourd’hui, bien que la demande reste solide, notamment pour ses peintures emblématiques des années 1910-1920, on observe une stabilisation des prix par rapport à cette période de forte spéculation. Les œuvres majeures, surtout les toiles, continuent d’attirer les collectionneurs, avec des enchères oscillant entre 100 000 et 800 000 €. Toutefois, les lithographies et estampes, qui avaient auparavant un fort attrait, enregistrent désormais une légère baisse d’intérêt. Cette catégorie de tirages limités et signés, autrefois très prisée, peine aujourd’hui à retrouver les adjudications records des décennies précédentes.
Tout d’abord, l’authenticité joue un rôle central pour évaluer une œuvre de Laurencin. Les collectionneurs recherchent notamment la signature de l’artiste, souvent située dans un coin discret. La provenance vérifiable, surtout lorsqu’elle mentionne des expositions ou des ventes passées, renforce ainsi la valeur d’une œuvre.
Ensuite, les œuvres originales, qu’il s’agisse de peintures, dessins ou aquarelles, restent les plus recherchées. Les huiles sur toile, qui capturent l’essence de ses portraits féminins, peuvent ainsi atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. Par exemple, La réception des jeunes filles a été adjugée à 240 000 euros chez Sotheby’s en 2023.
Par ailleurs, une provenance prestigieuse peut grandement augmenter la valeur. Les œuvres ayant appartenu à des collections de renom ou présentées dans des expositions majeures sont particulièrement recherchées. Les dessins ou aquarelles issus de collections privées, comme celles de la poétesse Anna de Noailles, ont souvent des prix supérieurs.
D’autre part, l’état de conservation est crucial. Une peinture sur toile en excellent état, sans signes d’usure, est ainsi beaucoup plus prisée qu’une œuvre nécessitant des restaurations. Par exemple, un dessin sur papier bien conservé peut atteindre des estimations élevées, entre 20 000 et 150 000 € pour des pièces significatives.
Les œuvres varient en valeur selon leur support. Les peintures à l’huile sur toile et les aquarelles, souvent plus colorées et détaillées, se vendent à des prix bien plus élevés que les dessins à l’encre ou les gravures. Les lithographies et estampes, bien que plus accessibles, ont récemment perdu un peu de leur attrait, avec des prix oscillant entre 300 et 10 000 €, en fonction de la rareté.
La rareté d’une œuvre, notamment celles produites pour des projets spécifiques comme des illustrations de livres, influence considérablement son estimation. Par exemple, une édition limitée illustrée pour Les Biches de Paul-Jean Toulet s’est vendue 5 500 euros chez Artcurial en 2022.
En résumé, pour estimer votre œuvre de Marie Laurencin, vous devez tenir compte de:
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