Vous possédez une œuvre de Michel Kikoïne et souhaitez connaître son estimation ? Combien valent ses œuvres aujourd’hui ? Nos experts commissaires-priseurs vous accompagnent pour estimer la valeur de votre pièce. La cote de Michel Kikoïne sur le marché de l’art varie en fonction des résultats obtenus lors des ventes aux enchères. Ces estimations évoluent avec le temps.
Michel Kikoïne est un peintre franco-russe né le 31 mai 1892 à Gomel, en Biélorussie (anciennement en Russie). Il est connu pour sa participation à l’École de Paris, un mouvement regroupant des artistes étrangers venus travailler en France. Sa peinture se distingue par des touches expressives, un usage vibrant de la couleur et des influences de l’impressionnisme et du post-impressionnisme.
Michel Kikoïne, Aaron, lithographie
Tout d’abord, issu d’une famille juive modeste, Michel Kikoïne manifeste un intérêt pour l’art dès son plus jeune âge. Il étudie d’abord à l’École des beaux-arts de Minsk, puis rejoint l’Académie des beaux-arts de Vilnius. C’est là qu’il se lie d’amitié avec Chaïm Soutine, qui marquera son parcours artistique. Puis, en 1912, il part pour Paris, où il s’installe dans le quartier bohème de Montparnasse. L’effervescence artistique de ce quartier l’inspire et le pousse ainsi à développer son propre style.
Par ailleurs, au fil des années, Michel Kikoïne adopte une peinture aux couleurs intenses et aux coups de pinceau dynamiques. Ses œuvres explorent notamment des thèmes variés, comme des portraits, des natures mortes et des paysages. Son amitié avec Soutine et ses échanges avec d’autres artistes de l’École de Paris, comme par exemple Modigliani et Chagall, nourrissent son travail et influencent son style. Son approche artistique reste empreinte de son héritage culturel et de son amour pour la lumière et la matière.
Ensuite, dans les années 1930, Kikoïne s’installe en France, où il continue de peindre avec passion. Durant cette période, il expérimente notamment avec des textures et des couleurs plus vives. Cela donne vie à des œuvres empreintes de sensibilité et de profondeur. Son travail commence ainsi à attirer l’attention des collectionneurs et des galeries. Ils reconnaissent en lui un artiste au style unique et affirmé.
Michel Kikoïne laisse derrière lui un corpus d’œuvres marquant par son authenticité et son expressivité. Son influence se fait sentir chez de nombreux artistes qui, à leur tour, s’inspirent de ses choix de couleurs et de son traitement de la lumière. Aujourd’hui, ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses à travers le monde, notamment au Musée d’Art Moderne de Paris et au Musée Juif de New York.
Pour évaluer la valeur d’une œuvre de Michel Kikoïne, il est essentiel de prendre en compte plusieurs critères. Le support utilisé joue un rôle clé : ses huiles sur toile atteignent généralement des prix plus élevés que ses œuvres sur papier. La taille, la rareté et la période de création influencent aussi les estimations. Une provenance claire et un bon état de conservation sont des facteurs qui peuvent faire grimper la valeur. Les pièces signées ou issues de collections prestigieuses suscitent un intérêt particulier lors des ventes aux enchères.
Les œuvres de Michel Kikoïne couvrent une large fourchette de prix. Son record de vente a été atteint en 2023, pour l’huile sur toile datant de 1926/27, intitulé Paysage, adjugé pour près de 50 000 euros par Sotheby’s. Ces résultats démontrent la demande constante pour ses œuvres.
| Catégorie | Estimation moyenne |
|---|---|
| Peintures | 3 000 – 50 000 € |
| Dessins | 100 – 5 000 € |
| Aquarelles et gouaches | 100 – 5 000 € |
| Gravures et lithographies | 100 – 1 000 € |
Ces prix sont issus des résultats de ventes aux enchères publiques accessibles en ligne, notamment sur Artprice.
Ils reflètent la réalité du marché sur les 10 dernières années.
Tout d’abord, Michel Kikoïne est surtout reconnu pour ses huiles sur toile, souvent caractérisées par des couleurs vives et une touche expressive. Par ailleurs, les prix varient en fonction du sujet, de la taille, de la date de création, et de la période artistique à laquelle appartient l’œuvre. Les portraits, par exemple, sont particulièrement prisés, avec des estimations allant de 10 000 à 50 000 euros. Toutefois, les paysages ou les natures mortes peuvent atteindre des sommets pour des œuvres significatives de sa période parisienne.
Par exemple, en 2024, lors d’une vente chez Sotheby’s, une huile sur toile intitulée Les baigneuses a été adjugée à 26 000 euros, établissant un record pour l’artiste. La signature, l’authenticité et la provenance prestigieuse (la toile a appartenu à l’historien Norman Davis) de cette toile ont contribué à ce prix élevé.
Ensuite, les dessins de Kikoïne, réalisés au crayon, à l’encre ou au fusain, offrent une perspective intime sur son processus créatif. Les dessins de nus, un thème récurrent dans son œuvre, sont particulièrement recherchés. Ils se vendent généralement entre 100 et 5 000 euros, selon la technique et l’époque. Un dessin réalisé au fusain en 1925, représentant un nu féminin, a récemment été vendu pour 500 euros chez Artcurial.
Les œuvres sur papier sont plus accessibles que ses toiles, mais elles demeurent appréciées pour leur spontanéité. Les dessins préparatoires et les esquisses attirent aussi l’attention des collectionneurs à la recherche d’un aperçu de son processus artistique.
Kikoïne a aussi produit de nombreuses aquarelles et gouaches, souvent marquées par une palette vibrante. Les scènes de marché ou de vie quotidienne sont particulièrement populaires. Ces œuvres se vendent généralement entre 100 et 5 000 euros. Par exemple, en 2022, Millon a adjugé une aquarelle et gouache sur papier, Couple dans un paysage, pour près de 1300 euros, doublant son estimation de base.
La valeur de ces œuvres dépend de la taille, de la composition, de la date de création et de l’état de conservation. Les aquarelles bien conservées de la période parisienne tendent à atteindre des prix plus élevés.
Michel Kikoïne a également produit des gravures et lithographies en tirages limités. Bien que ces œuvres soient moins onéreuses que ses toiles et dessins, elles restent recherchées par les amateurs d’art. Les gravures en noir et blanc, notamment celles représentant des scènes de village ou des paysages, se vendent entre 100 et 1 000 euros. Une lithographie intitulée Talmudist a été vendue pour 230 euros chez Desa Unicum en 2020.
Les œuvres graphiques sont souvent plus accessibles, mais leur valeur dépend de l’édition, de la signature, de la rareté et de l’état de conservation. Les tirages limités, en particulier ceux numérotés et signés par l’artiste, ont tendance à susciter un intérêt accru.
Après le décès de Michel Kikoïne en 1968, l’estimation de ses œuvres a d’abord grimpé, atteignant un pic notable autour de 2010, notamment pour ses huiles sur toile. Les œuvres majeures de ses périodes parisienne et expressionniste se sont particulièrement distinguées. Cependant, au cours de la décennie suivante, la demande a connu un léger déclin. Depuis deux à trois ans, on observe un regain d’intérêt pour cet artiste, avec une hausse notable des ventes pour ses œuvres emblématiques, en particulier celles des années 1920 et 1930.
Aujourd’hui, la cote de Kikoïne reste stable pour ses peintures, tout en montrant un intérêt croissant pour ses œuvres sur papier, en particulier les dessins préparatoires et esquisses, qui offrent un aperçu unique de son processus créatif.
L’authenticité est primordiale pour évaluer la valeur d’une œuvre de Kikoïne. La présence de sa signature sur une peinture, un dessin ou une gravure garantit souvent un prix plus élevé lors des ventes. Les œuvres apparaissant dans des catalogues de référence, notamment ceux d’expositions importantes, ont également un avantage indéniable pour leur authentification.
Les pièces originales, telles que les huiles sur toile, sont très prisées des collectionneurs. Les portraits et scènes de marché, réalisés avec une touche vibrante et expressive, atteignent souvent des sommes considérables. Par exemple, Les baigneuses, une huile sur toile, s’est vendue à 26 000 euros chez Sotheby’s en 2024, grâce à son excellente provenance et à la signature bien visible de l’artiste.
Les dessins et aquarelles, bien que plus accessibles, offrent également une belle opportunité pour les amateurs d’art. En particulier, les dessins de nus réalisés au fusain sont très recherchés et peuvent atteindre 5 000 euros pour des pièces bien conservées.
Une provenance bien documentée peut considérablement accroître la valeur d’une œuvre de Kikoïne. Par exemple, une toile provenant de la collection de l’historien d’art Norman Davis a atteint un prix record en raison de son histoire prestigieuse. Les pièces ayant appartenu à des collections réputées ou ayant été exposées dans des musées bénéficient souvent d’une prime substantielle.
Par ailleurs, l’état de conservation joue un rôle crucial dans l’évaluation. Une œuvre en bon état, avec des couleurs préservées et sans retouches visibles, sera nettement plus valorisée. Les huiles sur toile bien entretenues, ainsi que les dessins protégés des effets de la lumière et de l’humidité, se vendent généralement mieux. À l’inverse, les pièces nécessitant des restaurations importantes verront leur cote diminuée.
La typologie de l’œuvre influence aussi son prix. Les peintures de grand format, en particulier celles issues de la période parisienne, sont souvent les plus recherchées et peuvent atteindre 50 000 euros. Les œuvres sur papier, bien que plus accessibles, restent populaires pour leur spontanéité, en particulier les aquarelles colorées et les dessins préparatoires.
Les lithographies et gravures, souvent vendues entre 100 et 1 000 euros, sont une option plus abordable pour les collectionneurs souhaitant acquérir une œuvre de Kikoïne sans se ruiner.
La rareté est un facteur déterminant. Les œuvres uniques, ou celles issues de séries très limitées, se vendent généralement à des prix bien supérieurs aux pièces produites en plus grande quantité. Par exemple, une lithographie signée et numérotée en tirage limité aura une cote bien plus élevée qu’une simple reproduction.
Pour résumé, pour estimer votre œuvre de Michel Kikoïne, tenez compte des éléments suivants :
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Comment estimer une oeuvre de Michel Kikoïne?
Pour estimer votre œuvre de Michel Kikoïne, vous devez tenir compte de l’authenticité, l’originalité, la provenance, l’état de conservation, le genre et format et la rareté de l’œuvre.
Quel est le record de vente d’une oeuvre de Michel Kikoïne?
Son record de vente a été atteint en 2023, pour l’huile sur toile datant de 1926/27, intitulé Paysage, adjugé pour près de 50 000 euros par Sotheby’s.
