Dessin Théodore Géricault : cote sur le marché de l’art
Le dessin tient une part très importante dans l’œuvre de Théodore Géricault (1791 – 1824). Il commence l’apprentissage du dessin au Lycée Impérial et ne se sépare jamais de ses carnets de croquis.
L’artiste retranscrit fiévreusement des scènes de la vie moderne qu’il observe en France et lors de ses voyages. En Angleterre et en Italie, il assiste au Derby d’Epsom et aux courses du Corso dei Barberi, qui scellent sa passion pour les chevaux.
Les nombreux dessins et esquisses de Théodore Géricault témoignent de sa fascination pour l’étude des corps humains, de la puissance animale, les compositions équestres et le paysage. Captivé par l’univers militaire, il peint des portraits et compositions mettant en scène de soldats impériaux et des hussards. Il s’intéresse aussi à des sujets plus orientalistes et dépeint des soldats Turcs et des Mamelouk. Il produit aussi d’innombrables études préparatoires et qui lui servent à la composition de ses peintures. Il fréquente les écuries ou encore les morgues pour pousser l’observation et donner davantage de réalisme à ses croquis de chevaux et à ses études de nus.
Ses dessins à l’encre, papier, aquarelle et crayon montrent également l’évolution du style de Théodore Géricault, qui conjugue représentation néo-classique et naturalisme.
Les dessins en couleurs ou présentant des sujets au recto et au verso, ont une cote et une valeur plus élevées sur le marché de l’art.
Dessins de Théodore Géricault : prix, achat et enchère
Les paysages, les scènes équestres et antiques de Théodore Géricault, ainsi que les études de nus sont les dessins les plus plébiscités sur le marché de l’art. Les prix de vente oscillent entre 90 000 et 300 000 euros. Les estimations peuvent être largement dépassées. Un dessin présentant une « Vue de la colline de Montmartre » au recto et un « Combat d’une amazone et d’un Lapithe » au verso a été adjugé au prix record de 1 036 679 €* (Sotheby’s Londres, 2014). Ce dessin à l’encre, crayon, huile, gouache et pierre noire, était estimé entre 180 000 et 241 000 euros.
Pour un dessin au crayon, à la plume ou à l’encre de Théodore Géricault, il faut compter des estimations et prix de vente entre 10 000 et 50 000 euros. Un dessin au crayon illustrant un Mamelouk chutant de son cheval a été adjugé 26 450 €* aux enchères en 2016 (Christie’s, New York).
Les estimations et prix d’achat pour une esquisse ou un dessin au crayon de Théodore Géricault se situent entre 2 000 et 7 000 euros. Une étude de chevaux d’élevage a été vendue pour 4 312 €* (Sotheby’s Londres, 2017).
La porteuse d’eau, recto, dessin à la plume, encre brune, sur craie rouge, noire et aquarelle, c. 1815, Théodore Géricault, adjugé 155 400 €*, Sotheby’s New York, 2015.
*frais compris