Estimation gratuite de faïence anglaise

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La faïence anglaise : cote et prix sur la marché de l’art

Actuellement, une faïence anglaise vaut entre une centaine d’euros et quelques dizaines de milliers d’euros, selon le type d’objet, les dimensions, et surtout l’état de conservation de la céramique. Les assiettes, plus courantes et donc plus accessibles, sont disponibles à partir de 100 euros et peuvent atteindre jusqu’à 2 500 euros.

Les faïences anglaises se vendent principalement en Europe. 

Histoire de la faïence anglaise

La révolution Wedgwood

Josiah Wedgwood s’installe en 1759 à Burslem dans le Staffordshire. Dès 1769 il fonde avec le marchand Bentley une grande usine prénommée Etruria. Il y fait de la faïence fine en perfectionnant la pâte et le vernis. Il obtient une faïence fine à texture dense, recouverte d’un vernis transparent, dur, très bien glacé, d’un blanc légèrement jaunâtre, d’où le nom de « cream ware » qui plut à la Reine Charlotte (femme de George III), ce qui lui permit de nommer sa production en 1765 de “queens-ware”. Il fait aussi des grès cérame (stone ware), des grès noirs (black basalt) et le plus connu et le plus célèbre : le jaspe (jasperware) imitant les pierres dures, les camées et les reliefs blancs à l’antique sur fond de couleur.

Pour la première fois, on évoque le nom du potier et non plus celui de la fabrique. Il meurt fortuné en 1795, ses fils reprendront l’activité et la feront encore prospérer, elle existe toujours. Durant cette période, le décor par impression et la faïence fine sont découverts. Ces deux bouleversements marquent une nouvelle ère, celle de l’industrialisation. En effet, les ateliers du XVIIIe siècle et les petites entreprises laissent place aux grandes usines. 

La reine Charlotte commande à la manufacture de nombreuses pièces dont des modèles “Cream ware” avec son portrait. Dès lors, de nombreuses commandes prestigieuses ont été passées tel que le “service de Catherine II de Russie” appelé également “service “Frog”. Tous les fonds de couleurs existent. Aujourd’hui, ce type de pièces continue d’être collectionné Europe et atteint de beaux prix. 

Un nouveau marché s’implante en France

La faïence fine anglaise inonde le marché français pour plusieurs raisons. Tout d’abord suite au traité de commerce de Vergennes, ministre de Louis XVI, en 1786 qui instaure la libre pénétration de la faïence anglaise dans les ports français. Dès lors, les Anglais ont engorgé la France avec leurs nouvelles productions. Cette situation dure jusqu’au blocus Continental instauré en 1806 par Napoléon.

Après la Révolution une nouvelle classe sociale est née : celle des bourgeois et aristocrates. Les émigrés installés en France sont fortunés et ont un goût devenu anglais. La mode, comme toujours, influe largement sur les goûts, et celle-ci était à l’anglomanie. Tout était “à l’anglaise », y compris l’usage du thé.

A l’aube du XIXe siècle, de nombreuses manufactures s’implantent en France dans le but d’imiter la faïence fine et font, bientôt et partout, de la “fayence façon d’Angleterre ». Ces nouvelles manufactures, à l’origine, sont presque toujours créées par un Anglais. D’artisanat, la fabrication passe aux mains des manufacturiers. La révolution industrielle en marche apporte avec elle de nouvelles notions : rapidité – quantité – bon marché.

Résultats records de faïences anglaises aux enchères

Une paire de grands vases et couvercles en jaspe vert de wedgwood réalisée vers 1870 atteint 65.460 euros. Chaque exemplaire en forme d’urne avec fleuron d’artichaut, appliqué en blanc avec “Les Heures Dansantes” au-dessus de feuilles rigides et un pied godronné, la base du socle circulaire appliquée avec des bandes de laurier. Vente aux enchères chez Christie’s à Londres en 2011. 

Une assiette Wedgwood et Bentley de ‘The frog service’ réalisée pour Catherine II de Russie vers 1773-4 adjugée à 24.069 euros chez Christie’s à Londres en 2004. Peinte dans des tons sépia avec la perspective sud-ouest de Syon House entourée de jardins clos formels avec des allées bordées d’arbres, un grand arbre feuillu sur une butte herbeuse et une barque et un voilier sur la Tamise.

Paire de candélabres en jaspe de style Louis XVI en bronze doré et Wedgwood, fin du XVIIIe siècle. Chaque vase de forme balustre est décoré d’une frise représentant Apollon avec sa lyre et entouré des neuf muses avec leurs attributs symboliques, avec une paire d’anses en forme de serpent aux épaules, le col sortant deux bougeoirs à volutes et un bougeoir central à tige torsadée en spirale, avec socle perlé et base carrée à palmettes, reposant sur une autre base carrée et des pieds en chignon, chaque vase inscrit Wedgwood sous la base. Adjugé à 34.122 euros.

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