Vous possédez une sculpture e et vous souhaitez la faire expertiser ?
Les trois points à savoir pour expertiser une sculpture du 19e siècle
Le 19e siècle a vu l’émergence de courants artistiques en tout genre, prônant tantôt la nature et la réalité, tantôt l’imaginaire et le rêve. Les bronzes animaliers, mais aussi les bustes et statues sont les pièces les plus représentatives de cette période d’expression croisée. Si déterminer les origines et la date d’une sculpture du 19e siècle est l’apanage des cabinets d’expertise et commissaires-priseurs, certains points peuvent aider le néophyte à reconnaître des œuvres de valeur :
• Savoir reconnaitre la période d’édition des modèles
Les modèles édités du vivant des artistes ont été contrôlés en cours de création par les auteurs eux-mêmes. Du mélange des matériaux de base, à la patine et la finesse du ciselage, sans oublier les signes caractéristiques révélant l’artiste, tous ces paramètres sont étiquetés et connus des experts en authenticité. La signature de l’artiste est la garantie première de l’originalité du modèle, et sera également authentifiée pour en prouver l’originalité.
• Les reproductions sous licence
Les bronzes édités à titre posthume font l’objet d’une licence de reproduction, qui limite le nombre de modèles à dupliquer. Le droit de reproduction est défini sur une certaine période et les fondeurs se portent garant de la qualité des œuvres reproduites. Ici encore, la patine et la finesse de ciselage dépendent des ateliers et de leur capacité à reproduire une œuvre le plus fidèlement possible. La marque de fabrique du fondeur est également une garantie, sachant que les reproductions sont exécutées sous licence.
• Les pièces reproduites de manière illicite
La contrefaçon utilise souvent le remoulage qui ne reproduit que de très loin les caractéristiques du bronze original. Les auteurs utilisent parfois du métal autre que le bronze dans leurs réalisations. Ceci a une incidence sur le poids de l’objet qui sera alors différent du poids du modèle original, les quantités d’alliages de métaux d’origine n’ayant pas été respectées. Les traces mécaniques de ciselages permettent également de déterminer si l’objet a fait l’objet de retouches ou de refontes.
Les 4 points à savoir pour expertiser une sculpture du 20e siècle
Les sculptures du 20e siècle figurent parmi les ventes les plus cotées et dont la valeur ne cesse de grimper chaque année. Les prix des objets de collection ont connu une véritable flambée en seulement 10 ans. De fait, les œuvres d’artistes célèbres, pièces originales ou copies sous licence, sont toujours aussi convoitées et recherchées. Malheureusement, le marché des sculptures est également envahi de faux tout simplement frauduleux. En vérifiant les quatre points suivants, vous pourrez déjà vous faite une idée de l’authenticité d’une sculpture du 20e siècle.
• Le cachet original du fondeur
Les fondeurs ayant obtenu une licence de reproduction des œuvres d’art à titre posthume apposent leur cachet en évidence sur chaque pièce. Mais même lorsque la reproduction d’un ouvrage est autorisée, le nombre des pièces reproduites est limité par un contrat prédéfini à l’avance. Toute pièce recensée au-delà des limites autorisées serait dont bien évidemment une contrefaçon, non cotable et sans valeur commerciale.
• La signature authentique de l’artiste
A la fois marque de fabrique et cachet final de l’artiste, la signature est un élément important en authentification. Elle permet de déjouer les multiples tentatives maintes fois renouvelées des falsificateurs et maitres d’ouvrages en faux et en refonte de signatures. Faux moulages plus ou moins grossiers et inscriptions surfaites prolifèrent au même titre que les pseudos œuvres d’art.
• Le poids des pièces moulées
Afin de différencier chaque pièce, le poids et la dimension sont des paramètres uniques, qui authentifient chaque œuvre de manière à la fois sûre et précise. Chaque fondeur détient ainsi les caractéristiques des articles, en plus des informations habituelles comme l’année de production, la marque de la fonderie, selon un code de déontologie établi. En plus de la patine des ateliers et celle des artistes connus, de la qualité des ciselures, les paramètres poids et dimensions confirment ou non l’authenticité des pièces.
• La datation du bronze pour identification du fondeur
Bien qu’il n’existe pas de procédés fiables pour la datation d’alliages métalliques, il est toujours très intéressant d’exploiter les informations recueillies lors des investigations. En particulier, elles serviront à identifier le fondeur et à déterminer la date exacte de création de l’objet. En effet, la technique et la finition diffère selon chaque atelier, et dans les cas de copies multiples, l’acheteur recherchera bien évidemment un exemplaire qui sera le plus proche de l’original par sa finesse et le rendu des matériaux de base utilisés.