Sculpture Man Ray : leur cote sur le marché de l’art
Man Ray (1890-1976), est l’une des figures majeures du dadaïsme et du surréalisme. Lorsqu’il arrive à Paris à partir du début des années 1920, il réalise ses premières sculptures qui seront surtout des objets ready-mades. La reproduction occupe une place importante dans le processus créatif de Man Ray, en effet l’artiste crée des sculptures et les reproduits quelques années après, elles ont ainsi plusieurs états. Au delà des objets issus de l’industrie, Man Ray s’intéresse à une très grande variété de technique pour réaliser ses sculptures, de bronze au marbre en passant par le métal. Les motifs les plus récurrents dans les sculptures de Man Ray sont les têtes, les nus de féminins, les masques ainsi qu’une grande variété d’objets usuels.
Fort d’une reconnaissance aux Etats-Unis, Man Ray acquiert assez vite une reconnaissance sur le marché de l’art européen. Il collabore avec les plus grands marchands, tels que l’italien Arturo Schwarz — commissaire d’exposition italien ayant dirigé une galerie à Turin — qui éditera également quelques une de ses statues entre les années 1950 et 1970. Depuis leurs premières apparitions dans les galeries européennes et américaines, les sculptures de Man Ray ont vu leur cote croître année après année. Aujourd’hui, elles se sont affirmées comme des valeurs incontournables du marché de l’art. Les sculptures uniques ready-mades sont les plus recherchées. Les sculptures en bronze éditées en moins de dix exemplaires font fureur dans les salles de vente aux enchères du monde entier. Celles éditées à la fin de sa vie à plus de 100 exemplaires, comme les sculptures « Hermaphrodite » réédition à 350 exemplaires en bronze d’une sculpture de 1919 par Artcurial notamment, affichent des prix inférieurs mais ont tout de même la cote.
Sculpture Man Ray : prix, achat, vente et enchère
En moyenne, les prix et estimations des sculptures ready-mades de Man Ray débutent à 40 000 euros et peuvent aller jusqu’à 100 000 euros, pour les plus emblématiques. En 2016, « Vénus restaurée », une statuette de femme nue réalisée en 1936, reproduction en plâtre de la sculpture « Vénus de Medici » enlacée par une corde, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 422 656 € (Sotheby’s, Londres). D’autres ready-made de Man Ray peuvent atteindre des records d’enchères, comme « Catherine Barometer », sculpture dadaïste réalisée en 1920 avant le départ de l’artiste pour Paris, trouve acquéreur pour un prix de vente compris dans la fourchette d’estimation des experts soit 2 314 710 € (Christie’s, New York).
Les sculptures en bronze de Man Ray affichent des prix et estimations variant entre 5 000 euros, pour les éditions de plus de cent exemplaires et 20 000 euros, pour les plus emblématiques aux éditions restreintes. En 2016, les enchères de « Grande Herma », l’un des huit exemplaires de la reproduction en bronze de la sculpture mythique de 1919 représentant une femme nue allongée, viennent confirmer les estimations à la hausse de l’expertise et atteignent le prix d’achat de 19 453 € (Phillips, Londres).
Les sculptures de Man Ray éditées en grand nombre à la fin de sa vie s’échangent aux enchères à des prix et estimations moyens compris entre plusieurs centaines d’euros et 15 000 euros. A l’achat, pour le fer à repassé « Cadeau », édité à 5 000 exemplaires, il faut compter entre plusieurs centaines d’euros et 1 500 euros, pour les mieux conservés. En 2018, la sculpture « Cadeau » a été adjugée au prix de vente de 1 235 € (David, Rago, Lambertville). Plus rare, l’édition de 100 exemplaires du métronome de Man Ray intitulé « Objet Indestructible » affichent des prix compris principalement entre 10 000 et 15 000 euros.
« Vénus restaurée », ready-made sculpture en plâtre de 1936, Man Ray, adjugée 422 656 € en 2016 (Sotheby’s, Londres)