Max Ernst (1891-1976) a réalisé, outre ses peintures, dessins et collages, de nombreuses sculptures en bronze. Se caractérisant par des volumes lisses aux formes souvent douces et arrondies, la sculpture de Max Ernst se distingue nettement de ses autres modes d’expression. C’est au milieu des années 1930, au contact notamment d’Albert Giacometti, que l’artiste commence à explorer ce médium. Par le moulage d’assemblages improbables (ustensiles de cuisine, coquilles, bouteilles), il crée des créatures hybrides et chimériques, peuplant une mythologie toute personnelle. Il poursuit ce travail jusqu’à sa mort en 1976, et laisse un grand nombre de bronzes aux dimensions diverses, l’imposant aujourd’hui comme l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle.
Sur le marché de l’art, la cote des sculptures en bronze de Max Ernst est élevée. Les estimations sont soutenues et les prix d’achat augmentent régulièrement, comme en témoignent les résultats récents en vente aux enchères. Les sculptures en bronze de Max Ernst répondent de deux régimes d’estimations et de prix : le premier, solide et stable, pour les épreuves de format réduit et à grand nombre de tirages, le second, plus spéculatif, pour les épreuves monumentales à tirage limité. De manière générale, la cote des sculptures en bronze de Max Ernst peut s’appuyer sur une forte légitimité institutionnelle, faisant d’elles une valeur sûre sur le marché. Cependant, au vu des nombreux critères d’estimation, il convient de recourir à une expertise par un expert en sculpture moderne.
La grande majorité des sculptures en bronze de Max Ernst s’échangeant sur le marché sont datées des années 1960. Néanmoins, les prix les plus hauts sont réalisés par sculptures des années 1940 et 1950, plus rares et représentatives de l’univers de l’artiste. En 2017, une sculpture en bronze de 1944 intitulée « Le roi jouant avec la reine » numérotée 1/9 et fondue dans les années 1950 par Modern Art Foundry, a même été adjugée 12 756 800 € (Sotheby’s New York), un record pour une œuvre de Max Ernst vendue aux enchères. Pour une épreuve de « Jeune homme au cœur battant » (1944), comptez sur une estimation et un prix d’achat moyen de 800 000 euros ; pour « La Parisienne » (1950), autour de 600 000 euros.
Les bronzes des années 1930 présentent également une excellente cote, quoique légèrement moindre. A l’exception la sculpture monumentale de 1935 « Les asperges de la lune », adjugée 2 189 194 € en 2018 en vente aux enchères (Sotheby’s New York), les estimations sont plus modestes. Celles des bronzes autour de 60 cm, comme « Œdipe » (1934), oscillent généralement entre 120 000 et 180 000 euros. Les épreuves de petit format, telles que « Roi, reine et fou », présentent des estimations et prix d’achat situés entre 10 000 et 15 000 euros.
Les sculptures en bronze de Max Ernst des années 1960 sont profuses et disposent d’une cote plus variable. Les épreuves du grand format « La plus belle » (1967) se vendent souvent entre 400 000 et 600 000 euros. Les épreuves de la sculpture « Chéri Bibi » (1973) numérotées sur 175 s’estiment quant à elles entre 8 000 et 12 000 euros. Pour les « Reliefs » en bronze de 1970, comptez sur une estimation et un prix d’achat compris entre 2 000 et 3 000 euros.
Si vous possédez une sculpture en bronze de Max Ernst et que vous souhaitez la vendre, nous vous recommandons vivement de procéder à une expertise par un expert d’art, qui en donnera l’estimation la plus juste.
« Les asperges de la lune », Sculpture en bronze numérotée III/VI, 162,5 cm, Max Ernst, 1935, adjugée 2 189 194 euros en 2018 (Sotheby’s New York)
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