Estimation d’un bronze d’Antoine-Louis Barye gratuite

Vous avez un bronze d’Antoine-Louis Barye et vous souhaitez connaître son estimation? Combien valent ses œuvres en bronze ? Découvrez la valeur d’un bronze d’Antoine-Louis Barye, grâce à nos experts commissaires-priseurs. La cote d’Antoine-Louis Barye sur le marché de l’art dépend des prix de vente obtenus pour ses œuvres lors des ventes aux enchères, même si une estimation tend à fluctuer au fil des années.

Antoine-Louis Barye et l’art du bronze

Débuts et formation

Tout d’abord, Antoine-Louis Barye naît à Paris le 24 septembre 1796, dans une famille modeste. Son père, Pierre Barye, est orfèvre, et sa mère, Marguerite Pichon, tient une boutique de mercerie. De plus, il grandit dans un environnement où l’artisanat est valorisé, influençant profondément ses premières années.

Jeune, Barye montre un talent pour le dessin et la sculpture. Il commence son apprentissage en tant qu’orfèvre, suivant les traces de son père, sous la direction d’un graveur sur métal. Cette formation initiale lui permet ainsi d’acquérir des compétences techniques essentielles pour son futur art sculptural.

Par la suite en 1818, Barye intègre l’École des Beaux-Arts de Paris. Sous l’enseignement du peintre Antoine-Jean Gros et du sculpteur François-Joseph Bosio, il perfectionne notamment ses techniques de dessin et de sculpture classique. Par ailleurs, il s’inspire des grands maîtres de la Renaissance et de l’Antiquité, ce qui marque ses premières œuvres.

Ces années de formation sont cruciales pour Barye. Elles lui apportent ainsi une solide base technique et aident à définir son style personnel. À l’École des Beaux-Arts, il explore diverses formes et matières, posant ainsi les bases de sa future carrière, centrée sur la sculpture animalière et le bronze.

Ascension et maîtrise du bronze

Ensuite, après ses études, Barye commence à se faire un nom dans le monde de l’art. Par exemple, en 1819, il présente sa première grande œuvre, Milon de Crotone, une sculpture représentant un athlète grec attaqué par un lion. Bien que l’œuvre ne rencontre pas immédiatement un succès retentissant, elle marque un tournant dans sa carrière, révélant son intérêt pour les thèmes héroïques et les animaux.

Dès 1823, Barye participe ainsi régulièrement aux Salons, des expositions officielles cruciales pour les artistes de l’époque. Ses premières œuvres animalières, souvent en bronze, attirent l’attention par leur dynamisme et leur réalisme. Ces créations lui apportent une reconnaissance croissante, notamment en mettant en lumière son talent unique pour capturer la vitalité des animaux.

Avec cette reconnaissance, Barye ouvre son propre atelier, devenant ainsi un lieu de créativité intense. Il y expérimente, par ailleurs, différentes techniques et matériaux, affinant son art et développant son style distinctif. Le bronze, en particulier, devient central dans son œuvre.

Œuvres emblématiques en bronze

Antoine-Louis Barye, Lion au serpent n°2, 1857, Petit Palais musée des Beaux-Arts de la ville de Paris

Parmi les œuvres les plus célèbres de Barye figure Le Lion au Serpent (1832-1833). Cette sculpture monumentale, symbolisant la lutte entre la force et la ruse, se distingue ainsi par son réalisme saisissant et son dynamisme. Présentée au Salon de 1833, elle reçoit un accueil enthousiaste du public et de la critique, consolidant la réputation de Barye comme l’un des principaux sculpteurs animaliers de son temps. Pour cette sculpture, les bronzes de petite taille en réédition moderne se vendent dès 150 euros. En revanche, une édition ancienne peut atteindre 44 000 euros. Un bronze de 35 cm de haut a atteint ce prix, plusieurs autres bronzes on atteint les 30 000 euros.

Par ailleurs, les animaux occupent une place centrale dans l’œuvre de Barye. Le public apprécie notamment sa capacité à représenter les créatures avec une précision anatomique et une expressivité remarquables. De plus, ses sculptures, qu’il s’agisse de lions, de tigres, de chevaux ou de chiens, captivent par leur vivacité et leur énergie. Barye s’efforce de capturer non seulement l’apparence des animaux, mais aussi leur esprit et leur comportement.

Pour conclure, le succès de Barye lui permet de collaborer avec des fondeurs renommés comme Ferdinand Barbedienne et Honoré Gonon, qui produisent des éditions de ses sculptures en bronze. Les collaborations élargissent la portée de son travail et assurent une diffusion plus large, tant en France qu’à l’étranger.

Héritage et influence

Enfin, Antoine-Louis Barye joue un rôle pionnier dans la popularisation de la sculpture animalière. Il démontre que ce genre peut exprimer autant de grandeur et de profondeur que les sujets traditionnels. Son influence sur les contemporains et les générations futures de sculpteurs animaliers est immense. Des artistes tels qu’Emmanuel Frémiet et Auguste Rodin suivent ses traces, inspirés par son approche réaliste et dynamique.

Barye introduit des innovations techniques et esthétiques marquantes. Il perfectionne la technique de la cire perdue pour le bronze, permettant des détails plus fins. Esthétiquement, il réussit à combiner réalisme et expressivité, donnant à ses œuvres une présence et une force uniques.

Bien que la reconnaissance officielle de Barye soit tardive, ses contributions à l’art sont finalement célébrées par des commandes de l’État pour des œuvres monumentales. Après sa mort en 1875, Barye continue de jouir d’une grande notoriété, laissant un héritage durable dans le domaine de la sculpture animalière en bronze.

Bronze Antoine-Louis Barye : sa cote sur le marché de l’art

Antoine-Louis Barye (1796-1875), grand représentant de la sculpture animalière du réalisme romantique, est surtout connu pour ses bronzes. Plusieurs facteurs sont déterminants pour estimer la valeur d’un bronze de Barye.

Facteurs déterminants pour l’estimation

1. Période de création : Les bronzes réalisés du vivant de Barye ont généralement une valeur plus élevée que les éditions posthumes. Après sa mort, des fondeurs comme Ferdinand Barbedienne ont continué à produire des œuvres à partir de ses modèles, mais ces éditions sont généralement moins cotées.
2. Taille et format : Les bronzes de grande taille sont souvent plus chers en raison des matériaux supplémentaires nécessaires. Les petites sculptures, bien que très populaires, sont généralement moins onéreuses.
3. Sujet et réalisme : Les sujets animaliers, capturés avec une précision anatomique et un dynamisme caractéristiques de Barye, sont très prisés. Les scènes mythologiques et les compositions monumentales, bien que moins fréquentes, peuvent également atteindre des prix élevés.
4. Provenance : La provenance d’une sculpture peut considérablement affecter sa valeur. Une œuvre ayant appartenu à une collection prestigieuse ou ayant été exposée dans des musées réputés est souvent plus cotée.
5. État de conservation : L’état de conservation d’un bronze est crucial. Les œuvres en excellent état, avec une patine originale bien préservée, sont généralement plus valorisées. Toute restauration, dommage ou usure excessive peut réduire significativement la valeur.

PRIX DES BRONZES D’ANTOINE-LOUIS BARYE PAR TYPOLOGIE

Ces prix sont issus des résultats de ventes aux enchères publiques accessibles en ligne, notamment sur Artprice. Ils reflètent la réalité du marché sur les 10 dernières années.

Les sculptures en bronze de Barye se vendent à des prix allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros en moyenne. Un record notable est celui d’une sculpture en bronze originale, « Éléphant », adjugée pour 630 000€ par Sotheby’s en 2011.

Estimation des éditions posthumes des bronzes de Barye

Les bronzes fondus par Ferdinand Barbedienne après la mort de Barye sont courants sur le marché de l’art et leurs estimations se situent généralement entre 5 000 et 20 000 €. Par exemple, une sculpture du « Général Bonaparte à cheval » a été vendue pour 8 070 € en février 2018 à Paris (Artcurial). Un « Éléphant du Sénégal » de 1874 a atteint 13 543 euros en novembre 2017 à Londres (Christie’s).

Valeur des bronzes originaux

Les bronzes fondus du vivant de Barye dépassent souvent les 50 000 €. Par exemple, une épreuve ancienne de « Angélique et Roger montés sur l’Hippogriffe », commandée par le duc de Montpensier et fondue vers 1860, a été adjugée à 237 400 € en février 2016 à Paris (Artcurial). Deux autres exemplaires de cette œuvre ont été vendus pour 301 695 euros en juin 2007 et 256 300 euros en juillet 2013 à Londres (Sotheby’s).

Valeur des bronzes de Gustave Leblanc Barbedienne

Les bronzes fondus par Gustave Leblanc Barbedienne, réalisés entre 1889 et 1925, disposent d’une cote inférieure à celles des éditions précédentes. Leurs estimations varient généralement entre 200 et 8 000 €.

Pour identifier ces éditions, il faut rechercher le cachet de fondeur. Un bronze ne portant pas de cachet peut être un bronze d’édition ancienne de grande valeur. Il peut également porter un numéro.

Evolution de la cote d’Antoine-Louis Barye

Dans la seconde moitié du XXe siècle, la valeur des estimations des bronzes d’Antoine-Louis Barye n’a cessé de croître. Ses sculptures les plus célèbres et bien documentées ont régulièrement atteint des sommes considérables lors des ventes aux enchères.

Au fil des dernières décennies, la demande pour les sculptures de Barye s’est montrée stable, bien que soumise à des variations en fonction de la rareté et de la qualité des œuvres disponibles. Par exemple, en 2011, Sotheby’s a vendu une sculpture originale en bronze d’Éléphant pour 630 000€, démontrant l’intérêt constant pour ses pièces les plus rares.

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