Paul Delvaux : sa cote sur le marché
Paul Delvaux (1897-1994) est l’un des artistes belges du siècle dernier les plus reconnus. Avant d’arriver à sa période de maturité vers le milieu des années 1930, il s’ancre dans le post-impressionnisme puis dans l’expressionnisme. Ses travaux surréalistes, dans lesquels il met surtout en scène des femmes nues, ont marqué l’histoire de l’art. Au travers de son univers pictural envoûtant et onirique, Paul Delvaux représente surtout des femmes, des squelettes, des temples antiques, des gares désertiques ainsi que des trains. Paul Delvaux peint ses premières gares au début des années 1920, puis il expose une dizaine d’années plus tard au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Dès lors, il est invité à présenter ses peintures – huiles sur toile et sur panneau, dessins et estampes – dans les institutions majeures européennes. Les plus grands marchands d’art français et européens s’intéressent à son travail et le commercialisent avec succès jusqu’à la fin de sa vie. Depuis, la cote de Paul Delvaux affiche une progression constante. Les records d’enchères se succèdent année après année. Aujourd’hui, Paul Delvaux s’est imposé comme une valeur sûre du marché de l’art international, avec des ventes surtout en Belgique et France. Les maisons de ventes prestigieuses européennes et américaines présentent également de très belles œuvres signées Paul Delvaux. Les tableaux monumentaux représentant des nus féminins exécutés entre la fin des années 1930 et le milieu des années 1940 figurent parmi les plus recherchés du marché de l’art international.
Paul Delvaux : prix, achat, vente et enchère
Les prix et estimations des peintures de Paul Delvaux débutent à 100 000 euros et peuvent atteindre plusieurs millions d’euros, pour les toiles surréalistes les plus emblématiques et monumentales. En 2017, « Le veilleur III ou Horizons », une huile sur toile de plus de deux mètres de long, mettant en scène trois femmes dont deux vêtues de drapés couvrant le bas de leur corps, un homme et en arrière-plan une station de trains, est venu confirmer les attentes hautes de l’expertise, pour atteindre le prix d’achat de 1 886 060 € (Sotheby’s, New York). Certains tableaux emblématiques de Paul Delvaux, dont la provenance est prestigieuse peuvent atteindre des records d’enchères. En 2016, une huile sur toile de 110 x 136 cm, mettant en scène une femme vêtue d’une robe devant son reflet nu devant un miroir, ayant appartenu à Sir Roland Penrose, instigateur du surréalisme en Angleterre, trouve acquéreur pour le prix de vente 8 453 120 € (Sotheby’s, Londres). Les dessins de Paul Delvaux s’échangent aux enchères à des prix et estimations variant principalement entre 3 000 euros, pour les études en noir et blanc à l’encre de Chine sur papier et 20 000 euros, pour les aquarelles surréalistes emblématiques. En 2018, une aquarelle et encre sur papier représentant une vue sur le rade de la ville côtière belge Zeebruges avec des personnages, la mer et des bateaux, dépasse les estimations à la hausse des experts pour atteindre le prix d’achat de 5 009 € (Genève, Enchères). A l’achat, comptez en moyenne entre 1 000 et 3 000 euros pour une estampe de Paul Delvaux. En 2017, « Le Tramway », une lithographie représentant un arrêt de tramway avec divers personnages, est adjugée au prix de vente de 2 200 € (Horta, Bruxelles). « Le Miroir », huile sur toile de 1936, Paul Delvaux, adjugée 8 453 120 € en 2016 (Sotheby’s, Londres)