Au printemps 1941, Simon Hantaï (1922-2008) s’initie aux techniques de dessin lors de son arrivée à l’Ecole des Beaux-Arts de Budapest. Puis en 1948, il reçoit une bourse pour étudier en France et s’y installe jusqu’à la fin de sa vie. Arrivé à Paris, il se rapproche des surréalistes, dont André Breton, qui écrira la préface du catalogue de sa première exposition à la galerie de l’Etoile Scellée. En 1953, Simon Hantaï est invité à illustrer le premier numéro de « Médium », revue surréaliste publiée jusqu’en 1955. Simon Hantaï réalise de nombreux dessins au pastel, à la gouache et autres techniques mixtes sur papier dans lesquels il met en scène des personnages, des animaux fantastiques ou des formes abstraites surréalistes ou inspirées de la peinture gestuelle. A partir de 1970, il s’empare de l’aquarelle qui sera marouflée sur toile.
A partir de ses premières expositions dans les années 1950, Simon Hantaï s’impose assez vite comme une valeur sûre du marché de l’art. En 1967, il est le premier lauréat du prix de la Fondation Maeght, et il y conçoit une exposition quelques années plus tard. Depuis leur première apparition en 1987 dans les salles de vente aux enchères, les dessins de Simon Hantaï ont vu leur cote croître année après année. Aujourd’hui, ils font fureur sur le marché de l’art français et international. Les plus recherchés étant les pliages à l’aquarelle marouflée sur toile des années 1970.
Les prix et estimations des dessins de Simon Hantaï débutent environ à 2 000 euros et peuvent aller jusqu’à 70 000 euros.
Les pliages à l’aquarelle rectangulaires et carrés de Simon Hantaï ont la cote, ils s’échangent aux enchères à des prix compris en moyenne entre 30 000 et 70 000 euros, pour les aquarelles les plus grandes. En 2018, « Aquarelle », un pliage rectangulaire bleu et blanc à l’aquarelle marouflée sur toile exécuté en 1971, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 31 675 € (Christie’s, New York). Deux ans auparavant, les enchères de « Pliage », une aquarelle de plus grand format, surpassent les estimations à la hausse des experts et atteignent le prix de vente de 70 000 € (Lempertz, Cologne).
Certaines aquarelles de Simon Hantaï de provenance prestigieuse peuvent atteindre des records d’enchères. Comme « Sans Titre, série dite « des Aquarelles » », une aquarelle marouflée sur toile de 1971, exposée et vendue notamment par les galeries Jean Fournier, Pierre Matisse et Claude Bernard, dont les enchères ont plus que doublé les estimations hautes de l’expertise pour atteindre le prix d’achat de 167 000 € en 2017 (Versailles Enchères).
Les aquarelles circulaires de Simon Hantaï s’échangent aux enchères à des prix et estimations moyens compris entre 30 000 et 60 000 euros. En 2018, une aquarelle marouflée sur toile ronde de 45 cm de diamètre, est adjugée au prix de vente de 58 000 € (Christie’s).
« Sans Titre, série dite « des Aquarelles », aquarelle marouflée sur toile de 1971, Simon Hantaï, adjugée 167 000 € en 2017 (Versailles Enchères)