Vous possédez une oeuvre de l’Ecole de Paris et voulez le faire estimer ? Il est essentiel de comprendre comment évaluer son prix. Dans cet article, nos experts vous guident étape par étape pour estimer la cote des oeuvres de l’Ecole de Paris. Obtenez une estimation gratuite de votre oeuvre de l’Ecole de Paris en consultant nos spécialistes de France estimations sur notre site dédié à l’estimation d’œuvres d’art !
Qu’est-ce que l’École de Paris ?
L’École de Paris, souvent perçue comme une constellation d’artistes plutôt qu’un mouvement organisé, a émergé au début du XXe siècle à Paris, qui était alors considérée comme la capitale mondiale de l’art. Ce groupe hétéroclite rassemblait des peintres, sculpteurs, et créateurs venus de différents horizons, principalement d’Europe centrale et orientale, mais aussi de Russie, d’Italie, d’Espagne ou encore des Amériques. Attirés par l’effervescence culturelle et les opportunités qu’offrait Paris, ces artistes ont trouvé dans cette ville un terreau fertile pour exprimer leur créativité.
L’une des caractéristiques fondamentales de l’École de Paris est la diversité des styles et des influences. Contrairement aux mouvements comme le cubisme, le surréalisme ou le fauvisme, qui étaient définis par des manifestes ou des esthétiques spécifiques, l’École de Paris n’avait pas de programme artistique commun. Au lieu de cela, elle regroupait des artistes explorant une grande variété de formes d’expression, influencés par leurs origines culturelles, leur sensibilité individuelle, et leur interaction avec l’avant-garde parisienne.
Les figures marquantes :
Amedeo Modigliani : Artiste d’origine italienne, connu pour ses portraits stylisés aux visages allongés et ses nus sensuels, Modigliani a intégré des éléments classiques dans une esthétique moderne, marquée par la mélancolie et une profonde humanité.
Chaim Soutine : Originaire de Biélorussie, Soutine a exploré une forme d’expressionnisme très personnelle, caractérisée par des coups de pinceau tourmentés et des couleurs vives. Ses paysages et natures mortes reflètent souvent une intensité émotionnelle singulière.
Moïse Kisling : Peintre polonais, Kisling a su marier un réalisme délicat avec des touches décoratives. Ses portraits et ses paysages se distinguent par leur poésie et leur simplicité élégante.
Sonia Delaunay : D’origine ukrainienne, Sonia Delaunay a marqué l’histoire de l’art en contribuant au développement de l’orphisme, un courant basé sur l’abstraction et les jeux de couleurs. Son travail s’étendait également au design et à la mode.
Marc Chagall (souvent associé à l’École de Paris) : Avec ses scènes oniriques mêlant folklore juif et éléments surréalistes, Chagall a laissé une empreinte unique sur le monde de l’art.
L’importance de Paris :
Paris offrait à ces artistes un cadre dynamique où se croisaient les idées. Les cafés de Montmartre et de Montparnasse, comme le Café de la Rotonde ou le Dôme, servaient de lieux de rencontre et de discussion pour ces créateurs. Les galeries et les marchands d’art, tels que Léopold Zborowski ou Ambroise Vollard, jouaient un rôle crucial en promouvant leurs œuvres.
La diversité des styles :
L’École de Paris témoigne de la richesse des échanges culturels et artistiques. Si certains artistes se rattachaient à l’impressionnisme ou au post-impressionnisme, d’autres s’inscrivaient dans l’expressionnisme, le cubisme ou encore le réalisme. Ce foisonnement de styles reflète une époque de transitions artistiques majeures où l’individualité primait.
En somme, l’École de Paris représente un moment unique dans l’histoire de l’art, où des artistes venus d’horizons divers ont trouvé à Paris non seulement un lieu pour travailler, mais aussi une source d’inspiration commune. Leur diversité et leur créativité ont contribué à enrichir le patrimoine artistique de la ville et du monde entier.
Comment reconnaître une oeuvre de l’Ecole de Paris ?
Voici des critères précis pour vous aider à déterminer si votre œuvre fait partie de l’École de Paris.
Les artistes de l’École de Paris ont exploré divers styles, mais certaines caractéristiques sont récurrentes dans leurs œuvres.
Les artistes de l’École de Paris utilisent des couleurs vives et des formes déformées pour exprimer des émotions, comme Chaim Soutine avec ses portraits dramatiques et ses paysages aux formes tordues. Le cubisme et le fauvisme ont aussi influencé cette école : les cubistes décomposent les formes géométriquement (Juan Gris, Fernand Léger), tandis que les fauvistes privilégient des couleurs éclatantes et simplifiées (André Derain, Maurice de Vlaminck).
La signature et la datation de l’œuvre aident à confirmer son origine, par exemple, une œuvre signée « Kisling 1952 » montre qu’elle appartient encore à l’héritage de l’École de Paris.
Les artistes de cette école peignent souvent des scènes de la vie parisienne, des portraits ou des paysages urbains, comme les œuvres de Modigliani ou Soutine. Le médium utilisé, généralement l’huile sur toile, le pastel ou l’aquarelle, est aussi un indicateur clé. Enfin, si l’artiste est originaire d’Europe de l’Est (comme Kisling ou Soutine), il fait probablement partie de ce mouvement.
Prix et côte sur le marché de l’art pour les oeuvres Ecole de Paris :
Voici un tableau avec les résultats des enchères pour l’École de Paris, incluant une fourchette basse, moyenne et haute :
Artiste
Fourchette basse (€)
Fourchette haute (€)
Moïse Kisling
900 €
680 000 €
Zygmunt Menkes
1200 €
97 000 €
Maurice Mendjizky
500 €
15 000 €
Félix Varlamichivili (Varla)
400 €
30 000 €
Isaac Celnikier
200€
1400 €
1. Moïse Kisling : La figure dominante
Pourquoi est-il plus coté ? Moïse Kisling est un des artistes les plus emblématiques de l’École de Paris. Sa popularité repose sur la qualité technique de ses œuvres, souvent décrites comme des mélanges de réalisme et de modernisme, et sur sa reconnaissance internationale. Il était très proche de figures majeures comme Amedeo Modigliani et jouissait d’un soutien actif de marchands comme Léopold Zborowski.
Portrait d’une jeune femme, vendu pour 160 000 € en 2022 chez Sotheby’s.
Nature morte aux fleurs, adjugée à 145 000 € en 2021.
2. Zygmunt Menkes : Un artiste reconnu mais niche
Pourquoi une cote modérée ? Menkes, d’origine polonaise, est moins célèbre que Kisling, mais il jouit d’une reconnaissance dans les cercles collectionneurs spécialisés. Ses œuvres combinent des éléments de modernisme et d’expressionnisme, mais il n’a pas bénéficié de la même visibilité internationale que Kisling.
Femme au chapeau, vendue pour 32 000 € chez Christie’s en 2020.
Paysage d’hiver, adjugé à 26 000 € en 2019.
3. Maurice Mendjizky : Une notoriété plus restreinte
Pourquoi est-il moins coté ? Mendjizky, bien qu’un membre actif de l’École de Paris, est resté en marge des grandes révolutions artistiques de son époque. Ses œuvres, souvent axées sur des thèmes bohèmes ou intimistes, manquent parfois de l’innovation stylistique qui aurait pu captiver un public plus large.
Scène de Montparnasse, vendue pour 18 000 € en 2021.
Portrait de Kiki, adjugé à 17 500 € en 2018.
4. Félix Varlamichivili (Varla) : Une place modeste
Pourquoi une cote similaire à Mendjizky ? Bien que Varla ait participé à l’effervescence artistique parisienne, son œuvre est souvent jugée comme ayant un rayonnement local, avec peu de reconnaissance internationale. Ses peintures, bien que techniquement solides, n’ont pas marqué de ruptures majeures ou suscité un intérêt marqué chez les grands collectionneurs.
Vendanges au village, vendue pour 16 000 € chez Artcurial en 2019.
Jeunes paysans au marché, adjugée à 15 500 € en 2020.
5. Isaac Celnikier : Une cote très basse
Pourquoi une si faible valeur ? Celnikier, un artiste d’origine polonaise, est surtout connu pour ses œuvres tardives liées à des thèmes historiques et mémoriels. Bien que respecté pour ses engagements thématiques, ses œuvres n’ont pas de grande demande commerciale. De plus, il a produit de nombreuses œuvres dans des formats modestes, ce qui limite leur attrait pour les collectionneurs de prestige.
Tête d’homme, vendue pour 200 € en 2022.
Esquisse au crayon, adjugée à 150 € en 2021.
Les prix des œuvres de l’École de Paris varient en fonction de plusieurs critères clés :
La renommée de l’artiste est un des critères important, en effet les artistes célèbres, comme Moïse Kisling, atteignent des prix plus élevés. Par exemple, son œuvre Jeune Gitan a été estimée entre 120 000 € et 180 000 €. La taille et la qualité influe aussi sur le prix car les œuvres grandes ou exceptionnelles sont plus chères. Un petit dessin aura un prix beaucoup plus bas, comme l’œuvre de Chiparus adjugée pour 200 €.
Les œuvres des années 1920-1930 ou celles rares ont plus de valeur, comme Les Terrasses de Zygmunt Menkes vendu pour 35 000 €.
L’état affecte fortement le prix, par exemple une œuvre détériorée aura une valeur plus faible. Si l’œuvre provient d’une collection prestigieuse, cela augmente son prix. Une provenance bien documentée peut ajouter une grande valeur.
Comment savoir si mon oeuvre de l’Ecole de Paris est authentique ?
Pour déterminer si votre œuvre de l’École de Paris est authentique, il est essentiel de s’appuyer sur une expertise professionnelle, comme celle des experts de France Estimation, qui disposent de tous les outils nécessaires pour vous apporter une réponse fiable. Plusieurs critères sont étudiés avec rigueur :
La signature de l’artiste, souvent un premier indice, est analysée en détail
La consultation du catalogue raisonné, un ouvrage répertoriant l’ensemble des œuvres authentifiées d’un artiste, est également cruciale.
Les experts vérifient les ayants droit ou les spécialistes reconnus de l’artiste pour obtenir leur validation.
Une provenance documentée (historique clair de la propriété de l’œuvre) joue un rôle clé, particulièrement pour les œuvres ayant circulé durant la période trouble de la Seconde Guerre mondiale, où de nombreuses œuvres de l’École de Paris ont été spoliées ou dispersées. Ces pertes rendent parfois l’authentification complexe, d’où l’importance de faire appel à un expert qualifié
Enfin, compte tenu des valeurs élevées atteintes par ces œuvres aux enchères – certaines pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros – il est impératif de garantir leur authenticité avant toute transaction. L’intervention d’un expert vous permettra d’avoir une évaluation précise et de préserver la valeur de votre patrimoine artistique.
En conclusion, une œuvre de l’École de Paris peut valoir entre quelques centaines d’euros, comme pour Isaac Celnikier (150 € à 250€), et plusieurs centaines de milliers d’euros, comme pour Moïse Kisling (120 000 € à 180 000 €), en fonction de divers critères. La renommée de l’artiste, la taille et le médium de l’œuvre, sa rareté, son état de conservation et surtout sa provenance jouent un rôle déterminant dans sa valorisation. Si votre œuvre combine ces éléments de manière favorable, elle pourrait s’inscrire dans le haut de cette échelle de prix et attirer l’attention des collectionneurs et maisons de vente.
FAQ :
Quels facteurs influencent le prix d’une œuvre de l’École de Paris ?
Le prix dépend de l’artiste, du sujet (portraits ou paysages), de la technique utilisée (huile sur toile, dessin) et de l’état de conservation.
Pourquoi les prix des œuvres de l’École de Paris varient-ils autant ?
Les différences de prix s’expliquent par la notoriété de l’artiste, la rareté de l’œuvre, et sa provenance. Par exemple, une œuvre majeure de Soutine atteindra des records, tandis qu’un dessin de Maurice Blond sera beaucoup plus abordable.
Comment savoir si une œuvre de l’École de Paris a une forte valeur ?
Vérifiez la signature, la date, et la provenance. Une œuvre bien documentée et confirmée par des experts ou catalogues raisonnés aura une valeur supérieure.
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