Marcelle Ackein : sa cote sur le marché de l’art
Peintre française, Marcelle Ackein est née à Alger en 1882 et y a passé toute son enfance. Douée pour le dessin, elle part à Paris étudier aux Beaux-Arts et remporte le Prix du Maroc en 1914. En 1923, l’artiste parcourt l’Afrique Noire pour peindre ces scènes de la vie quotidienne captées au Soudan, Niger, Sénégal, en Guinée… Sa manière de peindre séduit : elle est sollicitée pour décorer la cathédrale du Souvenir Africain de Dakar. Le public découvre ses toiles puissantes et originales lors des Expositions Coloniales de 1922 et 1931. Marcelle Ackein peint tant des personnages comme les marchands de tapis, porteuses d’eau, musiciens que des lieux tels que des mosquées, portes ou remparts observés au Maroc (Fès, Marrakech) notamment et en Afrique Subsaharienne. Considérée comme un des peintres majeurs du courant orientaliste, Marcelle Ackein (1882-1952) introduit une certaine modernité dans sa vision de l’orientalisme en tendant davantage vers l’abstraction. Appartenant à la génération de Jacques Majorelle, Boutet de Monvel ou Bezombes, Marcelle Ackein est une des valeurs sûres de la peinture française du début du XXe siècle. S’inspirant fortement du cubisme, l’artiste orientaliste s’est magnifiquement exprimée à travers des compositions planes, des juxtapositions géométriques, une palette parfaitement maîtrisée des couleurs chaudes de l’Afrique. Si les oeuvres de Marcelle Ackein ont été un peu boudées par les musées il y a quelques années, elles retrouvent depuis une décennie une place de choix sur le marché de l’art. L’artiste, disparue en 1952 à Paris, peut se prévaloir d’une cote posthume tout à fait notoire. Certaines de ses toiles atteignent des valeurs importantes en salle des ventes.
Marcelle Ackein : prix, achat, vente et enchères
Le fait est que ses huiles sur toile, notamment les grands formats, ont atteint des prix d’achat faramineux, comme le prouve cette adjudication du « Joueur de balafon » à 151 500 euros* lors de la vente aux enchères du grand collectionneur et historien d’art Félix Marcilhac. D’autres tableaux ont également trouvé acquéreur à des prix de vente intéressants comme « Les porteuses d’eau » vendues 24 700 euros* en décembre 2017 (Artcurial). Cet engouement pour le travail de Marcelle Ackein s’explique par la touche résolument moderne de l’artiste, inspirée des cubistes. Pour ses toiles, huiles sur toile, les estimations oscillent entre 30 et 50 000 euros. Quant aux dessins de l’artiste orientaliste, leurs estimations varient entre 1 000 et 5 000 euros. Fusains, pastels ou aquarelles incarnant des scènes de vie africaines se vendent à un prix honorable en salle des ventes. *frais compris Image Crédit photo : Christie’s