Estimation Dessin de Joan Miró

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Dessin Joan Miró : estimation, cote et prix en vue d’une vente

Vous possédez un dessin de Joan Miró et souhaitez connaître sa valeur ? Découvrez dans cet article comment reconnaître un dessin de Joan Miró. Identifiez les techniques et la période de création afin de comprendre sa cote et de connaître son prix de vente. Bénéficiez d’une estimation gratuite en 24h par les experts France Estimations.

Qui est Joan Miró ?

Naissance d’un artiste surréaliste

Joan Miró est né à Barcelone en 1893 et mort à Palma de Majorque en 1983. Artiste prolifique, il a exploré de nombreux médiums tout au long de sa carrière comme la peinture, la sculpture, la gravure et la céramique. Attaché à sa liberté, il explore les formes et les couleurs. Il demeure marqué par ses origines et les paysages catalans qui inspirent toute son œuvre. Il est au cœur des questionnements artistiques de son époque et est l’un des représentants majeurs du mouvement surréaliste.

Dès l’âge de huit ans, le jeune Joan dessine. En 1907, il commence à étudier le commerce, ainsi que le souhaite son père. Mais il s’inscrit la même année à l’École des Beaux-arts de La Llotja où il suit des cours du soir. L’influence de ses professeurs Modest Urgell et Josep Pascó est visible dans ses premiers dessins. Sa vocation étant finalement soutenue par son père, il se consacre ensuite pleinement à sa formation artistique académique. Il est présenté pour sa première exposition aux Galeries Dalmau de Barcelone en 1918.

C’est dans les années 1910 qu’il commence à développer son vocabulaire symbolique dans des compositions figuratives, représentant notamment la Catalogne. On identifie dans ces œuvres l’influence de l’impressionnisme et du fauvisme. Les lignes géométriques évoquent l’influence cubiste et un désir d’abstraction.

Joan Miró à Paris

En 1919, il réalise un premier voyage à Paris, puis s’y installe en 1922. Joan Miró rencontre alors de nombreux peintres et écrivains tels qu’André Masson et Max Jacob, où encore Pablo Picasso, dont il devient l’ami dès son premier séjour. Il s’associe dès lors aux recherches des surréalistes et participe à toutes les expositions du groupe. Il en partage les ambitions poétiques et le rejet d’une représentation à l’identique du réel. Joan Miró se distingue toutefois sur la forme, déployant sa propre esthétique reconnaissable par ses couleurs et ses formes symboliques.

Chaque été, il rentre dans la ferme familiale de Montroig en Catalogne.

Le « réalisme magique » et le surréalisme de Joan Miró

Entre 1921 et 1924, Joan Miró développe dans ses tableaux et dessins le « réalisme magique ». L’artiste emplit sa composition de multiples détails, qui confèrent une impression de rythme et de mouvement à la composition. Il stylise des éléments figuratifs du réel et les dote d’une symbolique. Un témoignage de cette caractéristique de l’œuvre de Miró est l’œuvre La Ferme, réalisée en 1921 et conservée à la National Gallery of Art de Washington.

Influencé par ses amis poètes surréalistes, tels Louis Aragon, Paul Eluard et André Breton, Joan Miró souhaite se détacher du réalisme, de l’académisme et de la tradition qui ne l’inspirent plus. Joan Miró tend à développer sa propre esthétique, fantastique, onirique et imaginaire.

Miró poursuit ensuite cette exploration artistique dans la fin des années 1920 et déploie la schématisation des formes, inclue des éléments géométriques et réalise des fonds en aplats de couleurs monochromes. Il invente peu à peu sa narrativité propre, incluant lettres et chiffres, éléments flottants aux couleurs vives et souvent primaires. L’artiste réduit parfois les objets et les formes à des lignes continues ou en pointillés, souples ou rectilignes. On peut identifier ce style caractéristique de cette période dans l’œuvre Pastorale, datée de 1923-1924 et conservée au Musée Reina Sofia de Madrid.

L’apogée de la période surréaliste de Joan Miró est atteinte dans sa peinture Carnaval d’Arlequin, datée de 1925 et conservée à la Albright-Knox Art Gallery à Buffalo aux États-Unis. La composition met en scène un arlequin avec une grande moustache, dont la stylisation ajouté au foisonnement d’autres figures, grotesques, drôles ou inquiétantes, rend l’identification complexe. L’artiste nous plonge dans son univers lyrique et fantasque.

La quête plastique de Miró

Dans les années 1930, Joan Miró prend ses distances avec les surréalistes et s’emploie à travailler de nouveaux médiums. Il réalise ses premiers collages à partir de formes de papiers découpés, puis à partir des années 1940 ses premières sculptures. Au milieu des années 1930 également, ses œuvres prennent un caractère plus sombre, représentant souvent des personnages tourmentés. Cette atmosphère fait écho aux troubles sociétaux de son époque, marquée notamment par la montée du nazisme en Europe, la guerre civile espagnole et la Seconde guerre mondiale.

A la fin des années 1930, durant une courte période, il opère un retour au réalisme.

Au début des années 1940, il réalise une série de gouaches appelée Constellations où des formes oniriques remplissent l’espace de la composition.

Il passe de plus en plus de temps à Barcelone mais réalise aussi de fréquents séjours avec sa famille à Majorque.

Le style Miró

A partir de 1942, Joan Miró retourne vivre en Espagne. Il renoue alors avec la culture catalane qu’il admire et qui ne cesse de l’inspirer dans ses formes et ses couleurs. L’artiste poursuit ses explorations plastiques et réalise de nombreuses gravures (lithographies) et céramiques, sans délaisser le modelage et la sculpture.

Il reçoit dès la fin des années 1940 et dans les années 1950 des commandes monumentales, notamment deux murs de céramiques pour le siège de l’UNESCO à Paris.

Joan Miró s’établit définitivement à Majorque en 1956. Il poursuit jusqu’à sa mort une œuvre caractérisée par ces formes linéaires noires reconnaissables, inquiétantes ou drôle. On y retrouve des thématiques emblématiques de son travail : la terre, le ciel, les oiseaux, la femme et la Catalogne. Plastiquement, son œuvre est marquée par un travail sur la couleur et la matière, notamment dans les années 1970 où il travaille sur des toiles brûlées ou lacérées.

Estimer la valeur d’un dessin de Joan Miró

Joan Miró a réalisé de nombreux dessins préparatoires pour ses œuvres peintes, mais aussi en tant qu’œuvres en elles-mêmes.

Pour estimer la valeur d’un dessin de Joan Miró, il est important de prendre en considération la période de création, le sujet, l’état de conservation de l’œuvre et sa provenance.

Tableau des estimations des dessins de Joan Miró par typologie

Dessin (encre, crayon, fusain) 200€ – 12 828 600€
Gouaches sur papier/ carton 320€ – 24 751 020€
Aquarelles 600€ – 777 495€
Techniques mixtes 120€ – 1 779 600€
Pastel 1916€ – 5 514 404€

Source : d’après les résultats de ventes communiqués sur le site Artprice

Prix des dessins de Joan Miró

Les prix des dessins de Joan Miró varient selon le support et la technique utilisés. Il peut s’agir d’un dessin à l’encre ou au stylo, simplement ébauché, ou bien d’un dessin à l’encre de Chine, aux crayons de couleur, au crayon gras, rehaussé ou non d’aquarelle, dont la composition artistique peut être plus ou moins complexe. Ils peuvent aussi comporter du texte, une dédicace ou une phrase poétique. La complexité de la composition et de la technique, comme l’encre de Chine déterminent un prix d’estimation élevé.

Gouaches de Joan Miró

Les gouaches de Joan Miró sont appréciées des collectionneurs, car elles présentent souvent une composition associant le noir aux couleurs primaires, dans le style caractéristique de l’artiste. On peut souvent y observer des éléments figuratifs aux frontières de l’abstraction, et illustrant le langage symbolique propre à l’artiste.

Le record établi pour le prix de vente d’un dessin de Joan Miró a été réalisé en 2017 par la maison Sotheby’s. Ce dessin à la gouache, intitulé Femme et oiseau et daté de 1940 a été adjugé à 24 751 020 euros. Ce record s’explique notamment par l’appartenance de cette œuvre à la série des Constellations réalisée par l’artiste dans les années 1940, particulièrement recherchée.

Évolution de la cote des dessins de Joan Miró

La cote de Joan Miró fluctue, mais connaît des hausses importantes et se maintient à un indice élevé. Sur les vingt dernières années, l’artiste demeure dans les 50 artistes les plus chers du classement mondial. Le plus grand nombre d’œuvres de Joan Miró vendues aux enchères atteignent des prix compris entre 1000 et 5000 euros, mais certaines peuvent atteindre des records et dépasser les 5 millions d’euros.

Comment déterminer le prix de votre dessin de Joan Miró ?

Authenticité

L’authenticité est cruciale pour déterminer la valeur d’un dessin de Joan Miró. La signature de l’artiste n’est pas systématique, et celle-ci diffère selon les périodes de création de l’œuvre. L’artiste signe parfois de son prénom suivi de son nom, ou bien uniquement de son nom de famille, notamment les œuvres tardives. L’artiste a souvent eu recours à la stylisation de ses initiales. Nous vous recommandons de consulter un expert pour établir une authentification de l’œuvre.

Originalité, rareté et période de création

Les dessins de Joan Miró sont moins recherchés que ses peintures. Ceux-ci peuvent toutefois, selon la complexité de la composition, battre des records de vente aux enchères. Les dessins réalisés entre 1920 et 1945, qu’il s’agisse de gouaches, pastels, œuvres au fusain ou crayon, sont principalement recherchés. Il s’agit en effet de la période d’affirmation du style et du langage artistique de Joan Miró, avec ses formes symboliques de couleurs primaires et de noir.

Ainsi, en mars 2024, la maison Sotheby’s a adjugé à Londres le dessin Sans Titre (Soirée snob chez la Princesse, réalisé à la gouache et pastel sur papier, daté vers 1946 pour la somme de 5 381 744 euros. Le dessin présente une scène narrative avec des personnages entre figuration et abstraction caractéristiques de l’artiste. Le parfait état de conservation a préservé l’éclat des couleurs primaires vives emblématiques de l’artiste. L’œuvre est également signée du nom de famille de Joan Miró et comporte une dédicace au dos, pour Louis Clayeux qui fit l’acquisition de cette œuvre auprès de l’artiste en 1949.

État de conservation

L’état de conservation constitue un autre élément déterminant pour définir la valeur de l’œuvre. Ceci est d’autant plus important pour les œuvres graphiques, notamment les dessins. Ceux-ci sont plus fragiles par leur support (papier ou carton). Une œuvre en très bon état, qui ne comporte pas de tâches, sans déchirures et sans altération par la lumière, sera plus prisée. Le dessin de Joan Miró, Portrait de Mme K, réalisé vers 1924, qui a été adjugé par la maison Christie’s à 12 828 600 euros en est un bon exemple.  Ses grandes dimensions, mais aussi son excellent état de conservation malgré une technique très sensible (fusain, pastel, sanguine) ont contribué à atteindre ce prix élevé.

Provenance

La provenance peut être déterminante dans la valeur d’une œuvre. Une provenance bien documentée, un parcours de l’œuvre connu à travers l’identification de ses acquéreurs est un facteur de détermination du prix. Aussi, le passage par des collections de proches de l’artiste ou de grands collectionneurs peut représenter un atout.

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FAQ

Comment différencier un dessin d’une estampe ?

Une estampe est une image réalisée par l’intermédiaire d’une planche de bois, de métal ou de pierre, qui sera auparavant gravée et encrée. L’impression de cette planche sur papier, au moyen d’une presse, est appelée une estampe. Il peut y avoir plusieurs exemplaires de cette impression.
Le dessin quant à lui, est la réalisation d’une œuvre unique, au moyen de différentes techniques telles que le crayon, le fusain, le pastel, etc.
Un dessin original aura donc plus de valeur qu’une estampe. N’hésitez pas à consulter nos experts gratuitement pour permettre d’identifier la technique utilisée pour votre dessin de Joan Miró.

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