Maria Helena Vieira da Silva : sa cote sur le marché de l’art
Peintre, dessinatrice, graveuse et céramiste, Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992) a joué un rôle essentiel dans le développement de l’art non figuratif en France.
Formée à l’Académie des Beaux-Arts de Lisbonne, elle s’installe à Paris en 1928. Elle fait ainsi partie des peintres de l’Ecole de Paris et s’insère dans l’effervescence artistique des années 1920 et 1930. A la fin des années 1950, elle accède à une renommée internationale grâce à ses compositions complexes et labyrinthiques, évoquant à certains égards l’art de la mosaïque.
Les peintures et dessins de Vieira da Silva ne sont cependant pas abstraits à proprement parler, puisqu’ils s’inspirent pour la plupart de lieux de passages comme les rues, les gares, les carrefours ou les ports. Maria Elena da Silva a inspiré nombre d’artistes contemporains par son approche de la peinture.
Maria Helena Vieira da Silva a accédé à une notoriété certaine durant sa longue carrière. Exposés dans les plus grandes galeries parisiennes, dont Jeanne Bucher, ses tableaux et dessins l’ont imposée comme l’une des artistes majeures de l’Ecole de Paris.
Elle connaît la consécration de son vivant par le biais d’une exposition monographique au Grand Palais en 1988. Sur le marché de l’art, la cote des peintures et dessins de Vieira da Silva peut donc s’appuyer sur une forte légitimité institutionnelle.
Leur faible taux d’invendus et les prix réalisés en vente aux enchères cohérents avec les estimations fournies par l’expertise leur confèrent une dimension de valeur sûre. L’intérêt des collectionneurs se déploie internationalement, aussi bien en France qu’au Royaume-Uni, et plus marginalement aux Etats-Unis et au Portugal.
Maria Helena Vieira da Silva : prix, achat, vente et enchère
Estimation Maria Helena Vieira da Silva
Parmi les tableaux de Maria Helena Vieira da Silva, ceux exécutés dans les années 1950 et 1960 sont les plus recherchés. Les peintures dont le format excède 50 cm voient leurs estimations et prix d’achat osciller entre 300 000 et 500 000 euros, en fonction de la complexité de la composition, de son sujet et de ses accords de couleurs.
En 2018, une huile sur toile intitulée « Rouge et jaune » a été adjugée au prix de 600 000 € (Christie’s Paris).
Les tableaux antérieurs, plus rares, présentent une cote plus volatile. En 2018, une huile sur toile de 1944 intitulée « L’incendie I » a cependant été adjugée 1 902 347 € (Christie’s Londres), un record pour une œuvre de Vieira da Silva en vente aux enchères.
Pour une peinture de Maria Helena Vieira da Silva réalisée dans les années 1970 ou 1980, comptez sur une estimation variant généralement entre 80 000 et 150 000 euros.
En 2017 par exemple, une huile sur toile de 1973 intitulée « L’herbe » a même été adjugée à 350 000 € (Sotheby’s Paris). Les dessins de Maria Helena Vieira da Silva sont également très prisés. Les gouaches présentent des estimations et prix d’achat généralement compris entre 20 000 et 80 000 euros.
En 2014, une gouache sur papier intitulée « Le Piano (musique ancienne » a même été adjugée au prix 98 990 € (Bukowskis Stockholm). Pour une tempera sur papier, comptez sur une estimation située entre 15 000 et 50 000 euros, et pour un dessin à l’encre, entre 5 000 et 8 000 euros.
Les gravures de Vieira da Silva s’échangent généralement en-dessous de 2 000 euros, malgré quelques exceptions.
En 2013 par exemple, une sérigraphie représentant un projet de tapisserie pour une université brésilienne a été adjugée 4 800 € (Cabral Moncada Leiloes).
Si vous possédez un tableau, un dessin ou une gravure de Maria Helena Vieira da Silva et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons de procéder à une expertise par un expert d’art, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. « Sans titre », Huile sur toile, 89 x 116 cm, 1953-1954, Maria Elena Vieira da Silva, adjugée 313 465 euros en 2018 (Christie’s Londres)