Tableau Joan Mitchell : sa cote dans le marché de l’art
Joan Mitchell (1925-1992) est une artiste essentielle de l’École de New York. Aux côtés d’Helen Frankenthaler, de Michael Goldberg ou encore de Jane Freillicher, elle appartient à la Seconde génération de l’Expressionnisme Abstrait. Après une formation entre Chicago, New York et Paris, elle emprunte et renouvelle la voie dessinée, en premier lieu, par des artistes tels que Jackson Pollock ou Mark Rothko. Joan Mitchell considère la nature, les paysages, comme source d’inspiration suprême et inépuisable. Inspirée de Van Gogh, Cézanne ou Kandinsky, elle entreprend ses premières séries de paysages abstraits à partir des années 1950. L’artiste réalise des peintures abstraites de grand format à partir des traces émotionnelles, que laisse l’observation d’un paysage. À l’huile, les tableaux de Joan Mitchell retracent le chemin de la mémoire visuelle à travers un travail de couleur et de matière minutieux. Les jaunes-orangés, les roses-violets, les blancs teintés rencontrent les bleus et les verts turquoises ou marins, les noirs profonds, et participent tous d’un équilibre délicat. L’artiste fait de sa peinture un ensemble qui s’incarne, au cours des tableaux, en de multiples variations. Dès la fin des années 1950, Joan Mitchell est considérée comme une figure majeure de la scène artistique new-yorkaise, puis parisienne à la fin des années 1960. Depuis, ses tableaux ont intégré de prestigieuses collections publiques telles que celles du MoMA de New York, de la Tate Gallery de Londres, ou encore du Centre Pompidou de Paris. Sur le marché de l’art, l’artiste obtient une cote à la hauteur de sa grandeur. Les collectionneurs raffolent particulièrement des tableaux des années 1960 et 1970, grandes compositions aux couleurs chaudes et/ou pastels sur fond blanc. De manière générale, les peintures de Joan Mitchell sont une valeur sûre du marché de l’art.
Tableau Joan Mitchell : prix, achat, vente et enchère
Les estimations et les prix à l’achat pour un tableau de Joan Mitchell varient en fonction de la période du l’artiste et du format de l’œuvre. Ils débutent entre 50 000 et 900 000 euros pour des toiles de format moyen (moins de 2 m) des années 1980 ou 1990, où le blanc tend à disparaître, ou des toiles de petit format (moins de 1 m) des années 1950 et 1960. Les tableaux de grand format des années 1950, aux coloris plus ternes, et des années 1980, très colorés, ainsi que les tableaux des années 1960 de moyen format (moins de 2m) remportent de meilleurs résultats de vente. Pour l’un d’entre eux, les prix oscillent entre 900 000 et 3 500 000 euros. En 2019, « Hans », un triptyque de 1981, triple les estimations des experts. Cette huile sur toile est adjugée à la somme de 9 371 775 € au cours d’une vente aux enchères (Christie’s, New York). Les peintures de Joan Mitchell des années 1960-1970 ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour l’une d’entre elle, de grand format (entre 2 et 3m), il faut compter en moyenne entre 3 500 000 et 7 000 000 d’euros. Certains tableaux d’exception dépassent les estimations à l’expertise. En 2018, l’huile sur toile « 12 Hawks at 3 O’clock » est adjugée au prix de 10 821 522 € lors d’une vente aux enchères (Christie’s, New York). Le prix record pour un tableau de Joan Mitchell revient à une peinture de 1969 de format moyen (entre 1 et 2 m). En 2018, « Blueberry » est acquise pour la somme de 12 277 222 € lors d’une vente (Christie’s, New York). « Blueberry », Huile sur toile, Joan Mitchell, adjugé 12 277 222 € en 2018 (Christie’s, New York)