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Jean Bouchaud (Saint-Herblain 1891- Nantes 1977), réputé pour avoir été peintre officiel de la marine, était aussi aquarelliste, dessinateur et voyageur. On peut dire de lui qu’il s’agissait d’un peintre colonialiste. Après l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire il entame un voyage vers l’Asie. Titulaire du Grand Prix artistique de l’Algérie. Jean Bouchaud se voit une nouvelle fois récompensé par le prix du Gouvernement de l’Indochine en 1924, lui obtenant une bourse pour financer son voyage. Il revient sur les traces de ses prédécesseurs tels que Paul Jouve (1878-1973) et rapporte de ses voyages de nombreux dessins et aquarelles. Il porte un regard critiquesur les populations locales. Cet esthète dénonce l’opulence et la richesse des palais khmères, contrairement à ses contemporains qui idéalisaient les colonies. Il y représente les moeurs locales des populations dans des scènes de la vie quotidienne. Sont privilégiées les extérieurs, dont le bord des fleuves. Il est aussi séduit par la baie d’Along, l’un des sites favoris des peintres français en Indochine, fameux pour ses paysages aux grands rochers pittoresques. On remarque l’influence de Paul Gauguin dans son oeuvre.Jean Bouchaud est également connu pour avoir rédigé des Notes de voyage afin d’aider les boursiers de la Société coloniale allant en Indochine. Son sujet de prédilection est la représentation de la femme, au repos ou bien en train de travailler. Cet artiste est tout à fait représentatif du nouveau regard porté par les peintres français sur l’Indochine. Il ajoute pour autant quelques caractéristiques qui lui sont propres et qui le singularisent. Comme la rigueur dans sa démarche ethnographique, la douceur dans le traitement des sujets, et la sérénité.
Les estimations basses des oeuvres de Jean Bouchaud se situent sur une fourchette allant de 700 à 1000 euros. Le tableau « Paysage animé orientaliste : Ouled-Namie » a été estimé entre 1 000 € et 1 500 €. La demande internationale pour les peintres français au Vietnam est très forte. Il y a un véritable engouement pour ces sujets. La peinture « Les laveuses à Hue » a atteint un prix au marteau de 29 000 €, et le tableau « Au bout du canal (1925) » a été vendu aux enchères au prix de 41 600 € (avec frais). Le résultat de ces enchères est le reflet de la fascination pour le continent asiatique.
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