Jellal Ben Abdallah : sa cote sur le marché
Artiste tunisien, Jellal Ben Abdallah (1921-2017) est l’une des figures majeures de l’École de Tunis. Ses peintures, dessins et lithographies racontent l’histoire de la Tunisie et de la vie au sud de la Méditerranée. Il s’intéresse dès le plus jeune âge à la peinture et pratique l’art tout au long de sa vie. Les dessins, tableaux et gravures orientalistes de Jellal Ben Abdallah s’inspirent des traditions de l’estampe japonaise et de la miniature indo-persane. Les femmes et jeunes filles orientales (en turbans, en tuniques ou nues), la foi (le Coran, prière), les natures mortes (bouquets de fleurs, œillets, jasmins, roses, fruits, pastèques) et les animaux (antilopes, chats, colombes, chevaux, sardines, poissons) constituent ses sujets de prédilection. Jellal Ben Abdallah emploie notamment l’acrylique et l’huile sur panneau, carton ou papier, mais aussi l’aquarelle et la gouache sur papier. Les couleurs en camaïeux ou dégradés ont une place importante dans ses œuvres. En 1952, la galerie Champion-Cordier offre à Jellal Ben Abdallah la possibilité de présenter ses miniatures dans une galerie internationale. Cette exposition est un réel succès et permet aux tableaux de Jellal Ben Abdallah de s’imposer comme des valeurs sûres du marché de l’art international. Depuis, leur cote affiche une évolution positive soutenue et l’intérêt pour le travail de Jellal Ben Abdallah se maintient. Aujourd’hui, les estampes, toiles et dessins de Jellal Ben Abdallah s’échangent principalement sur le marché de l’art français. Les grandes miniatures représentant des femmes affichent les résultats de vente les plus élevés. Les dessins de Jellal Ben Abdallah ont également la cote.
Jellal Ben Abdallah : prix, achat, vente et enchère
Les dessins de Jellal Ben Abdallah s’échangent aux enchères à des prix et estimations variant principalement entre 1 000 et 5 000 euros. Les dessins les plus grands et représentatifs du style de l’artiste occupent le haut de cette fourchette estimative. En 2018, « Jeune femme assise à l’œillet », une grande miniature représentant une jeune femme agenouillée exécutée à la technique mixte sur papier, signée en français et en arabe, trouve acquéreur pour le prix de vente de 5 000 € (Tajan). La même année, une petite nature morte à l’aquarelle sur papier, représentant des fruits posés sur une table avec la mer Méditerranée à l’arrière-plan, se voit adjugée au prix d’achat de 1 000 € (Crait + Müller). Les peintures de Jellal Ben Abdallah ont la cote. Elles affichent des estimations débutant autour de 1 000 euros pour les acryliques sur papier. Les prix peuvent atteindre 15 000, voire 25 000 euros, pour les grandes huiles sur panneau les plus emblématiques. En 2017, les enchères de « Femmes aux antilopes », une composition à l’acrylique sur papier mettant en scène une femme nue partiellement couverte d’un linge, avec deux antilopes à l’arrière-plan, viennent confirmer les estimations des experts et atteignent le prix de vente de 2 000 € (LECLERE). En 2016, « Jeune fille de Sidi Bou Saïd », un grand tableau représentant une jeune femme tenant des fleurs dans ses mains, exécuté à la technique mixte sur panneau trouvait acquéreur pour le prix d’achat de 15 000 € (Gros & Delettrez). Certains tableaux monumentaux orientalistes de Jellal Ben Abdallah représentant des femmes peuvent atteindre des records d’enchères. Tel est le cas de « Musiciennes dans un intérieur, à Sidi Saïd », une miniature à l’huile sur toile isorel monumentale, représentant deux jeunes femmes l’une jouant de la flûte et l’autre de l’oud dans un intérieur rempli de fruits, de fleurs, d’instruments de musique, des animaux, avec la mer à l’arrière-plan, dont les enchères ont surpassé les estimations de l’expertise et ont atteint le prix de vente de 33 100 € en 2016 (Artcurial). « Musiciennes dans un intérieur, à Sidi Saïd », huile sur toile isorel, Jellal Ben Abdallah, adjugée 33 100 € en 2016 (Artcurial)