Wang Keping : sa cote sur le marché de l’art
Né en 1949, Wang Keping est un sculpteur chinois mondialement connu aujourd’hui travaillant essentiellement le bois. Elevé sous l’ère Mao, le jeune Wang Keping est pris dans les soubresauts de la Révolution culturelle et connaîtra l’internement dans les camps. Réussissant à se libérer du joug communiste, il se lance dans la sculpture en autodidacte. Epris de liberté, il fonde, avec d’autres artistes, le groupe artistique Xing Xing « Etoiles » pro-démocratique, dans les années 1970. Sa sculpture « Silence » dénonçant le manque de liberté d’expression régnant en Chine le fait sortir de l’anonymat. Expulsé en 1984, Wang Keping s’installe à Paris avec sa femme française. Il y vit et travaille encore aujourd’hui. Il lui faudra attendre 2014 pour que son travail soit reconnu dans son pays natal. Il est régulièrement exposé en France et à l’international. Aujourd’hui la cote de l’artiste ne cesse de grimper comme le prouvent de nombreux résultats d’adjudication réalisés au cours des cinq dernières années tant sur le marché français qu’asiatique. L’artiste chinois a bénéficié en effet de l’ouverture du marché de l’art à Hong-Kong, Pékin depuis les années 2000… Collectionneurs et amateurs se pressent donc pour acquérir – à des prix de vente conséquents – une sculpture signée Wang Keping dont les sujets récurrents sont la femme, le couple, l’union des corps. Petits ou grands formats, on retrouve régulièrement plusieurs de ses oeuvres au catalogue de maisons de vente prestigieuses. Avant-gardiste, volontiers provocateur Wang Keping créé une œuvre puissante, originale, délivrant de nombreux messages transgressifs à travers un érotisme subtil qui plaît beaucoup aujourd’hui.
Wang Keping : prix, achat, vente et enchères
Délaissant progressivement la politique pour s’orienter vers des sujets mettant en valeur le corps humain (buste, nuque, chevelures), Wang Keping s’attache à représenter la figure féminine sous toutes ses formes, seule ou en couple, évoquant plus ou moins l’érotisme. Son œuvre foisonne ainsi de sculptures de femmes recherchées sur le marché de l’art dont la cote reste soutenue. Façonnées le plus souvent en bois (frêne, if, cyprès), les sculptures de Wang Keping réalisent des prix de vente honorables lors d’enchères, dépassant souvent les estimations indiquées. Ces œuvres de femmes ou de couple enlacé, entre 30 et 60 cm de hauteur, se vendent entre 15 000 et 35 000 euros, comme cette « Première nuit », 2002, vendue 34 298 euros* en octobre 2015 par Artcurial ou « L’Attente », 2000, acquise 22 100* euros en 2017 lors d’une vente chez Tajan. Quant aux sculptures grands formats (à partir d’1 m), certaines d’entre elles, représentant baisers et enlacements, se sont vendues récemment à des valeurs fort intéressantes s’échelonnant de 45 000 à près de 80 000 euros, comme ce « Couple Haut », bronze patiné, vendu 61 250 euros* en juin 2015 par Piasa. Outre le bois, son matériau de prédilection, Wang Keping travaille également le bronze et le laiton sur ses sujets favoris (femme, union/enlacement). Ses sculptures trouvent acquéreur à des prix d’achat conséquents oscillant entre 17 000 et 20 000 euros pour un format moyen de 40 cm. Comptez de 60 000 à 80 000 euros pour des grands formats (plus d’1 m) en bronze ou laiton patinés. *frais compris Image Crédit photo : Christie’s