Peintre de l’École de Paris, Moïse Kisling (1891-1953) s’installe dans la capitale en 1910. A partir de la deuxième moitié de la décennie, il joue un rôle important dans la communauté artistique de Montparnasse. Son atelier est un véritable lieu de rencontre, où Modigliani, Cocteau ou encore Derain se côtoient. D’abord influencé par Cézanne, il s’oriente vers une conception plus géométrique de la peinture au contact des cubistes. Il bâtit sa renommée avec les nus féminins et les portraits du tout Paris (Cocteau, Colette, Arletty etc.). Dans les années 1930, en parallèle de ses nombreux portraits féminins, Moïse Kisling exécute plusieurs natures mortes et bouquets de fleurs de haute facture. De son vivant, la qualité des peintures de Moïse Kisling a été reconnue par ses pairs, tels que Modigliani, et de grands galeristes parisiens. Exilé à New York au début de la Seconde Guerre mondiale, il y acquiert une notoriété durable. Sur le marché de l’art actuel, la cote des tableaux de Moïse Kisling revêt une grande solidité. Les peintures circulent en nombre sur le second marché, et leurs estimations et prix d’achat sont ascendants. Les records récemment battus en vente aux enchères témoignent de l’attractivité des tableaux de Kisling parmi les collectionneurs. Leur cote peut en outre s’appuyer sur une excellente exposition muséale en France (Centre Pompidou), aux États-Unis (MoMa) et en Suisse (Petit Palais de Genève). A l’image des grands peintres de l’École de Paris, les peintures de Moïse Kisling sont sujettes à la falsification. Le recours à une expertise par un expert d’art est donc nécessaire.
Parmi les peintures de Moïse Kisling, les nus et les portraits de femmes détiennent la meilleure cote. Celles représentant un nu féminin sont relativement profuses sur le marché. L’estimation et le prix d’achat débutent autour de 30 000 euros tandis que les tableaux de grand format (approchant 1 mètre) dépassent régulièrement 200 000 euros. Les peintures de Moïse Kisling sur lesquelles la position de la femme est particulièrement alanguie excèdent ce montant. En 2017, une huile sur toile de 1939 intitulée « Nu allongé » a été adjugée 420 000 euros aux enchères (Sotheby’s Paris). Les portraits féminins de Moïse Kisling sont également très recherchés. Certains voient leur valeur s’envoler, à l’instar de l’huile sur toile de 1917 « Ingrid », adjugée à 688 087 € (Polswiss Art Varsovie), un record pour un tableau de Kisling vendu aux enchères. Moïse Kisling a aussi été un grand peintre de fleurs. L’estimation et le prix d’achat des tableaux représentant un bouquet débutent autour de 15 000 euros pour les petits formats, mais oscillent plus volontiers entre 40 000 et 60 000 euros. Les peintures de format et de finition supérieurs peuvent dépasser la barre des 100 000 euros, en particulier lorsqu’il s’agit de mimosas. En 2016, une huile sur toile de 1947 intitulée « Mimosas » a même été adjugée 467 676 € aux enchères (Sotheby’s Londres). Les tableaux de Moïse Kisling illustrant un paysage revêtent une cote plus variable. Leurs estimations et prix d’achat sont généralement compris entre 10 000 et 40 000 euros en fonction du format et du sujet. Les paysages méditerranéens (Saint-Tropez) des années 1910 sont davantage recherchés. Si vous possédez un tableau de Moïse Kisling et que vous souhaitez le vendre, nous vous conseillons de procéder à une expertise par un expert d’art qui en donnera l’estimation la plus juste. « Nu allongé sur un canapé bleu », Huile sur toile, 80 x 129,3 cm, Moïse Kisling, adjugée 355 779 euros en 2017 (Christie’s New York)
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