Joseph Chinard : sa cote sur le marché de l’art
Le sculpteur lyonnais Joseph Chinard (1756-1813) est l’un des grands représentants du néoclassicisme en sculpture à l’époque bonapartiste. Elève du peintre Donat Nonnotte et collaborateur du sculpteur Barthélémy Blaise, il achève sa formation à Rome où il se consacre à l’étude de l’art antique. Participant à de grands chantiers publics, telle la restauration de l’Hôtel de Ville de Lyon, il réalisa de nombreux portraits bourgeois. Il était également décorateur pour les fêtes républicaines lyonnaises, et surtout le portraitiste officiel de la famille de Napoléon Bonaparte. Il reste aujourd’hui principalement connu pour son portrait de « Madame Récamier » en marbre de carrare, conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Les sculptures de Joseph Chinard, souvent des bustes et des médaillons, sont extrêmement rares sur le marché de l’art, mais elles disposent d’une très bonne cote. Leur valeur dépend beaucoup du matériau employé, terre cuite, plâtre ou marbre, mais également du sujet représenté. Les portraits de Napoléon et les bustes en marbre sont ainsi toujours très recherchés par les collectionneurs. Les rares sculptures en pieds de Chinard circulant sur le marché de l’art bénéficient également d’une cote plus importante au sein des sculptures de Chinard.
Joseph Chinard : prix, achat, vente et enchère
Les estimations pour les sculptures de Joseph Chinard varient selon le matériau et le sujet. Des portraits en buste, en terre cuite ou en plâtre, sont généralement estimés entre 5 000 et 10 000 €. Mais pour un portrait de Napoléon, un buste ou une sculpture en marbre, les estimations peuvent atteindre jusqu’entre 30 000 et 100 000 €. En salle des ventes, les estimations sont systématiquement dépassées, comme un « Portrait du peintre Jean-Baptiste Isabey » de seize centimètres en plâtre patiné, adjugé au prix d’achat de 23 750 € (frais compris) en septembre 2017 à Paris, soit plus de quatre fois son estimation (Sotheby’s). Les œuvres représentant des personnalités exceptionnelles, tels Napoléon ou l’artiste lui-même, sont souvent très prisées sur le marché. Les sculptures en marbre atteignent également de très bons prix aux enchères. Un autoportrait de Joseph Chinard en marbre, sculpture d’environ un mètre, a été vendu au prix de 94 357 euros en salle des ventes à Londres en décembre 2014 (Christie’s). Un buste-portrait en marbre blanc de « Louis-Etienne Vincent de Marniola » de 1809, estimé entre 80 000 et 120 000 €, a été adjugé au prix d’achat de 170 000 euros à Paris en novembre 2014 (Piasa). Prix frais compris Image Crédits photos : galerie Katz.