JonOne (né en 1963), de son vrai nom John Andrew Perello, est un artiste qui se qualifie lui-même de peintre graffiti expressionniste abstrait. D’abord artiste de rue autodidacte initié au tag, il choisit ensuite la toile comme moyen d’expression de sa peinture, inspiré par A-One ou Jean-Michel Basquiat. Sa peinture est la fusion de plusieurs courants : le graffiti, le « color field » et l’expressionnisme abstrait. S’il peint d’abord à la bombe aérosol, il s’intéresse ensuite à l’acrylique et à l’huile. Recherchant la liberté, la peinture de JonOne est énergique et dynamique, pleine de mouvement, mais aussi répétitif. Sa peinture est aussi très colorée, joyeuse et saturée de lignes enchevêtrées et sinueuses. Il s’inspire de la rue, de ses racines africaines et caribéennes, et de la surconsommation américaine.
D’abord reconnu en tant qu’artiste de rue, JonOne expose ses tableaux dès les années 1980 à New York. Il décolle pour l’Europe à la fin de ces mêmes années et expose à Paris, à Berlin, à Milan et aussi en Angleterre. Cela marque le début d’expositions fréquentes, personnelles ou collectives, jusqu’à Tokyo et Hong Kong. JonOne apparait en salle des ventes dès 2007 avec la vente par Artcurial de « Balle de Match » (1993), qui représente à l’époque le record de vente pour un artiste urbain. C’est surtout le point de départ du marché Street art qui est continuellement croissant depuis ces dix dernières années. Paris et Londres sont les deux centres principaux de ce marché. JonOne, s’il parait peu fréquent, est en réalité l’un des artistes urbains les plus présents sur le marché de l’art. Sa cote est excellente et les tableaux monumentaux révélatrices du talent de cet artiste possèdent beaucoup de valeur sur le marché.
Les peintures de JonOne ont une cote et des estimations comprises entre 3 000 € et 60 000 €, globalement selon la taille du tableau. Les peintures les plus monumentales sont généralement estimées par les experts au-delà de 20 000 €. Le tableau « Under the Pressure » de 2014 a ainsi été adjugé au prix de 8 130 € (frais compris) en novembre 2018 à Paris (Tajan). Beaucoup plus grand, le tableau « Dramas », de la même année, a été vendu au prix d’achat de 20 800 € en avril 2018 à Versailles (Versailles Enchères). Certains tableaux de JonOne dépassent largement les estimations établies à l’expertise, comme « Leave a Message » de 2006, adjugé aux enchères au prix de 32 500 € (frais compris), plus du double de son estimation haute, en novembre 2018 à Paris (Artcurial).
Les tableaux les plus typiques avec le plus de lignes sinueuses abstraites, de provenance prestigieuse ou d’un contexte de création exceptionnel peuvent atteindre des prix élevés en salle des ventes. Par exemple « When da thruth speaks », peinture à l’acrylique monumentale (plus de 2 mètres sur 6 mètres), réalisée au Grand Palais lors de Art Paris en 2009, a atteint le prix de 78 000 € (frais compris) en juin 2018 à Paris (Artcurial). La peinture « Blizam Bloom », créée en 1990 à l’Hôpital Ephémère de Paris, a même atteint la somme de 88 400 euros, plus du double de son estimation basse, un record pour cet artiste, en octobre 2018 à Paris (Aguttes).
« Go Fast », acrylique sur toile, 2015, JonOne, adjugé au prix de 27 500 € à Paris en 2018 (Christie’s)
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