Tableaux, sculptures, objets, manifestations éphémères, publications, déclarations forment l’œuvre de l’artiste conceptuel français Yves Klein (1928-1962). Connu pour avoir fait de la peinture monochrome un genre pictural à part entière et pour le fameux bleu de Klein, « I.K.B. », Yves Klein s’intéresse au vide, à l’immatériel et à l’invisible, au lien entre art et réalité. Son œuvre est marquée par l’omniprésence du bleu monochrome, mais également d’autres couleurs comme le rose ou l’or, que l’on retrouve autant en peinture qu’en sculpture ou en gravure. Yves Klein s’intéresse également à la figure humaine à travers les « Anthropométries », la reproduction de sculptures antiques ou classiques et des portraits, comme celui d’Arman.
Yves Klein expose rapidement dans de nombreux musées, festivals, et galeries à Paris et en Italie, comme dans les galeries Apollinaire, Colette Allendy, Solitaires, ou encore Iris Clert. Les expositions d’Yves Klein sont fréquentes et apparaissent comme de véritables manifestations bouleversant la réalité artistique, comme « Exposition du vide ». Yves Klein marque l’ouverture vers de nouveaux courants de recherches ; ses œuvres sont aujourd’hui présentes dans de grands musées comme le Musée National d’Art moderne de Paris, le Museum of Modern Art de New York ou encore la Tate Gallery de Londres. Yves Klein connait toujours un grand succès auprès des collectionneurs privés et ses œuvres, plutôt fréquentes sur le marché de l’art, affichent des cotes excellentes. Certaines peintures ou sculptures peuvent atteindre une immense valeur sur le marché de l’art.
Les estimations pour les œuvres d’Yves Klein sont extrêmement variables. Les estimations pour les sculptures se situent entre 5 000 € et 200 000 €, voire plusieurs millions pour de grandes statues comme « La Victoire de Samothrace » ou « Sculptures éponges », qui affichent les meilleures cotes à l’expertise.
Les estampes, sérigraphies ou lithographies, qui englobent des affiches, des monochromes ou des triptyques monochromes, ont des estimations allant de 4 000 € à 15 000 €. Une sérigraphie du « Triptyque de Krefeld » de 1961 a ainsi été adjugée au prix de 9 500 € en novembre 2017 à Köln (Van Ham).
En peinture, il faut compter autour de 2 000 € pour un « Timbre bleu ». Les estimations pour les tableaux d’Yves Klein s’étalent de 150 000 € à 7,5 millions d’euros. Les « Anthropométries » et les « Monogold » sont systématiquement estimées par les experts au-delà d’un million d’euros. Un petit monochrome bleu sans titre de 1962, « IKB 14 », a ainsi été adjugé au prix d’achat de 311 250 € (frais compris), plus du double de son estimation haute, en mai 2018 à New York (Sotheby’s). Un tableau d’anthropométrie sans titre « Ant 5 » a été vendu aux enchères au prix de 7 651 456 € (frais compris) en juin 2018 à Londres (Sotheby’s). « La Rose du bleu (RE 22) » de 1960 a même atteint en salle des ventes le prix de 29 197 101 euros (frais compris) en juin 2012 à Londres (Christie’s).
« Monochrome rose sans titre (MP 27) », pigment sec et résine synthétique sur toile marouflée sur panneau, 1960, Yves Klein, adjugé au prix de 1 152 480 € à Londres en 2018 (Phillips)
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