Le dessin tient une place prépondérante dans les arts depuis la Renaissance. Le dessin au crayon (mine de graphite, aussi appelée mine de plomb), est l’une de ses formes les plus courantes. Utilisé par la grande majorité des artistes, il est le médium privilégié des esquisses, croquis et dessins préparatoires. Il peut également constituer une œuvre en soi.
Les crayons fusains, constitués d’une mine en fusain aggloméré, se prêtent davantage aux aplats et au rendu des modelés. Employés depuis la Renaissance (Léonard de Vinci, Dürer, Carrache), particulièrement appréciés des postimpressionnistes comme Degas et Seurat, ils sont également très populaires parmi certains dessinateurs modernes et contemporains, de Picasso à Combas.
Sur le marché de l’art, les dessins au crayon et au fusain présentent généralement une estimation et un prix d’achat moindre que les dessins à l’aquarelle, à la gouache ou à la sanguine. Ils peuvent néanmoins atteindre un montant très intéressant si l’artiste bénéficie d’une bonne cote ou si le dessin est exceptionnellement rare. En 2012 par exemple, un dessin au fusain de Raphaël représentant une « Tête d’apôtre » a été adjugé 36,7 millions d’euros en 2012 lors d’une vente aux enchères (Sotheby’s Londres).
La valeur d’un dessin dépendra aussi de son état de conservation. Or, du fait de la matière et du support papier, un dessin à la mine de graphite ou de plomb ou au fusain est sujet aux dégradations (rousseurs, déchirures, effacements).
Si vous possédez un dessin au crayon ou au fusain, nous vous recommandons vivement de recourir à une expertise effectuée par un expert d’art afin d’en établir l’estimation la plus juste.
Edgar Degas, « Trois danseuses en buste », vers 1898, fusain sur papier calque doublé, 65 x 56 cm, adjugé 370 000 € en 2016 (Osenat)
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