Qui est Paavo Tynell ?

Né en Finlande de parents peintres, c’est en tant qu’artisan forgeron que Paavo Tynell (1890-1973) fait ses débuts. Il étudie à la Central School of Arts and Industry d’Helsinki avant d’y enseigner les arts du métal.

Après quelques années, le pionnier de l’industrie Eric Ehrström, lui propose de créer une usine de forgeage. C’est la naissance de l’entreprise Taito Oy Ab, dont Tynell sera le directeur général et designer en chef. Première usine de luminaires fondée en Finlande en 1918, elle marque le début de trente-cinq ans de créations, qui vaudront à Tynell son surnom : « l’homme qui illumina la Finlande ».

Il collabore avec d’éminents architectes finlandais dont Alvar Aalto. La renommée de Paavo Tynell franchit rapidement les frontières. Ses œuvres sont vendue à travers l’Europe mais aussi aux Etats-Unis.

Mêlant l’esthétique traditionnelle de sa formation à un dessin moderne, Tynell apporte une nouvelle manière de penser et de concevoir l’éclairage au tournant du siècle. Sa spécialisation dans le luminaire dès les années 1920 lui permet de répondre aux demandes des nombreuses constructions d’après-guerre et à l’électrification massive des foyers.

Son œuvre est récompensée en 1929 à la Barcelona World Fair et en 1933 à la Triennale de Milan, avant qu’il ne reçoive en 1951 le premier prix aux prestigieux Good Design Awards.

Comment reconnaître une œuvre de Paavo Tynell ?

Ses lampes se caractérisent par leurs lignes décoratives simples mais raffinées, élégantes et délicates. Leur design fonctionnel et leurs formes font écho à la nature dans laquelle il puise son inspiration (flocon de neige, coquillage…). Lampadaire, lampe de table, applique ou suspension, tous ses modèles sont réalisés principalement en laiton poli, matériau de prédilection de Tynell, auquel il mêle parfois le verre et le cuir. Le laiton est souvent perforé, créant motifs et jeux de lumière.

Parmi la plus célèbre de ses créations, la suspension « Snowflake » de la série Fantasia, créée en 1950, illustre tous les partis-pris esthétiques. Sur une coupelle en laiton perforé, se fixent des tiges, elles-mêmes en laiton légèrement courbées à l’extrémité. Des fils en métal, qui font penser à des fils d’or viennent s’accrocher et maintiennent les fragile « flocons de neiges », qui semblent flotter dans l’air.