Henri Vever bijou : cote sur le marché de l’art
Henri Vever (1854-1942) est connu pour avoir été l’un des principaux instigateurs de l’Art Nouveau en joaillerie. Il rejoint l’Ecole des Beaux-Arts en 1873 et intègre les ateliers de Jean-Léon Gérôme et d’Aimé Millet. En 1881, il reprend l’atelier de joaillerie de son père, Jean-Jacques Ernest Vever. L’entreprise fructifie rapidement et durablement, grâce notamment à sa capacité de s’entourer de créateurs talentueux, à l’instar de René Lalique. Au tournant du XXe siècle, la Maison Vever crée des bijoux d’une grande originalité, employant la technique de l’émail cloisonné. Broches, pendentifs, bracelets ou bagues d’Henri Vever usent d’un vocabulaire végétal et de nombreux matériaux, de l’or au platine, en passant par le diamant et l’émail. Henri Vever a également été un grand collectionneur d’art et de bijoux et a produit une somme de la joaillerie française du XIXe siècle qui a fait date. Une importante partie de sa collection est aujourd’hui conservée au Musée des Arts Décoratifs. Sur le marché de l’art, les bijoux signés Henri Vever, bien que rares, disposent d’une cote et d’estimations soutenues. Les pendentifs et broches comportant des émaux cloisonnés et de style typiquement Art Nouveau s’échangent à des prix élevés, comme en témoignent les récents résultats en vente aux enchères et le faible taux d’invendus. Certains voient même leur valeur s’envoler et dépasser les estimations fournies par l’expertise. Les bijoux d’Henri Vever rencontrent une audience particulièrement assidue parmi les collectionneurs européens : Paris, Monaco, Londres et Genève comptent parmi les places fortes dans leur commerce.
bijou Henri Vever : prix, achat, vente et enchère
De manière générale, les bijoux conçus par Henri Vever utilisant la technique des émaux cloisonnés sont les plus prisés des collectionneurs. Les broches, pendentifs ou bracelets les plus proches de l’Art Nouveau sont les plus à même d’atteindre des prix d’achat importants. Les pendentifs Art Nouveau d’Henri Vever constituent la catégorie de bijoux disposant de la meilleure cote. Les estimations et prix d’achat varient généralement entre 15 000 et 25 000 euros. Les pendentifs en métaux précieux (or ou platine) et en émail cloisonné occupent le haut de la fourchette. En 2017, un pendentif en émail a été adjugé au prix de 102 450 € (Christie’s Genève), soit près de dix fois son estimation initiale. Les estimations et prix des broches signées Henri Vever débutent autour de 10 000 euros mais oscillent plus volontiers entre 15 000 et 20 000 euros. Certaines dépassent ces montants. En 2014 par exemple, une broche en or jaune et argent stylisée d’une violette a été adjugée 40 000 € en vente aux enchères (Leclere Paris). Pour un bracelet d’Henri Vever, comptez sur une estimation minimale de 3 000 euros. Certaines pièces exceptionnelles avec émaux cloisonnés et pierres précieuses peuvent voir leur valeur s’envoler. En 2017, un bracelet d’Henri Vever en émail et diamants, daté d’environ 1905, a été adjugé 42 472 € en vente aux enchères (Christie’s Londres). Les accessoires tels que les boutons de manchette ou les boucles de ceinture, généralement en matériaux moins nobles, atteignent, quant à eux, régulièrement la barre des 2 000 euros. Si vous avez un bijou d’Henri Vever et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons de procéder à une expertise par un expert en bijoux afin de l’estimer au plus près de sa valeur réelle. Pendentif piriforme, platine et diamants taillés à l’ancienne, vers 1900, 7,1 cm, Henri Vever, adjugé 17 550 euros en 2015 (Artcurial Monaco)