Jacques Majorelle (1886-1962) est considéré comme l’un des représentants de la peinture dite « orientaliste ». À l’issue des voyages réalisés en Égypte et au Maroc, l’artiste se passionne pour la culture de l’islam et s’établit à Marrakech en 1917. Jacques Majorelle est mondialement connu pour le Bleu outre-mer qui porte son nom, source d’inspiration majeure d’Yves Saint-Laurent. Dans les années 1900-1910, Jacques Majorelle rapporte de ses voyages en Bretagne, en Espagne et en Italie, des peintures de paysage à la touche allusive et à la palette lumineuse. À son arrivée au Maroc, il réalise des tableaux, à l’huile ou à la détrempe, représentant des scènes urbaines de Marrakech et des portraits. Les figures prennent forme par quelques lignes essentielles légèrement cernées de noir. L’artiste séjourne à plusieurs reprises dans différentes régions de l’Afrique noire ou dans l’Atlas. Il rapporte de nombreuses peintures de villages et de scènes de marché. Dans les années 1930, il réalise des nus, rehaussés de pastel, de poudre d’or ou d’argent. La peinture de Jacques Majorelle gagne en réalisme dans la représentation des figures au cours des décennies suivantes. En 2017, à l’occasion de l’ouverture du musée Yves Saint-Laurent, deux expositions rendent hommage à la peinture de Jacques Majorelle à Paris et à Marrakech. Sur le marché de l’art, les tableaux de l’artiste ravissent les collectionneurs. On remarque que les scènes de marché des années 1920 ont particulièrement la cote. Ceci dit, la peinture de Jacques Majorelle en général est une valeur sûre du marché.
Les prix à l’achat débutent entre 1 500 et 20 000 euros pour un tableau de Jacques Majorelle antérieur aux années 1920. Les résultats de vente pour les portraits dépassent légèrement ces estimations, et se trouvent en moyenne autour des 25 000 ou 30 000 euros. Pour un tableau de paysage postérieur aux années 1920, les prix oscillent entre 20 000 et 50 000 euros pour les vues de forêt tandis qu’ils s’élèvent entre 70 000 et 150 000 euros pour les vues des villages de l’Atlas. Pour certaines œuvres de cette facture aux grandes dimensions, il faudra compter entre 150 000 et 300 000 euros. « Sur les terrasses de Tazouda », une peinture aux techniques mixtes rehaussée d’or de 1949, double les estimations des experts. Ce tableau est adjugé à 624 500 €* au cours d’une vente aux enchères en 2008 (Christie’s, Paris). Pour une peinture de nu de Jacques Majorelle, les prix débutent entre 30 000 et 100 000 euros pour une figure seule de petit format. Ils s’élèveront entre 250 000 et 350 000 euros pour les tableaux à deux figures, ou rehaussés de pastel, de poudre d’argent ou d’or. En 2014, le résultat de « Les deux amies » augmente légèrement les estimations à l’expertise. Cette détrempe, avec poudre d’argent, or et rehaut de pastel, est acquise à la jolie somme de 481 500 €* (Sotheby’s, Paris). Les peintures de scènes de vie urbaine, et plus précisément de marché de Jacques Majorelle, ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour l’une d’entre elles, il faudra compter entre 25 000 et 60 000 euros pour les petits formats, entre 70 000 et 200 000 pour les tableaux des années 1930-40 et entre 200 000 et 450 000 euros pour les peintures des années 1920. L’exceptionnelle huile sur toile signée « La Kasbah rouge (Freija) » est adjugé au prix record de 1 315 820 €* lors d’une vente aux enchères en 2011 (Marseille).* Frais compris « La Kasbah rouge (Freija) », Huile sur toile, Jacques Majorelle, adjugé 1 315 820 €* en 2008 (Marseille)
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