Jean Dunand : sa cote sur le marché
Jean Dunand est un artiste franco-suisse Art Déco, grand maître de l’artisanat d’art, de mobilier, de la dinanderie et de la laque. Sa production de panneaux fait également de lui un peintre chevronné. Grâce à ses formes, motifs décoratifs, sujets picturaux et techniques iconoclastes, Jean Dunand a marqué l’histoire de l’art entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. L’artiste a fait de la laque coquille d’œuf, une technique utilisée par les Japonais pour les poignées de sabre, une de ses techniques de prédilection pour ses créations de mobilier (tables basses en bois laqué et les coiffeuses), de vases, manteaux de cheminées, paravents et de panneaux. Jean Dunand emploie le bronze pour réaliser des sculptures représentant des animaux (serpents, najas, cobras) et des nus. Jean Dunand participe au Salon des Artistes Décorateurs pendant plusieurs années consécutives. Fort de cette visibilité, il s’impose assez vite comme l’une des valeurs sûres de son temps, les commandes se succèdent. Depuis le siècle dernier, la cote des créations de Jean Dunand a connu une croissance constante ponctuée notamment par un pic au début des années 2000 et un second au début des années 2010. Elles s’échangent principalement dans les salles de vente aux enchères françaises et américaines. Les plus recherchées sont les grandes tables basses en bois laqué coquille d’œuf. Les vases et les bas-reliefs font fureur sur le marché de l’art international. Les sculptures et paravents ont également la cote.
Jean Dunand : prix, achat, vente et enchère
Les tables basses en bois laqué de Jean Dunand affichent des prix et estimations moyens débutant à 9 000 euros et pouvant atteindre 115 000 euros, pour les plus grandes et représentatives de provenance prestigieuse. En 2018, les enchères d’une petite table basse en bois laqué et coquille d’œuf, viennent confirmer les estimations de l’expertise et atteignent le prix d’achat de 20 000 € (Christie’s). La même année, une table basse de plus grande taille ayant appartenu à l’artiste et collectionneuse Aline Meyer Liebman, trouve acquéreur pour le prix de vente de 105 575 € (Sotheby’s, New York). Les paravents de Jean Dunand ont également la cote. Ils s’échangent aux enchères à des prix et estimations pouvant aller de 15 000 euros à 140 000 euros, pour les paravents les plus représentatifs et issus de collections prestigieuses. En 2018, un paravent à trois feuilles en bois laqué, représentant des canards dans un cours d’eau, est adjugé au prix d’achat de 15 825 € (Bonhams, Los Angeles). L’année précédente, les enchères de « Bretagne 1926 », un paravent à quatre feuilles, représentant la mer, des bateaux et des moutons, surpassent les estimations hautes des experts pour atteindre le prix de vente de 70 000 € (Beaussant-Lefèvre). Les prix et estimations des sculptures en bronze de Jean Dunand se situent en moyenne entre 10 000 et 50 000 euros, pour les sculptures les plus emblématiques. En 2016, « Serpent attaquant », une sculpture en bronze ciselé à patine, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 9 500 € (Christie’s). Certaines créations de Jean Dunand, particulièrement rares et issues de collections prestigieuses, peuvent atteindre des records d’enchères. Comme un manteau de cheminée représentant des formes géométriques, ayant appartenu au collectionneur Art Déco, Henri Chwast qui s’est vu adjugé au prix de vente de 1 600 000 € en 2016 (Sotheby’s). « Manteau de cheminée, pièce unique », manteau de cheminée en bois laqué, rouge & brun, agrémenté de coquille d’œuf de 1926, Jean Dunand, adjugé 1 600 000 € en 2016 (Sotheby’s)