Peintre, dessinateur, graveur et théoricien de l’art, Albert Gleizes (1881-1953) a produit une œuvre riche et marquante. Autodidacte, il rejoint les artistes cubistes dès 1910 et expose au Salon des indépendants. En 1912, il publie, avec Jean Metzinger, « Du Cubisme », l’imposant comme l’un des principaux théoriciens du mouvement d’avant-garde. Ses peintures et dessins des années 1910 sont reconnaissables par leur esprit de composition et leur géométrie déstructurée. Dans les années 1920, il réalise des « tableaux-objets » dans une veine post-cubiste. Albert Gleizes adhère au mouvement Abstraction-Création en 1931, puis s’adonne à partir de 1935 à l’art sacré. Les tableaux et dessins d’Albert Gleizes ont profondément impacté le mouvement cubiste, l’Ecole de Paris, ainsi que la peinture moderne américaine. De son vivant, Albert Gleizes a pu exposer dans les lieux mythiques dévolus aux avant-gardes, comme le Salon des indépendants ou la galerie La Boétie. Les peintures et dessins d’Albert Gleizes circulent en nombre et sont très recherchés sur le marché de l’art. Leur cote, élevée et soutenue depuis plusieurs années, bénéficie de la légitimité institutionnelle de l’artiste, considéré comme une valeur sûre du cubisme. En vente aux enchères, les tableaux et dessins d’Albert Gleizes présentent un faible taux d’invendus, preuve de leur attractivité auprès des collectionneurs d’art moderne. Les prix d’achat sont généralement en accord avec les estimations fournies par l’expertise. Les maisons de vente aux enchères françaises sont particulièrement actives dans l’échange des dessins et peintures d’Albert Gleizes.
Les peintures d’Albert Gleizes sont très prisées des collectionneurs. Les tableaux cubistes des années 1910 possèdent la meilleure cote. Les tableaux de grand format (plus d’un mètre) présentent des estimations et prix d’achat généralement compris entre 200 000 et 300 000 euros. Certaines peintures particulièrement représentatives du style de Gleizes peuvent même dépasser le million d’euros. En 2010, une huile sur toile de 1911 intitulée « Le chemin (Meudon) » a été adjugée 1 924 320 euros (Christie’s Londres), un record pour une œuvre de Gleizes vendue aux enchères. Les tableaux de format inférieur voient leurs estimations et prix osciller entre 100 000 et 200 000 euros. Plus rares, les « tableaux-objets » d’Albert Gleizes réalisés dans les années 1920 sont aussi recherchés. Les estimations et prix d’achat débutent autour de 40 000 euros, mais varient plus volontiers entre 80 000 et 150 000 euros. En 2017 par exemple, une « Composition cubiste » à l’huile sur toile réalisée entre 1924 et 1928 a été adjugée 170 000 € (Tajan). Pour un tableau d’Albert Gleizes à dimension mystique ou religieuse des années 1930 et 1940, comptez en moyenne entre 20 000 et 50 000 euros. Plus accessibles que les peintures, les dessins d’Albert Gleizes n’en disposent pas moins une excellente cote. Une gouache cubiste verra son estimation osciller entre 20 000 et 30 000 euros en moyenne. En 2012, une « Composition » à la gouache sur papier de 1921 a été même adjugée au prix de 79 500 € en vente aux enchères (Aguttes Neuilly-sur-Seine). Comptez sur une estimation entre 2 500 et 5 000 euros pour les dessins à l’encre et entre 1 000 et 2 000 euros pour les dessins au crayon et au fusain. Si vous possédez un tableau ou un dessin d’Albert Gleizes que vous souhaitez vendre, nous vous recommandons de procéder à une expertise par un expert d’art, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. « L’homme dans la ville », Huile sur toile, 1920, 130,6 x 97,8 cm, Albert Gleizes, adjugé 322 049 euros en 2018 (Christie’s New York)
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