Estimation de Paravent Japonais d’Art d’Orient en France

Vous disposez d’un paravent japonais et souhaitez connaître leur estimation? Nos experts vous guident pour découvrir leur valeur.

Description du paravent

Tout d’abord, l’objet à estimer est un paravent japonais à 6 volets, actuellement situé en France. Il mesure environ 1,5 mètre de haut sur 3 mètres de large. Ce paravent présente une structure en bois recouverte d’un papier de riz et décoré de peintures traditionnelles japonaises.

Ce paravent représente l’esthétique raffinée de la tradition japonaise. Composé de plusieurs panneaux décorés, il présente des scènes naturelles avec une grande précision. Le fond doré confère à l’ensemble une aura de distinction, tout en mettant en valeur les détails des paysages illustrés.

Parmi les éléments remarquables, on note la présence d’une grue blanche, symbole de longévité et de prospérité au Japon. Elle est représentée à côté d’un arbre au tronc noueux et aux branches recouvertes de neige. Des touches de bleu et de vert, symbolisant l’eau et la végétation réhausse la scène. Cela créé ainsi un contraste harmonieux et apaisant.

Le paravent, malgré quelques signes de vieillissement, témoigne de la maîtrise technique et artistique de son créateur. Il s’agit d’un objet utilitaire, destiné à diviser l’espace de manière élégante et flexible. En somme, ce paravent incarne la fusion de l’esthétique et de la fonctionnalité propre à l’art japonais. Il évoque des thèmes universels de nature et de sérénité.

Contexte historique et évolution artistique

Ce paravent est un exemple typique de l’art d’Orient, plus précisément de l’art japonais. Il a été créé à une époque où le Japon était sous l’influence de la Chine et de la Corée, avant de développer son propre style artistique unique. Ce paravent pourrait ainsi dater du 19ème siècle. A cet époque, les échanges culturels entre le Japon et l’Occident étaient en plein essor.

Au cours de l’époque Edo (1603-1868), le Japon a connu une période de paix relative. Cela a permis un développement florissant des arts. Cette époque a vu l’émergence de nombreux styles artistiques distincts, influencés par les traditions chinoises et coréennes. Toutefois, elle est également marquée par une forte volonté de créer une identité japonaise. Les paravents, connus sous le nom de « byōbu » et couramment utilisés non seulement comme éléments décoratifs mais aussi comme pièces fonctionnelles, permettent de diviser les espaces intérieurs des habitations japonaises.

L’art des paravents a atteint son apogée durant l’époque Edo. Les thèmes représentés sur ces paravents étaient souvent des scènes naturelles, reflétant l’importance de la nature dans la culture japonaise. La présence de la grue blanche sur ce paravent est un exemple typique de l’utilisation de symboles de bon augure et de longévité.

Le 19ème siècle, en particulier, a marqué une période de transition pour l’art japonais, coïncidant avec l’ouverture progressive du Japon aux influences occidentales. Après des siècles de politique d’isolement (sakoku), l’ère Meiji (1868-1912) a vu une modernisation rapide et un échange culturel intensifié avec l’Occident. Les artistes japonais ont commencé à intégrer des techniques et des perspectives occidentales.

Ce paravent témoigne de cette période de transition. La combinaison de l’or et des scènes naturelles illustre la manière dont les artistes japonais ont su préserver et sublimer leurs traditions tout en étant ouverts aux innovations venues d’Occident.

Critères d’estimation importants de ce paravent japonais

Pour estimer ce paravent, plusieurs critères essentiels sont pris en compte.

Tout d’abord, l’âge de l’objet est crucial. Un paravent datant du 19ème siècle peut avoir une valeur plus élevée en raison de son ancienneté et de son lien avec une époque de transition importante dans l’art japonais.

Ensuite, l’état général du paravent est déterminant. Un paravent bien conservé, avec des peintures et des dorures intactes, aura une valeur supérieure à celui présentant des signes de détérioration. Les restaurations antérieures, si nécessaires, peuvent également influencer l’estimation en affectant l’authenticité et l’intégrité de l’objet.

La rareté de ce type de paravent sur le marché est un autre élément clé. Si ce modèle particulier est peu courant, sa rareté augmentera sa valeur aux yeux des collectionneurs et amateurs d’art. La présence de motifs spécifiques, comme la grue blanche, qui ont une signification culturelle particulière, peut également ajouter à sa rareté et à son attrait.

Les caractéristiques uniques des peintures et la taille imposante du paravent jouent également un rôle dans l’estimation. Les détails artistiques, la qualité de l’exécution, et la complexité des scènes représentées indiquent la compétence de l’artiste et la valeur esthétique de l’œuvre. La taille du paravent peut influencer son estimation en raison de la quantité de matériaux et du niveau de travail artisanal nécessaire pour sa création.

Enfin, les matériaux utilisés sont importants. Les paravents japonais traditionnels sont souvent fabriqués avec du bois de haute qualité et du papier de riz finement travaillé. L’utilisation de dorures et d’autres matériaux précieux peut également augmenter la valeur de l’objet.

En résumé, l’estimation de ce paravent repose sur une combinaison de son âge, son état, sa rareté, ses caractéristiques artistiques uniques, sa taille, et les matériaux utilisés. Ces critères permettent d’évaluer de manière précise la valeur de cet objet d’art.

Estimation de ce paravent japonais du XIXe siècle

Chaque œuvre d’art possède une estimation unique, et ce paravent japonais ne fait pas exception. En plus de sa valeur monétaire, il peut révéler des aspects fascinants de l’histoire et de la culture japonaise. Son estimation peut varier en fonction de sa qualité artistique, de son authenticité, de sa provenance, et de sa rareté. Une expertise professionnelle est indispensable pour évaluer précisément sa valeur, qui se situe actuellement entre 1000 et 1500 euros.

Pour contextualiser cette estimation, nous pouvons comparer ce paravent à deux exemples récents de ventes aux enchères.

Le premier exemple est un paravent de Matsumura KEIBUN (1779-1843) intitulé Flower and Birds Paravent datant de 1830. Vendu aux enchères chez Mainichi Auction Inc. à Tokyo le 13 février 2016, il a atteint un prix au marteau de 1 574 euros. Cette vente montre qu’un paravent japonais de qualité, même avec une estimation plus élevée, peut se vendre dans une fourchette similaire à celle de notre paravent.

En revanche, un autre paravent de Tani BUNCHO (1763-1840), intitulé Pine tree, bamboo, plum, and crane (une paire de paravents à six panneaux), a été vendu chez Mainichi Auction Inc. le 13 mai 2016 pour un prix au marteau de 45 136 euros. Cette vente illustre le potentiel des paravents japonais d’époque à atteindre des prix bien plus élevés, surtout lorsqu’ils sont d’une qualité artistique exceptionnelle et présentent des motifs très prisés.

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